Des cadets de Escadron 796 LaSalle participent à une cérémonie.
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Les cadets à Lachine-Dorval, LaSalle et Verdun : découverte d’un programme méconnu ouverts aux jeunes d’ici

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Leur organisation et certaines de leurs activités ressemblent en tout point à ce qui est enseigné dans l’armée, mais les corps de cadets sont loin d’être des brigades d’enrôlement pour les Forces armées canadiennes (FAC). Présents à Lachine, LaSalle, Verdun comme ailleurs au pays, ces organismes, financés par le gouvernement fédéral, aident les jeunes à développer de nombreuses compétences et habiletés tout en les guidant à devenir de bons citoyens et citoyennes.

Les jeunes membres des cadets sont encadrés par les officiers de leur corps d’instructeurs. Certains ont fait partie des FAC, d’autres pas. Chaque escadron des cadets est aussi encadré par quelques employés civils et des bénévoles ayant fait l’objet d’une vérification d’antécédents judiciaires.

Une autre école de la citoyenneté et de la vie

« Les jeunes apprennent la citoyenneté, l’esprit de communauté, les premiers soins, la musique, le tir de précision, le biathlon. C’est très varié. Ils apprennent aussi la marche militaire, le leadership et l’enseignement. Les cours sont donnés par des cadets. C’est fait pour les 12 à 19 ans », explique le commandant du Corps de cadets 2800 Verdun et de l’Escadron 796 LaSalle, Robert Ferris, en ajoutant que les cadets de l’air suivent également de la formation de survie en forêt et des cours de pilotage.

Les jeunes peuvent se pratiquer sur les anciens planeurs ou des avions à moteur des Forces puis obtenir, par la suite, leur brevet de pilote de Transports Canada. Il est même possible de suivre des formations pour devenir cadet-reporter !

Robert Ferris précise qu’en plus des cours, les jeunes membres peuvent monter les échelons jusqu’à diriger une partie de leur groupe. « Mon but, c’est : le cadet, par le cadet. On veut qu’ils nous aident à l’organisation des activités, la présence, la discipline, la motivation », dit-il.

Les jeunes souhaitant monter en grade doivent passer des entrevues, comme pour un véritable emploi. Certains réussisent à devenir cadets-commandants.

Pas une préparation militaire

« On est des militaires, mais notre but, ce n’est aucunement d’enrôler pour les Forces. Mon but, c’est de former de bons citoyens. On a aucun parti pris politique. Je ne pousse pas au recrutement. Moins de 1% des jeunes rentrent dans les Forces », précise M. Ferris.

Beaucoup de jeunes vont finir par travailler en génie aérospatial ou encore dans d’autres entreprises fournissant des services à la Défense nationale. Plusieurs deviennent aussi pilotes de ligne.

« Les cadets, ça va loin. Tu apprends à avoir confiance en toi, à parler en public. Moi, à 12 ans, j’étais gêné. Je le suis encore, mais je suis capable de m’extérioriser. Mes amis et moi, on se connaît depuis l’âge de 12 ans. Tu formes une belle famille, une belle camaraderie », raconte le commandant.

Les unités ne pourraient survivre qu’avec les subventions octroyées par le fédéral, basées sur le nombre de cadets pour payer les activités obligatoires. Le reste provient de campagnes de financement comme la vente de coquelicots, les opérations d’emballage dans les épiceries, etc.

Par ailleurs, ce sont les comités-répondants et non les commandants qui gèrent les opérations financières des différentes unités, soit des comités de parents. Le commandant élabore le budget qui est ensuite approuvé par le comité de répondants.

« Quand ils sortent des cadets, les jeunes ont de belles valeurs, confiance en eux pour affronter la vie, ils sont moins gênés de parler. Quand je vois qu’ils ont de belles carrières, qu’ils sont de bons citoyens, je suis content. Je suis fier de leurs cheminements », conclut M. Ferris.

Escadron 796 LaSalle

Dépôt de matériel
L’Escadron 796 LaSalle a un dépôt pour le matériel dans le sous-sol de LaSalle Community Comprehensive High School – crédit photo: Carl Sincennes

Fondé en 1970, l’Escadron 796 LaSalle est principalement orienté vers l’aviation. Ses quartiers sont depuis de nombreuses années dans le sous-sol de l’école secondaire anglophone sur la 9e Avenue, LaSalle Community Comprehensive High School.

