La transition socio-écologique dans les organismes verdunois

La transition socio-écologique fait de plus en plus partie du vocabulaire populaire. À l’initiative de la Concertation en développement social de Verdun (CDSV) et de Demain Verdun, plusieurs représentantes et représentants des organismes et institutions de l’arrondissement se sont rassemblés le 28 février pour un café communautaire sur la question, dans les locaux de Multi-CAUS.

Ces cafés communautaires, organisés par la CDSV ont lieu quelques fois par année, avec une thématique différente à chaque fois.

Après une présentation de la vice-présidente de Demain Verdun, Marie-Claude Bertrand*, pour bien définir ce qu’est la transition socio-écologique, mais aussi présenter son organisation, les organismes ont ensuite présenté leurs bons coups pour tenter d’inspirer les autres, mais aussi ce qui causait problème pour bien la réussir.

Plusieurs initiatives

Elle a entre autres cité les entrevues réalisés avec les candidats locaux lors des dernières élections provinciales, divers activités comme la Fresque du climat et le Jardin de la biodiversité sur le terrain de la Maison Nivard-de-Saint-Dizier, le programme Au-delà du bac et le partenariat avec LocoMotion.

D’autres organismes, comme Toujours Ensemble, tente de plus en plus t’intégrer cette notion de transition socio-écologique dans ses actions. Il va entre autres l’inclure dans la révision de son plan stratégique. « Ce sont nos jeunes qui vont hériter du futur qu’on est en train de créer. C’est au niveau local qu’on peut voir des changements », a affirmé une responsable en ajoutant qu’elle voulait favoriser de nouveaux partenariats avec le milieu communautaire.

De son côté, la Maison de l’environnement a rappelé la création du circuit alimentaire de Verdun qui inclut la participation de plusieurs organisations.

Plusieurs intervenantes et intervenants ont d’ailleurs mentionné la synergie et l’entraide entre les organismes et les institutions de Verdun

De nombreux enjeux

Parmi les enjeux rapportés, il y aurait un sentiment de communauté moins présent dans les écoles francophones, ce qui rend difficile leur accès pour les organismes communautaires, selon Toujours Ensemble. Toutefois, la situation s’améliorerait.

Également, l’organisme offre des services de traiteur et a donc besoin de bacs de compost industriels qui sont « payants, pour pouvoir se permettre d’avoir ces bacs-là et les déposer sur la rue de Verdun, on doit payer. Pour l’instant, on le fait à petite échelle. On essaie de réduire le plus possible, mais ça reste un enjeu pour les commerces et les organismes ».

D’autres personnes ont mentionné que des gens viennent déposer le compost et le recyclage dans leurs bacs, qui se font parfois volés, ce qui ajoute des coûts supplémentaires.

Une autre personne a dit que des écoles étaient encore loin de la transition, puisque certaines n’ont même pas intégré le recyclage.

Pour Demain Verdun qui gère le volet local de LocoMotion, le financement devient un enjeu, puisque le groupe citoyen n’est pas subventionné. « On se demande comment on fait pour réparer nos vélos. On réfléchit à savoir si on fait payer les gens, de quelle façon pour que ce soit accessible à tous », a lancé Mme Bertrand.

Dès cet instant, d’autres organismes se sont proposés pour réparer les vélos, grâce à leurs programmes respectifs.

De son côté, la conseillère d’arrondissement, Kaïla A. Munro, a raconté qu’il y avait encore de la réticence du côté des commerces pour augmenter le nombre de pistes cyclables, craignant que cela cause des enjeux pour la clientèle.

Il a aussi été nommé qu’il y a peu de terrains disponibles pour faire de l’agriculture urbaine à Verdun.

*Marie-Claude Bertrand est également membre du conseil d’administration de Nouvelles d’Ici, mais n’a eu aucun droit de regard sur cet article avant sa publication.

La photo en haut de cet article a été prise par Carl Sincennes le 28 février 2024.