Malgré la neige au sol, la nécessité de verdir la ville reste un impératif aussi bien pour la biodiversité, mise de l’avant en décembre à Montréal avec la COP 15, que pour la lutte aux changements climatiques. C’est en augmentant le nombre et l’étendue d’espaces verts dans nos arrondissements que l’on peut faire des progrès sur ces deux enjeux d’importance.

Ces objectifs ont guidé la réflexion du Collectif en connectivité du sud-ouest de Montréal qui a participé à la consultation Réflexion 2050 : discussions sur le futur de Montréal de l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM). Formé de 11 groupes environnementaux incluant Demain Verdun, le GRAME, Héritage Laurentien, Les amis du parc Angrignon et la Maison de l’environnement de Verdun, ce collectif veut remettre la nature au centre de la ville. « Les villes de demain demandent plus d’espaces verts, mieux connectés », soutient-il.
Dans son mémoire déposé dans le cadre de la consultation sur la vision du Plan d’urbanisme et de mobilité (PUM) 2050, il a souligné l’importance « d’augmenter la place de la nature et relier les différents espaces verts et naturels entre eux afin de créer une infrastructure verte d’envergure pour la ville de demain ».
Un sondage qui confirme l’intérêt des citoyens pour une nature plus connectée en ville
Pour étayer leur position commune, les membres du Collectif en connectivité du sud-ouest de Montréal ont distribué un sondage entre les 19 et 30 septembre 2022. Les données ainsi recueillies auprès de 83 personnes confirment l’intérêt de la population pour les espaces verts et la création de corridors écologiques :

Crédit photo : Gino Matta
- Les 4 espaces verts les plus fréquentés sont le Parc Angrignon (76,2 %), le Parc des Rapides (69,8 %), les berges de Verdun (68,3 %) et le Canal-de-Lachine (65,5 %) ;
- 92,8 % des répondants pensent qu’une plus grande connectivité écologique serait bénéfique pour tous ;
- 42,2 % des répondants fréquentent des parcs ou des espaces verts de 2 à 3 fois par semaine alors que 36,1 % y vont tous les jours ou presque ;
- Les 3 principales activités pratiquées dans ces espaces sont l’observation et le contact avec la nature (83,1 %), les activités sportives — marche, course, vélo, etc. (77,1 %) et la détente (59 %).
Pour François Arteau, porte-parole du Collectif et président de Les amis du parc Angrignon, « les administrations municipales se doivent de remettre la nature au cœur de la ville afin d’améliorer la qualité de vie des citoyens et de rendre nos villes plus résilientes face aux phénomènes météorologiques extrêmes grâce aux nombreux services écosystémiques que procure la nature. »
La photo en haut de cet article est une photo d’archives d’un sentier de ski de fond au parc Angrignon prise par Céline Belzile.
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