Avec le coût de la vie qui augmente et l’accès à la propriété qui est de plus en plus difficile, de plus en plus de ménages se tournent vers des logements plus abordables pour tenter de devenir propriétaire. Mais encore faut-il tenter de définir ce qu’est un logement dit « abordable ». Nous tenterons d’y répondre dans cet article à l’aide d’exemples concrets.
Village à Lachine a dévoilé récemment les prix de ces condos qui seront bientôt en construction. Les voici :
- Logements de 1 chambre (x19)
- Avant Taxes: 294,000$
- Après Taxes: 338,027$
- Logements de 2 chambres (x23)
- Avant Taxes: 382 000$
- Après Taxes: 439 205$
- Logements de 3 chambres (x8)
- Avant Taxes: 477 000$
- Après Taxes: 548 431$
- Logements de 4 chambres (x8)
- Avant Taxes: 563 000$
- Après Taxes: 647 309$
Notons que cela inclut 3 électroménagers (cuisinière, réfrigérateur et lave-vaisselle), une laveuse dans les logements de 3 et 4 chambres et les logements avec accès directement sur l’extérieur, ainsi qu’un casier d’entreposage individuel pour tous les logements.
« On tient à souligner que nous sommes très fiers d’offrir plus de logements 3 et 4 chambres qu’initialement prévu. C’est une très bonne nouvelle parce que les logements familiaux sont très rares sur le marché. À notre connaissance, il n’y aucune construction neuve de logements 4 chambres, à Lachine », affirme Théo Dissoubray-Lamblin, chargé de communication et marketing de Village Urbain.
Aussi, Village Urbain ouvrira le dépôt des candidatures pour rejoindre le cohabitat à Lachine, le 14 juin. Le projet sera officiellement dévoilé le 8 juillet sur le site, et c’est à ce moment que les ménages sélectionnés pourront réserver leur logement.
Rappelons que 25% des logements seront à louer, mais que leur réservation est prévue seulement à l’automne.
Quel prix pour l’abordabilité ?
La directrice-générale d’Habitat pour l’humanité Québec, Shirlane Day, explique que l’abordabilité va au-delà du prix de vente. Pour qu’un logement soit réellement abordable, son coût mensuel ne doit pas dépasser 30% des revenus annuels bruts du ménage.
Elle confirme que les prix dévoilés par Village Urbain sont similaires à ceux des logements qu’offre son organisme à but non lucratif (OBNL), dont la mission est justement de construire des logements abordables.
« Tout a augmenté, c’est difficile de construire en bas de ces coûts-là en ce moment. Montréal, c’est moins pire que d’autres villes au Canada. Ça va favoriser la propriété abordable. On est à Montréal en 2023. D’autres condos similaires se détaillent bien plus cher », dit-elle.
De son côté, Habitat pour l’humanité permet à des ménages qui n’arrivent pas à se qualifier pour un prêt hypothécaire auprès de leur institution financière d’avoir accès à la propriété en garantissant leur prêt. Les personnes souhaitant devenir propriétaire doivent obtenir un prêt de 30% du montant total du prix de la propriété auprès d’une institution financière. Le reste de la facture est prêté, sans intérêts, par l’organisme.
Des nouvelles du projet d’Habitat pour l’humanité à Lachine
Le projet de 6plex d’Habitat pour l’humanité avance. Par contre, en raison de délais pour obtenir les permis, l’organisation doit retravailler le budget. La construction devrait débuter au mois d’août.
Shirlane Day estime que les unités de 2 chambres se détailleront à 400 000$ et celles de 3 chambres à 450 000$.
En 2024, l’organisme prévoit de livrer un autre projet dans Côte-des-Neiges . « On souhaite revenir à Lachine l’autre année après», ajoute-t-elle.
Un projet de deux minimaisons est prévu à Sherbrooke en 2024 et deux supplémentaires en 2025.
« Accéder à la propriété, ça change une vie. Ça aide les enfants au niveau scolaire. Ça amène une sécurité. Ça fait plein de bonnes choses pour les familles », conclut Mme Day.
Les logements locatifs au Québec
La Corporation des propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ) et Aviseo Conseil, une firme spécialisée en économie et en stratégie, ont dévoilé le mois dernier un rapport sur le logement locatif intitulé « Proposition pour une offre de logements de qualité, diversifiée, et présente sur tout le territoire du Québec ».
Cette étude révèle que 52 % des ménages locataires sont constitués d’une seule personne, une hausse de 6 % en 20 ans. Toujours selon ces données, se loger au Québec est moins coûteux que dans le reste du Canada. Les ménages locataires québécois allouent en moyenne 18,1 % de leurs revenus bruts à leur logement, contre 22,9 % dans le reste du Canada.
Autre donnée intéressante, au Québec, le parc locatif comptait près de 1,6 million de logements en 2021. Entre 2012 et 2021, la croissance du parc immobilier locatif primaire de la Région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal a connu la plus forte croissance au cours des 10 dernières années au Québec : une hausse de 35 %. Malgré ce développement immobilier, les taux d’inoccupation demeurent toujours à un niveau préoccupant : l’offre ne suit pas la demande, comme le confirme cette étude commanditée par la CORPIQ.
Selon Aviseo. il manquait 16 300 logements locatifs en 2021 au Québec pour retrouver un taux d’inoccupation « d’équilibre » de 3 %.
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