Découvrir les cultures autochtones grâce aux arts à la bibliothèque

À l’occasion du mois national de l’histoire autochtone, les bibliothèques et les maisons de la culture du Grand Sud-Ouest de Montréal ont présenté plusieurs activités culturelles pour sensibiliser la population aux cultures autochtones. 

Après une rencontre avec l’auteur innu Michel Jean, la Bibliothèque l’Octogone a renouvelé l’expérience avec le comédien, metteur en scène, auteur et directeur artistique autochtone, Dave Jenniss. 

M. Jenniss provient de la communauté Wolastoqiyik Wahsipekuk, anciennement connue sous le nom de Malécite de Viger. Grâce aux pièces de théâtre, ateliers et spectacles qu’il présente, il fait découvrir sa culture. Sa compagnie de théâtre Ondinnok fêtera ses 40 ans d’existence durant la saison 2024-2025.

« Plus on donne la possibilité de voir des spectacles, d’acheter de l’art autochtone, des livres, de la musique, de l’art visuel, plus les gens vont être intéressés », dit-il. 

Lui qui n’a pas eu la chance d’apprendre sa langue maternelle, le Wolastoqey latuwewakon, dans son enfance tente de se la réapproprier en mettant en scène des pièces de théâtre jeunesse comme Mokatek et l’étoile disparue. 

« Nos histoires sont très liées à notre identité, à nos langues. Il y a une curiosité. Les gens sont curieux de nos histoires » raconte M.Jenniss avant de souligner que, malgré tout, «  il y a encore une forme d’éducation à faire ». 

Je lis autochtone 

Bibliothécaire et agente de liaison à l’Octogone, Saïda Meridja a pour mandat de promouvoir la diversité à LaSalle. En se basant sur le plan d’action 2022-2024 Inclusion et diversité culturelle, Mme Meridja planifie des activités culturelles pour attirer les LaSallois et LaSalloises à la bibliothèque. Ce mois-ci, ce sont les cultures autochtones qui sont à l’honneur.

C’est par manque de temps, mais aussi pour varier la programmation que la bibliothèque ne peut pas offrir du contenu autochtone à l’année longue. « Ce n’est pas évident ! On aimerait bien faire toutes les cultures, toute l’année», explique-t-elle. 

C’est pourquoi en juin, durant le Mois national de l’histoire autochtone, elle tente d’offrir plus d’activités sur cette thématique. Pour susciter la curiosité de la population.

Des étalages avec des suggestions de lecture d’auteurs et d’autrices autochtones ou portant sur les cultures autochtones complètent cette offre d’activités et de rencontres.

La bibliothèque souhaite intéresser les personnes qui fréquentent l’Octogone à la lecture autochtone. Travaillant en partenariat avec Je lis autochtone, l’équipe tente d’encourager les gens à lire des romans, des poésies ou même des pièces de théâtre d’auteurs et autrices autochtones.

Mme Meridja remarque un intérêt plus élevé pour ce type de lecture. «  Les livres sortent beaucoup pendant le mois parce qu’on les met en lumière. Puis, quelqu’un qui va sortir un auteur pendant le mois, c’est sûr qu’il va le lire après ou qu’il va chercher ces livres par la suite », ajoute-t-elle.

Peu de personnes ont assisté à la rencontre mercredi soir. Probablement en raison de la canicule pense Mme Meridja. Les chaleurs accablantes des derniers jours ont sûrement dissuadé plusieurs personnes de venir. Pourtant, la bibliothèque est l’une des oasis urbaines de l’arrondissement de LaSalle, puisqu’elle est climatisée et a des heures d’ouverture prolongées en cas de grandes chaleurs.

La présentation de Dave Jenniss sur la dramaturgie autochtone au Québec n’en a pas été moins animée. À la fin, les personnes présentes se sont empressés d’aller feuilleter les livres qu’il a publiés, des livres que Mme Meridja les a invités à emprunter avant de quitter l’Octogone.

La photo de couverture a été prise par Saïda Meridja.