Nature-Action Québec (NAQ), avec l’aide de l’arrondissement de Verdun, a pu restaurer en 2023 des portions des bandes riveraines de Verdun et de l’Île-des-Sœurs. Bien qu’il reste encore beaucoup de superficies à couvrir, selon l’organisme, c’est un pas dans la bonne direction en faveur de la biodiversité.
En plus des végétaux et des conteneurs pour se débarrasser des déchets organiques fournis par l’Arrondissement, le projet a bénéficié d’un financement de 60 000 $ du Fonds d’action Saint-Laurent (FASL).
À Verdun, on a procédé à l’arrachage du phragmite, le roseau commun, dans une portion de 500 mètres de part et d’autre du promontoire, face à la Maison Nivard de Saint-Dizier. « C’est une espèce exotique envahissante qui prend la place des espèces indigènes », explique Rozenn Monnier, chargée de projet à la Direction de la Restauration des milieux naturels chez NAQ.
Une bâche de plastique noire a ensuite été installée pour empêcher le phragmite de repousser. Elle devra rester en place pour au moins 2 ans, peut-être 3. Des arbres et arbustes ont été plantés autour pour permettre à la végétation de reprendre le dessus. Des panneaux informatifs ont aussi été installés pour expliquer la démarche.
À l’Île-des-Sœurs, il s’agissait plutôt d’intervenir sur des problèmes d’érosion des berges. NAQ a surtout procédé à de la plantation dense d’arbres et d’arbustes dans sa partie Nord « afin que ça tienne le sol ». Comme les castors font beaucoup de ravages aux saules et aux peupliers, des essences de bois dur ont été priorisées. Dans le cadre de ce projet, deux nichoirs pour hirondelle noire ont aussi été installés.
Pourquoi restaurer les bandes riveraines ?
« Ce sont des endroits très riches en biodiversité. On a beaucoup d’espèces végétales et animales présentes. On a compté 223 espèces floristiques. Là-dedans, il y en a plusieurs qui sont menacées. On a 175 espèces d’oiseaux qui vont résider ou s’alimenter sur les berges, dont 14 en situation précaire », souligne Mme Monnier.
Cette dernière mentionne également que beaucoup de gens se retrouvent à proximité de ces endroits pour se balader ou encore pour observer les oiseaux. Malheureusement, certaines personnes vont au-delà des sentiers et contribuent ainsi à accélérer l’érosion des berges.
« Dans un monde idéal, on continuerait nos actions tout le long de la berge. Dans le monde réel, le financement n’est pas si facile à obtenir. À court terme, rien d’autre n’est prévu. Dans les prochaines années, on va faire tout ce qu’on peut pour continuer nos efforts. Il faudrait continuer plus loin », conclut-elle en ajoutant qu’elle aimerait pouvoir arracher le phragmite dans le fleuve. Il faut toutefois des autorisations particulières du ministère de l’Environnement.
Rozenn Monnier invite les riveraines et riverains à utiliser les sentiers et aussi à ne pas toucher à la végétation. Elle suggère également au public d’utiliser l’outil de détection des espèces exotiques envahissantes, Sentinelle, afin d’aider à les répertorier. Nature-Action Québec utilise les données pour mieux cibler les projets.
La Maison de l’environnement de Verdun propose de nombreuses activités aux personnes qui veulent s’impliquer bénévolement.
La photo en haut de cet article a été fournie par Nature-Action Québec.
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