Dès que la glace est sécuritaire, les pêcheurs sortent leurs “brimbales” et leurs “dandinettes” pour pratiquer la pêche “blanche”.
Ce sont des Algonquins de la région de Trois-Rivières qui, les premiers, auraient montré la pêche sur glace aux nouveaux arrivants vers 1635. Cette pratique des peuples nordiques est aujourd’hui bien implantée partout au Québec. De véritables villages de pêche, comptant parfois plus d’une centaine de chalets, émergent soudain sur les plans d’eau gelés, le temps d’un hiver.
Qui n’a pas entendu parler de Sainte-Anne-de-la-Pérade, où l’on pêche en hiver le poulamon atlantique, le “petit poisson des chenaux” ?
Secteurs de pêche sur glace les plus fréquentés à LaSalle, Lachine et Verdun
Près d’ici, au parc des Rapides à LaSalle, les détenteurs d’un permis de pêche valide peuvent s’adonner à leur sport favori sur le grand bassin dans le prolongement de la rue Bishop-Power comme l’indique Virginie Michaud d’Héritage Laurentien. Dans cette zone, “le courant est assez constant et un couvert de glace stable peut s’y former.
Ce n’est pas le cas dans le petit bassin, en aval du barrage, où la glace est irrégulière et instable”, poursuit la coordonnatrice de l’éducation en environnement. Héritage Laurentien sensibilise régulièrement les pêcheurs et les visiteurs aux dangers associés aux activités sur glace.
L’organisme n’est cependant pas responsable de la sécurité globale du parc des Rapides précise Mme Michaud avant d’ajouter que “les différents services municipaux demeurent les principaux responsables”.
Certains pêcheurs d’ici fréquentent aussi le secteur de la baie de Quenneville, près du parc Marie-Claire-Kirkland-Casgrain à LaSalle.
À Lachine, la marina du même nom et le lac Saint-Louis sont très populaires tandis qu’à Verdun, certains pêcheurs s’aventurent habituellement sur le fleuve par leurs propres moyens sur le fleuve à proximité du Natatorium.
Pas frileux ces poissons
Le grand brochet, la perchaude et le doré jaune sont les espèces de poisson les plus capturées dans la région.
Si la perchaude est la plus pêchée par les Québécois, le doré jaune est la plus appréciée des pêcheurs et des gourmets pour sa chair délicieuse ! Quant au brochet, notre “requin d’eau douce”, il est présent dans les zones de faibles courants.
Chaque année, le ministère québécois des forêts, de la faune et des parcs établit les dates d’ouverture et de fermeture de la pêche pour chaque espèce de poisson. Il détermine aussi les longueurs permises et le nombre de poissons (quotas) pouvant être pêché.
Pourquoi toutes ces règles ?
Pour maintenir des populations de poissons en bonne santé et permettre aux futures générations d’en profiter à leur tour !
Dans la zone 8 de pêche où se situe LaSalle, “un pêcheur peut mettre jusqu’à dix lignes à l’eau simultanément, entre le 20 décembre et le 31 mars”, explique la coordinatrice d’Héritage Laurentien. Vous ne pouvez utiliser que les ménés morts comme appât pour ne pas introduire d’espèces envahissantes dans le milieu naturel.
Un activité qui n’est pas sans danger
La pêche sur le fleuve Saint-Laurent exige une très grande prudence, car il présente de grandes variations de courants et de profondeurs influençant l’épaisseur et la solidité de la glace. Du 1er janvier au 22 février 2021, les 5 unités de sauvetage en eau glacée de Montréal sont intervenues à 25 reprises au total.
Avec le réchauffement climatique, les gels-dégels sont plus fréquents, ce qui entraîne la formation d’une glace facturée en couches superposées, plus fragile.
Telle une couverture douillette, la neige réchauffe la glace. “Une chute de neige qui atteint la moitié de l’épaisseur de la glace existante peut créer une situation dangereuse” alerte le site de la Société de sauvetage du Québec.
En milieu urbain, les activités humaines (égoûts pluviaux, rejets d’eaux chaudes des usines, présence d’obstacles, etc.) contribuent aussi à l’instabilité du couvert de glace.
Bien connaître la glace
L’épaisseur et la composition de la glace donnent des indications essentielles sur sa solidité. Saviez-vous que la Société de sauvetage du Québec recommande des épaisseurs minimales de glace pour chaque usage ou activité ?
Pour la pêche sur glace, comptez au moins 10 cm d’épaisseur. La Croix-Rouge en recommande même 15. À 7 cm de glace ou moins, il ne faut surtout pas s’aventurer sur un plan d’eau.
Autre indice de solidité ? La couleur de la glace !
La plus solide est bleue pâle. La glace blanche opaque l’est deux fois moins que la glace bleue. Enfin, la glace grise n’est pas sécuritaire, car elle gorgée d’eau.
Pas sûr(e) de l’épaisseur ou du type de glace ?
Restez sur la terre ferme, en toute sécurité !
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