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Comment mieux gérer les eaux de pluie à Verdun ?

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L’Arrondissement de Verdun a tenu une séance virtuelle d’informations et d’échanges sur la gestion des eaux de pluie, le 4 avril. L’administration en a profité pour présenter des pistes d’action à la population.

Cette séance fait d’ailleurs suite à un épisode douloureux pour les gens des rues Lanouette et Cool qui ont été inondés à plusieurs reprises au cours des dernières années, dont plus récemment le 13 juillet 2023, où 84 mm sont tombés en seulement deux heures.

De prime abord, Jean Cardin, Chef de division, études techniques de Verdun, a expliqué qu’historiquement, l’arrondissement était déjà sujet à de hauts niveaux d’eau, particulièrement dans le secteur le plus bas de l’arrondissement, ce qui a mené à la construction de la digue et au remblayage de la berge.

De plus, la portion terre ferme de l’arrondissement a un réseau d’égouts de type unitaire, ce qui veut dire que les eaux de pluie et les eaux usées se déversent dans le même conduit, contrairement à l’Île-des-Sœurs.

Plusieurs améliorations de la Ville pour tenter de limiter les inondations

M. Cardin explique que plusieurs correctifs ont été apportés au cours des années, dont la construction de conduites réservées uniquement à l’eau pluviale dans le secteur Wellington-de-l’Église et de quatre bassins de rétention dans les années 1990 et 2000. Cependant, ce réseau pluvial se déverse encore dans le réseau unitaire combiné.

Selon les relevés de l’arrondissement, ce secteur demeure très vulnérable aux pluies abondantes et possède un grand nombre de cuvettes, des zones plus basses que les autres.

D’autres interventions sont à venir afin de juguler le problème, dont la multiplication de saillies de trottoirs drainantes, de parcs et d’espaces « résilients » qui permettent de collecter les eaux de surface ainsi que la finalisation et la mise en service du réseau d’égout pluvial dans le secteur. Un parc résilient sera aménagé prochainement à l’intersection des rues Joseph et Dupuis, ce sera le plus grand parc du genre à Montréal.

« On n’arrive pas à rattraper les changements climatiques. Simplement pour maintenir un statut quo, il faudrait 220 M$/année supplémentaire pendant 30 ans et on ne viendrait même pas combler les quantités de pluie supplémentaires qu’on pourrait avoir », a ensuite affirmé Dominic Beaudry, conseiller en aménagement au Service de l’eau de Ville de Montréal en ajoutant que le risque d’inondation de la rue sera toujours présent.

Des solutions accessibles à tous les propriétaires

Il conseille à tous les propriétaires de se munir d’un clapet anti-retour au sous-sol pour empêcher les refoulements d’égouts. Pour ceux qui ont un toit plat, il est également recommandé de faire installer une nouvelle descente pluviale qui se déverserait dans un jardin de pluie ou une surface gazonnée. Pour ceux qui ont un garage, il va de soi de se procurer une porte étanche, mais aussi de procéder à la modification de la plomberie de la fosse de garage.

Ces modifications peuvent bénéficier des subventions du programme RénoPlex de la Ville de Montréal, un programme actuellement en révision pour mieux l’adapter à la réalité actuelle. « Tout nouveau projet privé se doit de retenir l’eau à la source », précise M. Beaudry.

De nombreuses questions et réponses, surtout concernant le secteur Hickson-Dupuis

Une première résidente s’inquiétait des constructions à venir dans le secteur Hickson-Dupuis et des risques durant les travaux. M. Cardin a répondu qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter durant les travaux et que la situation va s’améliorer après la construction parce que « le terrain sera plus perméable après les travaux, qu’avant les travaux » et que le promoteur devra suivre les nouveaux règlements bien plus stricts en matière de résilience.

Une autre personne demandait si les toits verts avaient été considérés comme une bonne solution. Anthony Villeneuve, chef de division urbanisme par intérim à l’Arrondissement de Verdun, a confirmé que les toits végétalisés sont considérés principalement pour les constructions neuves. Ils sont en fait même obligatoires dans certains cas, à partir d’une certaine superficie ou dans les rénovations importantes. « C’est sûr qu’il va y avoir des toits végétalisés dans les développements d’envergure qui s’en viennent dans le secteur Hickson-Dupuis », a-t-il précisé.

Un résident inondé était content d’entendre parler des solutions présentées, mais se demandait à quel point il est réaliste de les voir s’appliquer prochainement. M. Cardin a pris la balle au bond en disant que certains projets, à l’étape contractuelle, seront terminés en 2024. Aussi, il estime que des travaux pourront s’enclencher dès 2025 sur la rue Hickson pour une période de trois ans.

Un propriétaire du secteur a mentionné que le quadrilatère des rues Hickson et Lanouette est un « bassin en lui-même » en raison de l’inclinaison des rues et voulait savoir si des corrections seront apportées. Jean Cardin a mentionné que l’Arrondissement tente de trouver une solution à court terme avant de plus grands travaux.

En réponse à une question d’un citoyen, la mairesse de Verdun, Marie-Andrée Mauger, a indiqué qu’un important chantier aura lieu dans tout le secteur Hickson-Dupuis-Lanouette-Joseph et Regina en 2024 et 2025.

Une autre résidente a demandé si les ruelles avaient été considérées afin de mieux gérer les eaux de pluie, ce à quoi M. Cardin a répondu par l’affirmative. « Tous les chantiers comportent des éléments de résilience. On enlève des surfaces minéralisées pour créer des zones de verdure, y compris les ruelles.

Finalement, un propriétaire du boulevard Desmarchais se demandait s’il y aura des travaux dans son secteur. Le chef de division des études techniques a affirmé qu’ils pourraient être réalisés à partir de 2027.

La photo en haut de cet article a été prise par Karine Joly.


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Carl Sincennes, Initiative de journalisme local
En tant que journaliste, Carl couvre les affaires municipales et civiques pour Nouvelles d’Ici dans le cadre de l’Initiative de journalisme local. Il couvre l'actualité du sud-ouest de Montréal depuis 2019. Après avoir fait ses classes dans plusieurs stations régionales de Radio-Canada au pays, il a été journaliste pour le Messager LaSalle (devenu Métro LaSalle, durant son passage) et la radio CKVL, avant de rejoindre Nouvelles d’Ici. Carl a un baccalauréat en journalisme de l’Université du Québec à Montréal (UQÀM). Intégrer l’équipe de Nouvelles d’Ici était donc pour lui la suite naturelle des choses.