Avec la crise du logement abordable et la période actuelle de renouvellement des baux locatifs, des intervenantes et intervenants du Centre du Vieux-Moulin (CVM) de LaSalle ont donné un atelier ouvert au public sur la recherche de logements, le 13 mars dernier, au Nutri-Centre de LaSalle situé au 408 avenue Lafleur.
Avant d’entamer sa recherche
D’entrée de jeu, Jeremy Varvaris, intervenant de milieu au CVM, a indiqué que « l’appartement parfait n’existe pas ». Si les irritants ne sont pas majeurs, il vaut mieux renouveler son bail plutôt que de quitter un appartement qui n’est pas au goût du jour ou qui a des taches sur les murs, a-t-il cité en exemple.
« Les prix ailleurs vont souvent être pire que ceux qu’on a et même si on n’est pas 100 % heureux où est ce qu’on est, c’est important de prendre ça en considération avant de faire un choix », a ajouté M. Varvaris.
À la réception d’un avis de renouvellement de bail, une personne locataire dispose de 30 jours pour donner une réponse. Une décision doit être prise à ce moment, rappelle M. Varvaris : accepter l’augmentation de loyer, la refuser et quitter le logement, ou alors négocier. Très souvent, l’avis de renouvellement de bail s’accompagne d’une augmentation de loyer.
« Comme tout le monde a reçu l’avis d’augmentation en même temps, ça va prendre un mois avant que tous ces appartements [sans renouvellement de contrat de bail] soient affichés sur le marché. C’est difficile de dire qu’on va certainement trouver un appartement dans ces 30 jours. Souvent les appartements ne sont plus disponibles rendus en avril ou mai », a-t-il mis en garde.
De son côté, Sabrina Fontaine, intervenante de milieu, a averti que le refus répété des petites augmentations de loyer peut se retourner contre la personne locataire, surtout lorsque le loyer est avantageux.
« Lorsque vous avez un 5 et demi que vous payez 700 dollars par mois, si vous continuez à refuser la petite augmentation de 20 dollars par mois, le propriétaire peut aller au Tribunal administratif du logement et demander une fixation du loyer », a-t-elle avancé.
Le Tribunal exigera ainsi que le loyer se conforme au marché, et les 20 dollars demandés deviennent ainsi 80 dollars.
Comme pour une entrevue d’embauche
Les intervenantes et intervenants recommandent de contacter les propriétaires d’un logement d’intérêt par téléphone, lorsque c’est possible, plutôt que par internet.
Aussi, au moment de la visite, il est utile de venir avec des questions en tête pour démontrer son intérêt. Faire attention à son habillement aidera aussi à faire une bonne première impression.
Selon M. Varvaris, il est également important d’avoir rapidement la discussion sur les animaux, la cigarette ou le cannabis, et le nombre de personnes qui souhaitent occuper le logement.
Toujours dans la même veine, il est conseillé d’arriver avec un petit cartable renfermant les documents importants, comme une preuve de revenus. Aussi, il est possible qu’un propriétaire fasse une enquête de crédit, qui est tout à fait légale.
L’équipe du CVM propose également de venir à la visite avec sa cote de crédit d’avance. Elle cite un service gratuit sur internet, Borrowell. « Une chose qui peut vraiment vous aider qui est quand même simple à faire si vous avez une bonne relation avec votre propriétaire actuel, c’est une lettre de recommandation », a ajouté Mme Fontaine.
Si les offres de logements existent encore dans les petites annonces de journaux, la vaste majorité se retrouve maintenant en ligne, principalement sur les sites Kijiji, Marketplace sur Facebook et l’Office municipal d’habitation de Montréal (OMHM). L’OMHM dispose de son propre outil de recherche de logements.
Pour les trois sites, il est conseillé de bien lire les descriptions et d’appliquer les bons filtres, comme le prix maximum et surtout la localisation.
Et en dehors du marché privé ?
La Société d’habitation de Montréal (SHDM) propose également des logements dits « abordables » sur son site web. Consulter régulièrement la page des offres est nécessaire, car celles-ci apparaissent et disparaissent rapidement.
Pour les personnes à faibles revenus, s’inscrire sur la liste d’attente de l’OMHM pour obtenir un logement à loyer modique est possible, « mais la liste d’attente est de dix ans et plus. Alors, c’est une solution à très long terme », a précisé Mme Fontaine. Appliquer est viable, « mais c’est juste d’avoir en tête que vous ne vous ferez pas appeler le mois prochain pour un HLM ».
Toujours auprès de l’OMHM, il est possible de postuler pour obtenir un supplément de loyer, offert aux personnes qui résident dans un logement privé, « mais c’est un programme qui est très rarement octroyé », a spécifié Mme Fontaine.
Sinon, toutes les personnes à faible revenu ont droit au programme Allocation-Logement du Gouvernement du Québec. La Fédération des OSBL d’habitation de Montréal (FOHM) offre également des logements sur son site web.
Les coopératives, ou coops, sont également une voie pour obtenir un logement à un prix raisonnable. Toutefois, il faudra en contrepartie s’impliquer dans la vie associative et communautaire du bâtiment.
« Il y a quand même un processus pour rentrer dans les coops. Il faut que vous visionniez une formation pour obtenir une certification. Après ça, vous devez appliquer aux différentes coops qui vous intéressent », a indiqué l’intervenante de milieu.
La photo en haut de cet article a été prise le 13 mars 2025 par Carl Sincennes.
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