Des gens discutent dans une salle communautaire.
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Verdun sans faim : comment améliorer l’accès à l’alimentation ?

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Le Comité Verdun sans faim a convié le 10 avril, au Centre communautaire Marcel-Giroux, toutes les bonnes volontés qui ont à cœur d’offrir un meilleur accès à l’alimentation aux personnes les plus vulnérables de l’arrondissement. La rencontre visait à trouver des solutions concrètes.

Christiane Rochon, agente de Concertation en développement social de Verdun (CDSV), a présenté les principaux enjeux et défis d’accès alimentaire à Verdun, un état des lieux réalisé dans le cadre de la mise à jour du Système alimentaire verdunois (SAV).

Sur plus de 150 personnes sondées dans l’arrondissement, plus de 50% ont répondu que c’était un défi de se nourrir. La moitié affirme utiliser des services alimentaires.

« 2786 paniers alimentaires sont distribués par mois à Verdun et plus de 3000 repas sont préparés ou transformés. Les personnes aînées, à très faibles revenus, issus de l’immigration ou en situation d’itinérance vivent de grands défis en matière d’accès à l’alimentation », explique Mme Rochon.

Ce qui se fait déjà

Plusieurs services d’accompagnement existent dans l’arrondissement : 7 ressources font du dépannage alimentaire, 3 offrent des repas communautaires et 2 proposent de la cuisine collective. Sur ce total, 4 organismes livrent à la porte. Un projet d’épicerie solidaire est en cours de création. Mais, il y a aujourd’hui une concentration des ressources dans le quartier Wellington-De l’Église, alors que Desmarchais-Crawford et l’Île-des-Sœurs ne disposent que d’une seule ressource chacun.

L’approvisionnement en denrées provient principalement de trois sources : Moisson Montréal, le circuit alimentaire de Verdun et la production locale. « Il n’y a pas énormément de liens entre la production locale et les services communautaires. Cependant, ça représente quand même un potentiel intéressant pour diversifier l’approvisionnement », ajoute Christiane Rochon.

Des difficultés de financement et de ressources humaines plombent les efforts des organismes.

Quels sont les défis pour les organismes en sécurité alimentaire ?

Le comité a identifié 10 défis auxquels le milieu est confronté :

  1. La diffusion de l’information auprès de populations ayant des besoins variés
  2. L’accès aux ressources alimentaires pour les personnes qui ont des contraintes physiques ou d’horaire
  3. Les difficultés occasionnées par les conditions d’accès aux services alimentaires
  4. La diversification du type de services offerts à l’échelle du quartier pour répondre à une pluralité de besoins
  5. La création de liens entre le monde de la production locale et le milieu de la sécurité alimentaire
  6. La création de liens entre les ressources alimentaires et les autres ressources du quartier
  7. La pérennisation des services de transformation alimentaire
  8. Le financement des ressources et des services alimentaires à la hauteur des besoins et dans une perspective long terme
  9. L’implication active dans les démarches et les projets collectifs
  10. Le fonctionnement fluide et optimal des services dans un contexte de précarité et d’inflation

Des idées concrètes pour mettre fin…à la faim ! 

Les participantes et participants à la rencontre du 10 avril ont ensuite dû proposer une idée, accompagnée d’une première étape de réalisation.

Ces idées, écrites sur des petits cartons, ont circulé dans la salle. Les gens devaient en discuter et leur attribuer une note, basée sur son intérêt et sa faisabilité. Les huit meilleures idées ont finalement été affichées sur de grands cartons avant de passer au vote.

La plus populaire est d’« utiliser la cafétéria du Centre d’éducation des adultes Champlain le soir pour la cuisine communautaire », suivie par « Ouvrir une fenêtre de distribution de plus à la banque alimentaire, soit le soir entre 17h et 19h, en cherchant des bénévoles dans les écoles ou des personnes devant faire des heures de service dans la communauté, ou encore par des parents qui peuvent faire la livraison ». Dans le cas de cette idée, deux personnes se sont portées volontaires pour la mettre en place lors de la réunion.

D’autres idées se sont distinguées: renforcer la mobilisation des organismes afin d’apostropher les différents paliers de gouvernement, avoir une grande serre de production et bâtir des partenariats avec des restaurants pour récupérer les invendus ou les surplus.

La photo en haut de cet article a été prise par Carl Sincennes le 10 avril 2024.


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Carl Sincennes, Initiative de journalisme local
En tant que journaliste, Carl couvre les affaires municipales et civiques pour Nouvelles d’Ici dans le cadre de l’Initiative de journalisme local. Il couvre l'actualité du sud-ouest de Montréal depuis 2019. Après avoir fait ses classes dans plusieurs stations régionales de Radio-Canada au pays, il a été journaliste pour le Messager LaSalle (devenu Métro LaSalle, durant son passage) et la radio CKVL, avant de rejoindre Nouvelles d’Ici. Carl a un baccalauréat en journalisme de l’Université du Québec à Montréal (UQÀM). Intégrer l’équipe de Nouvelles d’Ici était donc pour lui la suite naturelle des choses.