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Quand tout le monde n’a pas à payer le même tarif : 3 exemples de tarification solidaire à LaSalle, Lachine et Verdun

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De plus en plus d’organismes communautaires adoptent une tarification solidaire afin de permettre à tous d’avoir accès à leurs services et produits, tout en continuant à pouvoir financer leurs activités. Chacun paie donc en fonction de ses moyens. On retrouve des exemples à LaSalle, Lachine et Verdun.

Depuis le début chez Ciné-Quartier à Verdun

Déjà, les représentations dans les maisons de la culture, offertes par Ciné-Quartier, sont généralement gratuites, mais sont parfois payantes comme au Quai 5160 – Maison de la culture de Verdun.

Les projections présentées au cinéma de quartier Multi-CAUS à Verdun offrent une tarification solidaire, soit à contribution volontaire, explique Diya Angeli, directrice générale et artistique de l’organisation. Toutefois, pour réserver un billet, il faut dépenser au moins 5$. En contrepartie, la gratuité est offerte, lorsqu’il reste des places libres. 

Les personnes qui réservent leur billet sont libres d’offrir plus, si leurs moyens leur permettent pour « soutenir le projet, assurer sa longévité et ainsi offrir la gratuité à ceux qui ne peuvent contribuer ».

Ciné-Quartier offre également des places gratuites à d’autres organismes communautaires pour permettre à leurs membres de visionner des films qui les touchent directement dans leur langue maternelle, par exemple à la communauté ukrainienne.

« Cette billetterie solidaire permet de réserver sa place et de financer le projet, qui est autofinancé, par la communauté, pour la communauté. L’idée, c’était de mettre en place la tarification solidaire pour ceux qui voulaient faire des dons pour assurer la longévité du projet et la gratuité », dit Mme Angeli.

En cours d’implantation aux P’tits marchés de Lachine

« Notre clientèle est très diverse. On va dans les déserts alimentaires, mais on va aussi dans l’ouest, au parc Dixie, où c’est une clientèle un peu plus fortunée. Il y avait beaucoup de gens plus fortunés qui venaient me voir et me disait : Je veux t’encourager », remarque Elliot Lauzon-Schlachter, chargé de projets des P’tits marchés de Lachine. Au début, ce dernier offrait tous les produits à un prix très bas, mais qui ne permettait pas vraiment de dégager un profit à réinvestir en sécurité alimentaire.

Cette saison, dans le cadre d’un projet pilote, la quasi-totalité des aliments ont été vendus à trois prix différents. Cette approche sera reconduite et officialisée la saison prochaine.

M. Lauzon-Schlachter aimerait créer un système informatique avec une tablette où les gens pourront eux-mêmes sélectionner le tarif qui leur convient, selon les barèmes. « Ça va être plus fluide, les gens vont se sentir moins gênés de prendre un prix ou l’autre. On a commencé à prendre des notes, mais ça va nous permettre d’avoir des données beaucoup plus représentatives de la réalité », image M. Lauzon-Schlacther.

D’après ses observations, les gens prennent habituellement le prix moyen, mais cela varie de quartier en quartier.  Aussi, cela varie de semaine en semaine, au gré des chèques de paie. Cela peut même varier, selon le produit.

Le prix le moins élevé est le prix coûtant. « Notre but premier n’est pas de faire de l’argent », dit-il. Le deuxième inclut une petite marge de profit qui permet de pallier les pertes, « un prix standard ». Le plus élevé est comparable aux prix des marchés privés comme Atwater et Jean-Talon. Il cite en exemple une boite de kale qu’il vend à 1$, 1,25$ ou 1,50$, selon cette échelle.

« C’est quelque chose qui met les gens en confiance. S’ils savent le prix que je l’achète et ensuite que mes marges, c’est 25 ou 50 cents, ils savent qu’on n’est pas là pour faire de l’argent ou les arnaquer », conclut-il en ajoutant que les nouveaux clients ont parfois de la difficulté à saisir le concept au départ, mais qu’ils sont très positifs par la suite.

Bientôt en implantation à LaSalle

D’ici juin 2024, la tarification solidaire sera en place au Centre du Vieux-Moulin de LaSalle (CVML), confirme Carol-Ann Doddridge, chargée de projets pour l’implantation d’une tarification solidaire.

« On a identifié le terme tarification solidaire, plutôt que social, parce qu’on prône la dignité, le respect et l’intégrité. On ne veut pas demander des justificatifs à nos membres et nos bénéficiaires. On a identifié différents moyens de le faire », dit-elle en citant les échelles tarifaires, par paliers ou encore les contributions volontaires. 

Un sondage s’adressant à toute la communauté du sud-ouest de Montréal est d’ailleurs accessible jusqu’au 31 octobre afin de connaître les attentes des gens par rapport aux services offerts dans les centres pour aînés. D’autres sondages seront faits spécifiquement auprès des membres du CVML.

« On veut vraiment sonder les membres et les bénéficiaires ou toute personne de la communauté pour être sûr que ce qu’on va mettre en place, c’est selon les besoins de la communauté », précise-t-elle.

Cette implantation provient du fait que certains bénéficiaires ont confié au CVML qu’ils ne pouvaient plus accéder aux services. Déjà, la tarification solidaire était nommée dans la dernière planification stratégique de l’organisme.

Le modèle reste à déterminer, mais il est déjà décidé que la sélection du montant par l’usager ou l’usagère devra se faire discrètement pour éviter la stigmatisation. 

La photo en haut de cet article provient de CANVA.


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Carl Sincennes, Initiative de journalisme local
En tant que journaliste, Carl couvre les affaires municipales et civiques pour Nouvelles d’Ici dans le cadre de l’Initiative de journalisme local. Il couvre l'actualité du sud-ouest de Montréal depuis 2019. Après avoir fait ses classes dans plusieurs stations régionales de Radio-Canada au pays, il a été journaliste pour le Messager LaSalle (devenu Métro LaSalle, durant son passage) et la radio CKVL, avant de rejoindre Nouvelles d’Ici. Carl a un baccalauréat en journalisme de l’Université du Québec à Montréal (UQÀM). Intégrer l’équipe de Nouvelles d’Ici était donc pour lui la suite naturelle des choses.