Une nouvelle image de marque en cours de création pour développer la vitalité commerciale du Bronx à LaSalle

L’Arrondissement de LaSalle a reçu une subvention de 150 000$ de la part de la Ville de Montréal, il y a quelques mois, pour développer « une image de marque » pour les rues Centrale et Édouard dans le Bronx. La première phase de ce projet est en cours.

« Il y a des hauts et des bas, on est actuellement au creux de la vague. De nouveaux commerces ont ouvert en fin d’année dernière et cette année, mais c’est sûr qu’il y a des enjeux de saisonnalité, d’achalandage. On travaille fort pour pallier ça et revitaliser » indique d’entrée de jeu, Charlotte Mommaton, commissaire au développement commercial de LaSalle à PME-MTL Grand Sud-Ouest. Elle précise également que la tendance actuelle sur Centrale s’observe un peu partout à Montréal et ailleurs.

Toutefois, elle concède qu’il y a un enjeu avec le transport en commun, alors que les rues Centrale et Édouard se trouvent essentiellement dans une zone résidentielle, bordée, cependant, de points d’intérêts comme les berges du fleuve Saint-Laurent.

Actuellement, il n’y aurait pratiquement aucun local vacant sur Centrale et Édouard, selon les observations de Mme Mommaton à l’exception du local de l’ancienne boucherie, en face de l’école du Grand-Héron.

Un projet qui se concentre sur la communication avant tout

Le projet financé par la subvention vise à définir une zone commerciale et un positionnement, mais aussi ultimement de créer une « image de marque » pour les artères commerciales du Bronx. Une fois créée, cette image pourra se décliner en outils numériques, mais aussi être déployée physiquement sur le territoire et grâce à une campagne de communication.  Le reste du budget permettra d’accompagner le Regroupement des commerçants du Bronx dans sa transformation en association.

Une signalétique distincte sera aussi implantée dans ce cadre. « On va informer les passants, notamment dans le parc des Rapides, que des commerces se retrouvent en retrait. Il y a énormément d’achalandage, mais les gens ne sont pas au courant des commerces », explique la commissaire au développement commercial de LaSalle.

Pour l’instant, rien n’est décidé. Toutes les options sont sur la table au sujet de la signalétique.

« Ça ne va pas régler tous les problèmes. Parfois, les fermetures sont reliées à des problèmes internes. On espère soutenir les commerces qui sont présents et qui vont s’implanter. L’objectif est de soutenir l’achalandage et le développer dans cette zone-là », déclare Mme Mommaton.

« Créer une image de marque permet d’ancrer un lieu, comme pour la Well et Notre-Dame. C’est démontré que pour l’achalandage et la vitalité, cela la fait exister », ajoute Juliette Belle, conseillère communication-marketing pour PME-MTL Grand Sud-Ouest. Elle donne ainsi en exemples des macarons, des marquises, des bancs publics ou des couleurs particulières.

Le projet devrait se terminer d’ici un an. Deux ateliers ont déjà été réalisés avec des entreprises ainsi qu’un groupe restreint de membres d’organismes citoyens ou communautaires. Le nouveau positionnement devrait être présenté à tout le monde dès cet été. Un autre évènement suivra quand la signalétique aura été installée.

Selon Charlotte Mommaton, un autre enjeu des rues Centrale et Édouard, c’est que ce sont des zones commerciales mixtes où commerces et logements coexistent, parfois dans une même bâtisse.

Limiter les usages au rez-de-chaussée des bâtiments à usage mixte sur les rues Centrale et Édouard dans le Bronx

À ce sujet, l’Arrondissement de LaSalle a justement déposé, à la dernière séance du conseil, un avis de motion pour un règlement modifiant les usages commerciaux localisés au rez-de-chaussée des artères commerciales du secteur du quartier du Bronx, aussi appelé Village des Rapides. Fait inusité, le conseiller de Ville et responsable du développement commercial à LaSalle, Richard Deschamps, a lu la totalité de la décision lors de la séance du 3 juin, précisant les usages qui ne seront plus autorisés.

« Il y a un besoin local pour une épicerie et des services de consommation directe. On a beaucoup de services de soins de santé, des pizzerias, mais on manque peut-être un peu de diversité sur certains aspects. Ça va s’appliquer uniquement aux nouveaux commerces », indique Mme Mommaton.

Cette dernière invite les résidentes et résidents à non seulement soutenir les commerces locaux en faisant des achats, mais aussi en leur exprimant clairement leurs besoins afin qu’ils adaptent leur offre pour ultimement éviter des fermetures.

La photo en haut de cet article a été prise par Karine Joly en septembre 2021.