Sonia Blouin, coordonnatrice et enseignante au Département de communication du Cégep André-Laurendeau présente le documentaire Cachez cette bedaine que je ne saurais voir sur les ondes de Télé-Québec. Elle a notamment collaboré à la réalisation, signé la grande majorité des images et coproduit le film.
Cachez cette bedaine que je ne saurais voir porte un regard sur l’impact de la maternité sur les carrières des femmes dans le milieu artistique. À travers des témoignages d’artistes connues dont Sophie Cadieux, Ève Landry, Jessica Barker, Noémie Godin-Vigneau et plusieurs autres, on constate rapidement qu’il y a encore un grand défi pour les artistes québécoises enceintes. Cette observation se voit encore plus à travers le parcours de Joanie Poirier, une jeune actrice qui tombe enceinte au début de sa carrière.
Réalisé par Karyne Lemieux d’après l’idée originale de Sonia Blouin, ce film documentaire aura pris plus de six ans à réaliser. Principalement en raison de la pandémie, mais également et surtout, en raison du financement.
« C’était difficile de trouver un producteur qui voulait appuyer notre démarche, alors on a créé notre propre boîte de production en 2018, Lauretta productions. En créant notre propre boîte, on peut développer nos projets et explorer les sujets qui nous tiennent à cœur », affirme Sonia. « Finalement, nous avons réussi à obtenir une subvention du Conseil des arts du Canada et l’appui du Programme d’Aide au cinéma indépendant du Canada de l’ONF en 2021 ». Ces sommes sont arrivées juste à temps pour assurer la postproduction du film.
Enseignante à temps plein, réalisatrice et productrice à temps partiel
Depuis 17 ans, Sonia Blouin enseigne dans les profils de cinéma et de journalisme multimédia au Cégep André-Laurendeau. Auparavant, elle a travaillé pendant une douzaine d’années dans le milieu télévisuel, notamment pour le réseau TVA, entre autres comme coordonnatrice de production et comme réalisatrice pigiste.
Comme enseignante, elle souhaite surtout que ses étudiantes et étudiants puissent trouver leur voie, exprimer leurs idées, sans jamais imposer les siennes. Ce qui explique probablement pourquoi elle n’a pas montré le documentaire dans ses classes (les jeunes vont l’apprendre en lisant l’article!).
Cependant, lorsque ses étudiantes et étudiants sont en tournage ou en montage de leur film ou documentaire, elle prend toujours le temps d’expliquer chaque étape du processus de création et le lot de défis qui les attendent, tirant parfois des exemples de ses propres expériences en production.
« Le plus dur quand tu réalises ton film, c’est que tu dois faire des petits deuils tout au long du processus. Le scénario que tu avais imaginé ne fonctionne pas exactement au tournage ou encore au montage. Le résultat ne donne pas ce que tu avais imaginé. Bref, c’est un drôle de processus et même quand tu as terminé, il se peut que le diffuseur coupe une certaine partie de ton film pour respecter le créneau horaire. C’est ce qui est arrivé au documentaire Cachez cette bedaine. Le diffuseur a coupé six minutes. Il y a certaines transitions que je questionne, mais je suis assez contente du résultat final », de souligner Sonia.
À l’aube de la Journée internationale des droits des femmes, Sonia reconnaît que les droits des travailleuses et les droits parentaux se sont améliorés dans le monde du travail. Elle se rappelle qu’elle n’a eu que 6 mois de congé de maternité à son premier enfant en 1999 et qu’il n’y avait pas de congé pour le père. Cependant, selon elle, le film démontre qu’il y a encore place à l’amélioration pour les femmes enceintes ou les nouvelles mères dans plusieurs milieux.
Cachez cette bedaine que je ne saurais voir sera diffusé le 6 mars 2024 à 20 h sur les ondes de Télé-Québec, avec quelques rediffusions dans les jours suivants. En ligne, il est disponible sur le site de tele-quebec.tv et, à partir du 7 mars, il sera en version complète sur l’application Apple TV. Le documentaire est également disponible en Europe dans les bibliothèques publiques sur la plateforme filmfriend. Bon visionnage!
À propos des programmes Cinéma et Journalisme multimédia
Les programmes en Cinéma et en Journalisme multimédia ont été revampés. Ces changements proposent à l’étudiante ou étudiant en cinéma de passer plus de temps dans des cours pratiques tout en approfondissant ses connaissances sur le 7e art avec des cours sur les techniques cinématographiques, la scénarisation et sur l’histoire du cinéma. Pour l’étudiante ou l’étudiant en journalisme multimédia, de nouveaux cours sont disponibles, soit : Techniques en journalisme multimédia, Journalisme multiplateforme, Regards documentaires et Création et communication visuelle afin de mieux appliquer la démarche journalistique et de création à leurs projets de différentes formes.
Une passerelle DEC-BAC en média numérique de l’UQAM est aussi disponible uniquement aux étudiantes et étudiants du Cégep André-Laurendeau. Tous les détails sur les programmes Cinéma et Journalisme multimédia.
Cette publication “Partenaires d’Ici” a été écrite par le Service des communications du Cégep André-Laurendeau.
Les photos illustrant cette chronique ont été fournies par le Cégep André-Laurendeau.
