Devanture de la MSPSSL
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Maison de soins palliatifs Sault-Saint-Louis à LaSalle : visite guidée avant l’ouverture à l’automne 2024

La Maison de soins palliatifs Sault-Saint-Louis (MSPSSL) à LaSalle devrait ouvrir ses portes dès l’automne 2024. D’une capacité de 8 lits, elle desservira la population du Grand Sud-Ouest, soit les personnes résidant à Verdun, LaSalle, Lachine, Le Sud-Ouest et Dorval.

« L’objectif de ce projet est de construire une maison et non pas une institution. On souhaite que les gens se sentent dans une maison résidentielle, chaleureuse. Tu vas vivre tes derniers moments dans une maison, pas dans un hôpital », explique l’ancienne mairesse de LaSalle, Manon Barbe, l’instigatrice et présidente du conseil d’administration de la MSPSSL. C’est aussi ce qui justifie le petit nombre de lits prévus.

Même si la bâtisse est encore en construction, six personnes travaillent déjà au sein de l’équipe administrative. Le processus d’embauche va s’accélérer à partir du mois de juin avec l’ouverture du poste de direction des soins infirmiers.

À quoi ressemblera la MSPSSL?

Tout ce qui concerne les résidentes et résidents sera concentrée au rez-de-chaussée. On parle non seulement des 8 chambres privées, mais aussi de la réception, du salon avec un piano et un foyer avec une vue sur le fleuve et de la salle à manger. Les aires communes sont toutes à aires ouvertes. Une terrasse sera également aménagée devant la maison.

Les chambres sont à l’arrière de la maison, donnant sur la cour du CHSLD LaSalle. Chacune aura une petite terrasse, en plus d’un lit amovible, d’un lit de jour pour les invités et d’un fauteuil. Chaque chambre possède sa salle d’eau.

Chambre

Les bénévoles de l’organisme suivront une formation spécialisée en accompagnement en soins palliatifs. Cela leur permettra de répondre au premier appel de service des personnes résidantes pour replacer les coussins et servir des verres d’eau, entre autres. Les familles de ces dernières pourront bénéficier d’un salon avec un sofa-lit et une salle de jeux pour les enfants.

Au sous-sol, il y aura une grande salle multifonctionnelle pour les activités comme l’art-thérapie ou des formations. Une petite salle permettra de faire des rencontres individuelles avec des patientes et patients. Un deuxième salon familial se trouve aussi au sous-sol.

« Éventuellement, on pourra envisager, dans une deuxième étape, de créer un centre de jour », avance la présidente du CA.

Le premier étage est occupé par l’équipe administrative, la Fondation et les bénévoles. Il y aura aussi la salle de conférence.

Un milieu de vie plutôt qu’un milieu de soins

« On veut que ce soit aussi un milieu de vie pour l’équipe. Ce n’est pas un lieu comme l’hôpital où il faut se taire. Les gens vont vivre. Il faut se sortir du cadre institutionnel et hiérarchique », explique Geneviève Chartré, directrice générale de la MSPSSL.

Exit les vêtements formels de soignantes et soignants, les employées et employés seront habillés plus confortablement. Il y aura de nombreuses activités comme la zoothérapie et la musicothérapie, animées par des bénévoles. Le tout sera supervisé par l’équipe.

Les soins palliatifs de fin de vie donnés à la Maison du Sault Saint-Louis seront de qualité identiques à ceux de l’hôpital. Le service sera beaucoup plus personnalisé et flexible, insiste Mme Barbe. Les animaux de compagnie seront notamment permis. La personne résidante pourra aussi choisir de prendre ses repas à l’heure qui lui convient le mieux plutôt que de devoir respecter un horaire strict. L’éclairage des lieux sera différent de ce que l’on peut voir en milieu hospitalier.

Débutés en mai 2023, les travaux de construction devraient se terminer en juin 2024, à temps pour l’ouverture des bureaux administratifs. C’est alors que commencera la livraison de l’équipement médical, l’aménagement final des lieux et l’approvisionnement. L’équipe de soins devrait entrer en poste à la fin août. C’est à la fin septembre ou au début octobre que la MSPSSL pourra accueillir ses premiers résidents et résidentes en fin de vie, indique la directrice générale.

Comment financer la MSPSSL ?

Malgré un financement annuel de base de 110 000$ par lit du gouvernement provincial, la MSPSSL devra trouver 1 M$ annuellement pour boucler son budget. L’enveloppe provinciale permet seulement de payer les frais reliés aux soins directs, comme les soins infirmiers, les préposées et préposés ainsi que le matériel médical. Le salaire des médecins est pris en charge par la RAMQ.

« Tout est gratuit du jour 1 au dernier jour. N’importe qui est éligible, mais un médecin doit pouvoir dire le temps qu’il reste à vivre. Les demandes vont venir des hôpitaux de Lachine, LaSalle, Verdun, des CLSC et des maisons privées », dit Manon Barbe en précisant que plus le nombre de jours est bas, plus les candidatures seront favorisées afin que le plus grand nombre puisse en bénéficier.

Autant les résidentes et résidents du Grand Sud-Ouest que leurs familles seront considérés, c’est-à-dire que si une personne de votre famille proche réside ailleurs et qu’elle a besoin de soins palliatifs, elle pourrait être transférée à la MSPSSL.

Appartenant au CIUSSS de l’Ouest-de-l’Île, le terrain de la MSPSSL est juste à l’arrière du CHSLD de LaSalle et face au fleuve Saint-Laurent, sur le boulevard LaSalle. Ce terrain a été cédé pour les 70 prochaines années grâce à un bail emphytéotique de 35 ans, renouvelable.

Un premier conseil d’administration s’est formé en janvier et février 2012. Il était originalement prévu que la MSPSSL ouvre en 2022, mais la pandémie et la hausse du coût des matériaux ont ralenti le projet, le temps que le marché se stabilise.

Marche de la Maison de soins palliatifs Sault-Saint-Louis, le 5 mai au parc Lacharité à LaSalle

La MSPSSL tiendra la deuxième édition de sa marche annuelle le 5 mai. Le départ se fait à 10h au parc Lacharité. Les inscriptions commencent à 9h. Chaque marcheur doit s’engager à amasser un minimum de 100$ au profit de la MSPSSL. L’objectif de 60 000$ est déjà presque atteint au moment de publier ces lignes.

« La difficulté que nous avons comme organisme, c’est de pénétrer dans les maisons. On voudrait que les gens sachent qu’ils ont accès à une maison de soins palliatifs, au même titre qu’un poste de police ou une bibliothèque et que les gens contribuent », mentionne Manon Barbe qui invite non seulement les entreprises, mais aussi la population à donner.

Plus sur la Maison de soins palliatifs Sault-Saint-Louis

Toutes les photos dans cet article ont été prises par Carl Sincennes en avril 2024.


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Carl Sincennes, Initiative de journalisme local
En tant que journaliste, Carl couvre les affaires municipales et civiques pour Nouvelles d’Ici dans le cadre de l’Initiative de journalisme local. Il couvre l'actualité du sud-ouest de Montréal depuis 2019. Après avoir fait ses classes dans plusieurs stations régionales de Radio-Canada au pays, il a été journaliste pour le Messager LaSalle (devenu Métro LaSalle, durant son passage) et la radio CKVL, avant de rejoindre Nouvelles d’Ici. Carl a un baccalauréat en journalisme de l’Université du Québec à Montréal (UQÀM). Intégrer l’équipe de Nouvelles d’Ici était donc pour lui la suite naturelle des choses.