Après avoir investi 150 000$ pour développer son plan directeur des parcs et des berges, la Trame verte et bleue, Verdun a dévoilé le 25 janvier ses grandes orientations lors d’une séance publique d’information et d’échanges.
Élaboré à 75%, ce plan va permettre de clarifier les objectifs de maintien des parcs et des berges, des équipements, le développement de nouveaux investissements et la gestion de la biodiversité sur le territoire.
L’Arrondissement veut, entre autres, rendre Verdun plus résilient, favoriser les corridors de biodiversité et prioriser une gestion durable des eaux de pluie.
Concrètement, la Trame verte et bleue tisse un maillage structurant entre les espaces verts et bleus verdunois.
Portrait de Verdun
Avant de dévoiler le plan proposé, la firme Rousseau Lefebvre a tout d’abord brossé un portrait de Verdun en expliquant que la terre ferme est un site propice aux inondations, particulièrement le quartier Wellington/De l’Église qui a une configuration « en cuvette » et que « les grands espaces structurants sont au bord de l’eau ». Cette réalité a d’ailleurs marqué l’histoire de l’aménagement de Verdun, comme l’illustre bien l’exposition en plein air offerte à la Maison Nivard-De Saint-Dizier : « Les berges de Verdun : terres inondées à lieu de promenade ». On apprend aussi que les berges de Verdun et l’Île-des-Sœurs constituent près de 88% des espaces verts de l’arrondissement.
Autres constats de la firme : « toute personne est à moins de 15 min (500 m) d’un espace vert ou bleu » et « la distribution des espaces verts de proximité est inégale ».
L’entreprise a mené un sondage l’été dernier pour tenter de cerner les préoccupations de la population.
Parmi les actions souhaitées par les 320 personnes qui ont répondu, la déminéralisation pour des projets de verdissement, l’aménagement de ruelles vertes, la plantation d’arbres et de saillies végétalisées obtiennent une grande adhésion.
Quels principes orientent les décisions?
Pour orienter ses décisions, l’arrondissement de Verdun a choisi les principes directeurs suivants :
- Consolider l’existant
- Convertir les espaces
- Connecter
Concrètement, il s’agit d’affirmer le lien à l’eau, d’identifier des milieux naturels contribuant à la biodiversité, d’unifier les trois quartiers et de « valoriser des parcours de rive à rive ».
Un plan, des questions sur le parc Reine-Élizabeth, l’implication citoyenne, la marina
L’une d’entre elle portait sur le parc Reine-Élizabeth, puisque l’un des axes de la trame le traverse. Daniel Lefebvre, associé fondateur et architecte paysagiste de Rousseau Lefebvre, a bien précisé que le plan ne vise pas un parc en particulier, mais qu’il y aurait probablement des améliorations à y apporter dans le futur. De son côté, Jean Cardin, chef de division, développement du territoire et des études techniques, à l’Arrondissement de Verdun a confirmé qu’aucune transformation majeure n’est prévue pour le parc Reine-Élizabeth du quartier Crawford.
Francis Waddell se questionnait sur la participation citoyenne, si elle allait être encouragée ou rémunérée. « Quand on embarque dans un projet comme ça, il faut qu’il soit porté par la communauté. C’est ça qui fait qu’un projet va plus loin. Pour tous les projets qu’on a fait dans cet esprit là, ce sont les citoyens qui se sont approprié des parties du projet », a répondu M. Lefebvre.
Une autre personne a demandé ce qu’il adviendrait de la marina de Verdun. La mairesse, Marie-Andrée Mauger a pris la parole pour rappeler que des quais sont autorisés, mais qu’aucun développement n’est possible, selon les normes environnementales. Ces quais sont maintenant autogérés par les membres.
Un autre membre du public a déploré que l’accent ait été mis plus sur le « vert » que sur le « bleu ». Il aimerait, entre autres, y voir proposer un meilleur accès à l’eau.
Un dernier résident s’est dit réjoui de ce plan, mais aimerait que l’on ajoute un principe directeur mettant sur un pied d’égalité les besoins de la flore et du vivant. Il précise d’ailleurs que les actions du plan risquent d’amener davantage de faune urbaine dans les quartiers, comme les mouffettes et qu’il faudra communiquer à ce sujet pour en informer la population.
La photo de la piste de danse de Verdun, en haut de cet article, a été prise par Karine Joly.
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