« Ici, on pousse beaucoup pour le leadership, les initier au sport. Les mercredis soirs, c’est généralement l’instruction de base, la marche militaire. On a aussi une équipe pour les cérémonies. Les vendredis soirs, ils ont du sport et du pilotage », affirme le commandant Robert Ferris. Pour la musique, les cadets de LaSalle, Verdun et Côte-des-Neiges se rassemblent pour monter des numéros. 

Mise à part l’instruction du mercredi, toutes les autres soirées de cours sont optionnelles. La priorité demeure toujours les études et du tutorat est parfois offert, sur demande.

Il y a actuellement 75 cadets dans l’Escadron 796 LaSalle. Un groupe de 13 officiers et 6 membres du comité répondant soutiennent les adolescents et adolescentes.

Corps de cadets 2800 Verdun

Un groupe de cadets à l'extérieur
Les cadets participent à de nombreuses activités à l’extérieur – crédit photo: Corps de Cadets 2800 Verdun

Fondé en 1966, les activités de ce corps ressemblent à celles de LaSalle. À Verdun cependant, l’accent est mis sur l’organisation d’activités sportives et de survie, comme le canotage et l’escalade. Les rencontres se tiennent au Centre d’éducation des adultes Champlain.

Tous les ans, les jeunes participent à la parade de la Journée du souvenir à Verdun et à la campagne de vente de coquelicots. Ils participent également à un grand nettoyage du terrain du Canadian Tire et de la ruelle. Ils sont aussi présents aux évènements Bouge-Bouge de Verdun et du centre-ville, comme bénévoles.

Il y a actuellement 33 cadets dans le Corps de cadets 2800 Verdun.

Escadron 686 Dorval-Lachine

Des cadets se pratiquent pour la parade.
Des cadets se pratiquent pour la parade – crédit photo: Escadron 686 Dorval-Lachine

Fondé, il y a plus de 50 ans, l’Escadron 686 Dorval-Lachine offre aussi de nombreuses activités comme le drill, le tir et des sports. Les jeunes peuvent, entre autres, participer aux Jeux des cadets. Le bureau est situé dans les locaux de l’église et du centre communautaire norvégien, mais les soirées d’instruction ont lieu en face à l’Académie Lakeside à Lachine.

D’autres activités comme la visite de musées et de Valcartier sont aussi proposées, tout comme la pratique de la musique. En plus de sa programmation régulière, l’escadron organise des activités supplémentaires comme une « nuit blanche » ou encore une sortie aux glissades d’eau.

Tout comme à LaSalle, les cadets de Lachine peuvent obtenir leur licence de pilote. Ils peuvent également donner des cours de toutes sortes à partir de l’âge de 16 ans. Tous ces cours sont offerts lors des soirées d’instruction du jeudi.

« Il y a des éléments de l’armée comme la discipline, l’uniforme, le drill, mais à part de ça, ce sont des outils qu’ils vont avoir pour la vie. Certains jeunes rentrent dans les Forces armées, parce qu’ils aiment ça, mais ce n’est pas obligatoire. 95% des cadets font d’autres carrières » explique le commandant, Nicholas Reich en ajoutant que des amis à lui travaillent, par exemple, dans l’aviation.

Selon lui, les compétences apprises dans les cadets permettent également de former de bons gestionnaires, voire des chefs d’entreprise.

« On aime ça, on fait ça pour la communauté. Quand on était jeunes, on était tous des cadets. J’aime toutes les choses que le programme supporte. J’aime montrer aux cadets comment se développer dans la vie », affirme M. Reich.

L’Escadron 686 Dorval-Lachine compte près de 100 cadets, un nombre que le capitaine Reich aimerait voir augmenter. Ils sont encadrés par 9 officiers.

« Il y a beaucoup de choix et d’opportunité dans les cadets. Je veux encourager les gens à venir nous voir et juste essayer de participer aux activités », conclut-il.

La photo en haut de cet article a été prise par Carl Sincennes à LaSalle.


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Carl Sincennes, Initiative de journalisme local
En tant que journaliste, Carl couvre les affaires municipales et civiques pour Nouvelles d’Ici dans le cadre de l’Initiative de journalisme local. Il couvre l'actualité du sud-ouest de Montréal depuis 2019. Après avoir fait ses classes dans plusieurs stations régionales de Radio-Canada au pays, il a été journaliste pour le Messager LaSalle (devenu Métro LaSalle, durant son passage) et la radio CKVL, avant de rejoindre Nouvelles d’Ici. Carl a un baccalauréat en journalisme de l’Université du Québec à Montréal (UQÀM). Intégrer l’équipe de Nouvelles d’Ici était donc pour lui la suite naturelle des choses.