Darianne Blais et Alixa Peralta Martinez sont étudiantes en Techniques d’éducation à l’enfance (TÉE) au Cégep André-Laurendeau. Bien que la trajectoire d’études de chacune n’ait pas commencé avec ce programme, elles y ont toutes les deux enfin trouver leur voie.
D’abord inscrite en Soins préhospitaliers d’urgence, Darianne a mis un terme à ces études, lorsqu’elle est arrivée en stage : « J’étais trop affectée, je ne pouvais pas voir un enfant malade ou blessé ». Ne voulant pas lâcher l’école, elle s’est réinscrite en photographie, mais sans plus y croire. C’est avec l’aide de plusieurs tests de personnalité qu’ elle a fini par trouver sa voie en Techniques d’éducation à l’enfance. Sous peu, une fois sa technique terminée, elle poursuivra ses études à l’université dans le but de devenir éducatrice spécialisée. « J’ai toujours voulu savoir comment intervenir avec des enfants ayant des besoins particuliers », explique Darianne.
Pour Alixa, c’est la pandémie qui lui a permis de découvrir le programme de TÉE. « J’étais rendue à ma deuxième année d’études en Soins infirmiers, mais j’avais besoin d’une pause. Durant la pandémie, ma mère m’a parlé d’un CPE qui avait besoin de personnes pour désinfecter les jouets. J’y suis allée et j’ai adoré l’ambiance de travail. De voir des enfants tous les jours m’a motivée d’aller au travail. Je me suis sentie à ma place et je me suis inscrite en TÉE », raconte-t-elle.
Une petite famille tissée serrée pour apprendre
L’un des grands avantages d’étudier en Techniques d’éducation à l’enfance au Cégep André-Laurendeau, c’est l’esprit familial qui y règne. Les étudiantes et étudiants se suivent du début à la fin. Tout le monde se connaît et s’entraide, peu importe si la personne est en première ou dernière année d’études. « Je me sens bien à l’école, je reste toujours après mes cours pour faire mes devoirs, entourée de mes amies. Cela m’aide beaucoup », mentionne Alixa.
Le facteur prof joue beaucoup aussi pour faire en sorte que chaque étudiante et étudiant sente qu’elle ou il fait partie d’une famille. « Elles et ils sont toujours présents pour nous épauler, nous accompagner, nous aider et nous écouter. Sans eux, jamais je n’aurais été en mesure de terminer ma technique », affirme Darianne. Selon les deux étudiantes, l’empreinte laissée par les profs va bien au-delà de la formation. Ce passage restera à jamais gravé dans leur cœur et chaque jour qu’elles pratiqueront leur profession, elles auront une pensée pour l’équipe enseignante.
Bien qu’on écrive étudiante et étudiant, les hommes se font rares en TÉE au grand désarroi des enfants. « C’est dommage, car les enfants adorent les gars et ils sont toujours plus à l’écoute quand c’est un éducateur devant eux. Quand mon prof Mathieu assiste à mes interventions, les enfants sont tellement excités, je suis presque jalouse », affirme Darianne en riant.
Un réel impact dans la vie de l’enfant
Pour nos étudiantes, ce qui les motive dans leur futur travail, c’est de savoir qu’elles auront un impact sur le développement des enfants qui les entourent. À travers le jeu, elles apprennent aux enfants les bases de la vie telles que le respect des règles, les interactions sociales, et surtout à développer une routine ce qui les aidera lors de leur passage à l’école.
« Avant d’animer une activité avec les enfants, nous devons la tester nous-même. Ce qui est vraiment bien, car on vérifie si les explications sont claires, si les règles sont faciles à suivre, etc. Cela nous aide vraiment à bien choisir les animations qu’on veut réaliser. Derrière chaque activité qu’on va animer avec les enfants, on a des objectifs à atteindre. Par exemple, dans un de nos cours, on a créé un jeu pour apprendre aux enfants à bien réagir en cas de feu. Les gens qui nous comparent à des gardiennes d’enfants n’ont aucune idée des études qu’on fait pendant trois ans. On a un réel impact sur le développement cognitif, langagier, physique et social des enfants », affirment nos deux acolytes.
Pour elles, la différence entre un enfant qui a fréquenté un CPE et celui qui n’est pas allé se voit facilement une fois l’enfant rendu à l’école. L’une des plus grandes différences qui est souvent constatée, c’est le retard au niveau du langage. Elles constatent aussi une différence dans le comportement de l’enfant lorsqu’il interagit avec les autres et le manque de stimulation lorsque vient le temps de participer à des activités.
« Je crois que nous devons changer les préjugés de la société et démontrer à quel point ce programme est important », ajoute Darianne. Pour elles, la technique leur a permis de mieux comprendre les besoins de l’enfant, d’améliorer leurs interventions et surtout de développer de nombreuses compétences afin d’analyser différentes situations avant de porter un jugement. Il faut le mentionner, elles ne sont pas des gardiennes, mais bien des éducatrices qualifiées.
Chose certaine, tous les enfants qui croiseront la vie de Darianne et d’Alixa seront entre de bonnes mains pour développer leur plein potentiel et devenir des adultes épanouis.
À propos de la Techniques de l’éducation à l’enfance au Cégep André Laurendeau
Les objectifs de cette technique sont de former des éducatrices et éducateurs à l’enfance aptes à travailler auprès des enfants de 0 à 12 ans dans une démarche d’apprentissage permettant de vivre des expériences concrètes. Dès la première année d’études, les étudiantes et étudiants font des stages soit en milieu scolaire ou encore en CPE, dont celui à côté du Cégep. Chaque semaine durant leurs études, les étudiantes et étudiants auront la chance d’animer et d’observer les enfants du CPE grâce à la salle d’observation conçue à cet effet. Les étudiantes et étudiants inscrits à temps plein sont admissibles aux bourses Perspective Québec.
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Cette publication “Partenaires d’Ici” a été écrite par le Service des communications du Cégep André-Laurendeau et fait partie d’une série de témoignages d’étudiants et étudiantes du Cégep André-Laurendeau.
La photo en haut de cet article est un collage de deux photos de Darianne Blais et Alixa Peralta Martinez fournies par le Cégep André-Laurendeau.
