L’environnement au cœur des discussions au Cégep André-Laurendeau avec Gabriel Nadeau-Dubois et des centaines de jeunes d’ici

C’est dans le cadre d’une semaine spéciale à l’occasion du Jour de la Terre que le Cégep-André Laurendeau a invité le co-chef de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, à donner une conférence sur l’environnement au Théâtre Desjardins à LaSalle le 20 avril, devant une foule aussi jeune qu’attentive. Son message était clair : favoriser les actions et les implications collectives.

« Le sentiment que j’ai est que l’on n’a pas besoin de convaincre les étudiants des changements climatiques et de la nécessité d’agir, mais je sens parfois un désarroi. Ma conférence a comme objectif de leur donner des raisons d’espérer et de se mettre en action », a expliqué Gabriel Nadeau-Dubois en entrevue avec Nouvelles d’Ici.

Selon lui, il faut se débarrasser de l’idée qu’il y a seulement deux scénarios, l’un d’apocalypse et l’autre où l’on sauve la planète comme des super-héros. Chaque geste posé fait une différence : c’est encore possible d’avoir un impact.

« Les principales solutions pour contrer le réchauffement climatique, ce ne sont pas des solutions individuelles, ce sont des solutions collectives. Si on se recroqueville sur notre action individuelle, c’est normal de se sentir impuissant. Il faut se rappeler que c’est collectivement qu’on est capable de faire les bons choix », souligne le député de la circonscription montréalaise de Gouin, située dans l’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie.

Environnement, changement, actions : la parole à 3 jeunes d’ici

Des centaines d’étudiantes, étudiants et membres du personnel du cégep ont assisté à la conférence. En entrevue avec Nouvelles d’Ici, trois jeunes participants et participantes ont mentionné l’importance de s’intéresser à la politique et d’agir pour l’environnement, particulièrement pour les jeunes.

« C’est nous qui allons pouvoir changer notre futur. En étant jeune, Gabriel Nadeau-Dubois nous supporte dans nos idées. C’est à nous de faire avancer la société », lance Samuel Guerard qui critique la société capitaliste dans laquelle nous vivons et dénonce des gestes qui ont, selon lui, peu d’effets concrets comme la taxe sur le carbone.

« Si je prends l’exemple du plastique qu’on met au recyclage, je pense que même pas la moitié est recyclable, donc à quoi ça sert de les recycler. C’est complètement aberrant », renchérit-il.

Il se désole d’ailleurs que l’environnement ne semble pas être nécessairement une priorité pour les citoyens et citoyennes malgré tous les discours.

De son côté, Chekina Lokwa Diabikulu abonde dans le même sens et dit voir les effets du mode de vie des pays riches sur les pays en développement, comme les pays de l’Asie du Sud-Est. Ces derniers doivent composer avec de plus en plus d’évènements climatiques tels que les cyclones et les inondations ou encore des sècheresses.

« Ça me fait de la peine de voir qu’on a détruit notre belle planète pour des raisons économiques », se désole-t-elle.

« C’est important qu’on s’implique le plus tôt possible pour que nos enfants puissent grandir dans un monde qui est à notre image, avec les valeurs qu’on veut véhiculer », ajoute Laurianne Venne-Marleau qui se sent souvent impuissante face aux grandes entreprises.

« Personnellement, ce que toi, tu peux faire, c’est assez limité », conclut-elle.

Selon elle, l’environnement devrait être la priorité de tous et le capitalisme ne sert plus à rien, si on arrive plus à vivre sur notre planète.

Tous les trois s’entendent d’ailleurs pour dire que l’on parle beaucoup d’environnement dans la sphère publique et politique, mais pas nécessairement bien et qu’un recadrage serait souhaitable.

La photo de la conférence de Gabriel Nadeau-Dubois en haut de cet article a été prise le 20 avril au Théâtre Desjardins par Carl Sincennes.

Une autre conférence sur la transition écologique à l’école secondaire Monseigneur-Richard cette semaine à Verdun