Site icon Nouvelles d'Ici

Que faire en cas de problèmes de voisinage avec des marmottes, ratons laveurs et autres écureuils ?

Marmotte commune (Marmota monax)

Marmotte commune (Marmota monax) - Crédit photo : CANVA

En ville, les problèmes de cohabitation entre voisins sont plus courants. Quand le dialogue n’est pas une option car vos voisins dérangeants sont des marmottes, des ratons laveurs ou des écureuils, c’est plus compliqué. Et, déplacer ces animaux sauvages pour les relocaliser ailleurs n’est pas une solution, comme l’a fait remarquer une Lachinoise lors de la période des questions au conseil d’arrondissement du 1er août. Dans sa question écrite, la résidente relatait qu’un propriétaire aurait attrapé des marmottes pour les relâcher dans la forêt de Pierrefonds. 

En répondant à cette question, La mairesse de Lachine qui est aussi en charge du bien-être animal à la Ville de Montréal, a raconté qu’elle avait trouvé, dans son cabanon, une marmotte empoisonnée. 

Que dit la loi provinciale en la matière ?

Souvent cité, l’article 67 de la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune stipule que “Nul ne peut abattre ou capturer un animal qui cause du dommage aux biens”. Cependant, cet article contient aussi une clause d’ultime recours. “La loi permet à une personne ou celle qui lui prête main-forte, sans autorisation préalable, de tuer ou de capturer un animal lorsqu’il cause des nuisances à des biens, qui l’attaque ou la menace, seulement lorsque des moyens satisfaisants ont été pris pour éviter une telle situation”, précise le relationniste du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP), Eric de Montigny. 

Cette autorisation intervient uniquement lorsque des moyens satisfaisants ont été entrepris au préalable (tentative d’effarouchement, technique d’exclusion), mais il est recommandé de contacter le MFFP et la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA) avant d’agir.

En milieu urbain, il est déconseillé d’utiliser, sans assistance professionnelle, des pièges mortels susceptibles de capturer des chats et des petits chiens. Il importe de consulter des spécialistes.

Déplacer l’animal, c’est déplacer le problème pour un temps seulement

Abattre, piéger ou relocaliser un animal sauvage est rarement la solution à ces problèmes de cohabitation. “Déplacer l’animal ne règle pas le problème puisqu’un autre peut alors prendre sa place”, explique Virginie Michaud, la coordonnatrice de l’éducation en environnement chez Héritage Laurentien. 

Le déplacer n’est pas mieux pour l’animal non plus: c’est le perturber lui et son nouveau lieu de vie. Le déplacement des marmottes de Lachine pourrait ainsi créer un déséquilibre à Pierrefonds. Une histoire sans fin et une pratique qui n’est pas “un mode de gestion éthique” comme le souligne l’experte. Mme Michaud recommande plutôt de contrôler l’accès de l’animal sauvage à la nourriture et à un endroit pour s’abriter.

“Quand on bloque l’accès à ces deux éléments, les animaux n’ont pas de raison de s’établir là.” Pour les marmottes, selon elle, une clôture jusqu’à 30 cm de profondeur, et qui se replie horizontalement sur 30 cm de plus, en forme de L, serait le meilleur moyen de régler le problème.

Des inquiétudes sur le bien-être des animaux sauvages près de chez vous ?

Si vous vous inquiétez, comme la dame de Lachine, du sort des marmottes déplacées ou d’autres animaux sauvages, que faire ?

Le  MFFP prodigue de nombreux conseils si l’animal est orphelin, s’il est blessé, malade, mort ou bien s’il est importun dans votre cour.

Karine Joly et Jean-Pierre Petit ont aussi collaboré à la rédaction de cet article.
La photo de la marmotte en haut de cet article provient de CANVA.


Dernières nouvelles d’ici


L’information locale, c’est important pour vous ?

Saviez-vous que vous pouvez vous impliquer dans ce journal numérique 100% local, à but non lucratif et indépendant qui a rejoint 199 135 lectrices et lecteurs en 2023 avec une équipe majoritairement composée de bénévoles.
Rejoignez notre équipe pour couvrir l’actualité locale de LaSalle, Lachine, Verdun et du Sud-Ouest ou si vous avez une entreprise, un commerce ou un organisme, devenez un Partenaire d’Ici pour vous faire connaître des milliers de personnes qui nous lisent chaque semaine tout en aidant à assurer la viabilité de notre journal à but non lucratif.


Dernières nouvelles d’ici


L’information locale, c’est important pour vous ?

Saviez-vous que vous pouvez vous impliquer dans ce journal numérique 100% local, à but non lucratif et indépendant qui a rejoint 199 135 lectrices et lecteurs en 2023 avec une équipe majoritairement composée de bénévoles.
Rejoignez notre équipe pour couvrir l’actualité locale de LaSalle, Lachine, Verdun et du Sud-Ouest ou si vous avez une entreprise, un commerce ou un organisme, devenez un Partenaire d’Ici pour vous faire connaître des milliers de personnes qui nous lisent chaque semaine tout en aidant à assurer la viabilité de notre journal à but non lucratif.

Exit mobile version