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S’intégrer un mot à la fois, grâce aux cours de francisation d’ici

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Tenter d’apprendre rapidement le français, grâce à des cours de francisation, c’est ce qu’essaient de réaliser de nombreuses nouvelles personnes arrivées depuis peu au Québec, chaque semaine. Nouvelles d’Ici a eu la chance de s’entretenir avec certains de ces étudiants et étudiantes en francisation du Centre d’éducation des adultes Champlain de Verdun, lors de leur visite dans ses locaux à la mi-avril.

Ce groupe a atteint le niveau 4 du programme d’études en francisation, ce qui équivaut à environ 6 mois de cours. « Cette rencontre à Nouvelles d’Ici avait pour but de pratiquer la situation de communication « Relations sociales », plus précisément l’objectif « Comprendre son interlocutrice ou interlocuteur lors d’un échange informel sur ses activités quotidiennes et sur une expérience personnelle » », explique Véronique Bisson, leur enseignante en francisation.

Ils s’appellent Maryna, Marianna, Sandra, Syed, Nathan ou Misael, ils viennent d’Ukraine, du Mexique, de Turquie et d’autres pays. Les membres de la classe de Mme Bisson ont tous des parcours différents, mais partagent le même désir de s’intégrer à la société québécoise, grâce à la langue française.

Les bienfaits de la francisation

Pour eux, c’est important d’apprendre le français pour comprendre et se faire comprendre. 

« Grâce à la francisation, on peut avoir un travail. Au Québec, on parle français », dit Nathan Leon.

« Le cours de francisation aide au Québec. Pour moi, c’est important de me sentir confortable ici. Je commence à comprendre ce que les gens disent dans la rue, à la caisse. J’espère que je vais pouvoir commencer à travailler bientôt », affirme Maryna Bielkina.

« Nous sommes en francisation, parce qu’au Québec, c’est très important d’apprendre le français pour connaître la culture », ajoute Hafsa Aftab.

Possible d’apprendre le français en seulement six mois?

Selon la nouvelle Loi sur la langue officielle et commune du Québec, le français, « un organisme de l’Administration doit mettre en œuvre des mesures qui assureront, à la fin d’une période de six mois, des communications exclusivement en français avec les personnes immigrantes ». Mais, est-ce réaliste? Les étudiantes et étudiants du groupe de Mme Bisson ne s’entendent pas sur la réponse. Certains croient que oui, d’autres que non.

« Je pense que ça dépend de la personne, de son âge, de sa langue maternelle. Pour moi, c’est très difficile », analyse Sandra Cuellar.

« Ce n’est pas possible. C’est beaucoup d’adaptation pour des personnes en situation de stress. Sans travail, tu ne peux pas relaxer pour apprendre. Apprendre une nouvelle langue, ça prend environ 2 ans. 6 mois, c’est impossible », soutient Samet Celik.

Plusieurs enjeux pour apprendre le français

Les enjeux qui rendent difficile l’apprentissage du français sont nombreux, selon les premières et premiers concernés.

Pour certains, c’est la prononciation. « Dans ma langue, toutes les lettres se prononcent », précise l’une d’entre eux.

Pour d’autres, ce sont les différentes manières d’écrire un son comme « o » ou les nombreuses autres règles du français, particulièrement quand elles n’existent pas dans leur langue maternelle, comme les genres féminin et masculin ou les déterminants.

« Je ne comprends pas. Je croyais que la société canadienne, ce n’était pas patriarcal » se questionne M. Celik par rapport à la règle du « masculin qui l’emporte sur le féminin ».

Plusieurs membres du groupe ont aussi mentionné que lorsqu’ils tentent de parler en français, certaines personnes leur répondent en anglais ou même en espagnol, en pensant les aider.

La photo en haut de cet article a été prise par Véronique Bisson, le 15 avril 2024, à la Maison des entrepreneurs de LaSalle.


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Carl Sincennes, Initiative de journalisme local
En tant que journaliste, Carl couvre les affaires municipales et civiques pour Nouvelles d’Ici dans le cadre de l’Initiative de journalisme local. Il couvre l'actualité du sud-ouest de Montréal depuis 2019. Après avoir fait ses classes dans plusieurs stations régionales de Radio-Canada au pays, il a été journaliste pour le Messager LaSalle (devenu Métro LaSalle, durant son passage) et la radio CKVL, avant de rejoindre Nouvelles d’Ici. Carl a un baccalauréat en journalisme de l’Université du Québec à Montréal (UQÀM). Intégrer l’équipe de Nouvelles d’Ici était donc pour lui la suite naturelle des choses.