Projet de PUM 2050 : réactions des mairesses de LaSalle, Lachine et Verdun et de l’Opposition officielle à la Ville de Montréal

La Ville de Montréal a dévoilé le 11 juin son projet de Plan d’urbanisme et de mobilité (PUM) pour 2050. Cette proposition de l’administration Plante ne fait pas l’unanimité. Les mairesses de Verdun, Lachine et LaSalle, ainsi que l’Opposition officielle ont ainsi des avis divergents sur la question.

Verdun et Lachine applaudissent…

Pour la mairesse de Verdun, Marie-Andrée Mauger, le PUM est une confirmation que les orientations prises localement sont les bonnes. « Par rapport au territoire de Verdun, on met déjà en œuvre beaucoup d’actions et d’orientations, comme une densification douce, une densification intermédiaire, le verdissement, la ville plus résiliente et les infrastructures éponges », affirme-t-elle en ajoutant que personne ne sera surpris en lisant le projet de PUM, qui est actuellement soumis à une consultation publique.

Concernant cette consultation qui s’amorce en plein été, elle mentionne que « ce qu’il faut voir c’est que le lancement de la consultation était cette semaine, mais on voit que la prochaine rencontre, c’est un forum le 29 août, les séances de questions-réponses au mois de septembre et l’audition des opinions à la fin septembre. Il y a quand même 3 mois pour les personnes qui souhaitent s’exprimer ».

Selon la mairesse de Lachine, Maja Vodanovic, le PUM est une vision ambitieuse dont la ville avait besoin, « une vision qui, à terme, améliorera la qualité de vie à Montréal. C’est un plan qui permettra, à la longue, de créer assez de logements pour qu’ils deviennent plus abordables », déclare-t-elle.

« Il est important de créer plus de logements sans ajouter plus de voitures, alors que nos routes sont déjà bondées. C’est pour cela qu’il faut planifier pour le transport en commun efficace. Notre planification de l’écoquartier Lachine-Est se transpose en partie dans le langage du PUM à l’ensemble de la ville » rappelle-t-elle. 

LaSalle et l’Opposition officielle tempèrent

De son côté, la mairesse de LaSalle, Nancy Blanchet, salue tout d’abord le processus de consultation du PUM, mais aussi les objectifs de transition écologique et d’équité sociale territoriale qu’on atteindrait en l’adoptant.

Cependant, certains éléments tels que le retrait du ratio minimum de stationnements et l’implantation d’un ratio maximum « font mal à un arrondissement tel que LaSalle, sans transport collectif structurant et en plein développement. L’impact sur les négociations actuelles et futures avec les promoteurs pour réaliser des projets à l’image de notre population est immense », pense-t-elle.

Elle a donc proposé au conseil municipal du 17 juin, de moduler les ratios de stationnement par secteur, en fonction de la présence ou non d’une offre de transport collectif structurant.

« L’administration Plante met sur papier ses fantasmes les plus utopiques, mais devrait plutôt consacrer toutes ses énergies à concrétiser les projets qui sont déjà dans les cartons depuis des années. Je n’ai qu’à penser au Projet du Grand Sud-Ouest », tonne le chef de l’Opposition officielle à l’hôtel de ville de Montréal, Aref Salem.

« Je suis très surpris de voir l’administration ressusciter le tracé de la ligne rose, alors que le bureau de projet, qui a couté 1 M$ aux Montréalais a mis la clé sous la porte.  C’est rêver en couleurs de penser que 70 % des déplacements se feront en transport collectif ou actif d’ici 25 ans », conclut-il en ajoutant qu’en voulant aménager des axes cyclables le long de dessertes de projet de transport structurant, l’administration vient mettre en compétition deux modes de transports qui devraient plutôt être en complémentarité.

La photo illustrant la vision du PUM 2050 en haut de cet article a été fournie par la Ville de Montréal.