Herbe à poux : 3e campagne annuelle d’arrachage à Verdun

Mandatée par l’Arrondissement, la 3^e campagne annuelle d’arrachage de l’herbe à poux de la Maison de l’environnement de Verdun bat son plein.

Kate Sanzari, coordonnatrice de l’Éco-quartier de Verdun, explique que tous les espaces abritant cette plante envahissante ont été répertoriés en 2022 et que des séances d’arrachage ont ensuite été planifiées en 2023 et 2024.

« La tonte ne permet pas toujours d’arrêter la propagation de la plante. Donc, l’arracher de la racine c’est une bonne façon d’arrêter tout de suite la propagation avec les tontes de la ville. On le fait à des temps stratégiques dans l’année pour éviter que ce soit en fleurs », relate la coordonnatrice.

Une bonne partie de l’herbe à poux sur le terrain public est tondue par l’Arrondissement, tandis que la Maison de l’environnement et les citoyennes et citoyens bénévoles vont procéder à l’arrachage sur les terrains naturalisés.

« On organise au moins deux séances d’arrachage par année. L’idée, c’est d’enlever cette plante dans les milieux naturalisés pour vraiment laisser la meilleure chance aux plantes indigènes de pousser », dit-elle.

Une séance d’arrachage le 10 août à Verdun

Une première séance a eu lieu à la mi-juillet dans les environs de la plage de Verdun, tandis qu’une deuxième est au programme le 10 août à partir de 10h sur les berges, autour de l’îlot John-Gallagher.

« Ça s’est bien passé, il y avait quand même des personnes qui étaient très motivées à arracher. Il faisait très beau, mais il faisait très chaud. Au bout de quelques heures, c’est quand même difficile d’arracher, puis on s’est rendu compte que l’herbe à poux était très haute », raconte Félix Cinq-Mars, technicien en environnement et responsable de la campagne. Une douzaine de sacs à déchets ont ainsi été remplis.

Pour l’événement du 10 août, il n’est pas obligatoire de s’inscrire, mais on recommande aux personnes intéressées d’aller consulter l’événement Facebook. La Maison de l’Environnement prête des gants et des sacs de poubelle aux participants.

Un enjeu à Verdun et l’Île-des-Sœurs ?

« À Verdun, c’est plus un problème au niveau des berges et de l’Aqueduc. À l’Île-des-Sœurs, c’est moins pire, parce que ce sont plutôt des terrains gazonnés qui sont entretenus par la Ville, alors, avec la tonte c’est plus facile à contrôler que dans les espaces naturalisés », analyse M. Cinq-Mars, en ajoutant que le rhume des foins que provoque l’herbe à poux atteint une personne sur huit.

« On fait ce qu’on peut pour la contrôler. Les tontes publiques, c’est la bonne façon de faire. Dans les espaces naturalisés, cela prend deux ans avant de faire la tonte. On a des espèces plus envahissantes qui vont s’implanter là. Il y a du travail à faire », concède Mme Sanzari.

La période du rhume des foins s’étend de la mi-juillet à septembre. Par ailleurs, en plus de la campagne, il est recommandé à tous d’enlever l’herbe à poux sur son terrain. Toutefois, il faut faire bien attention de la jeter avec les ordures et non avec les résidus verts pour ne pas les contaminer.

« Ça ressemble à des feuilles de carottes. Les feuilles poussent en croix et vont pousser sur les quatre côtés également.  Ce sont des feuilles arrondies qui ne sont pas collées ensemble, ils sont un peu séparés », explique le technicien en environnement. Un formulaire de signalement de l’herbe à poux est disponible sur le site web de la Maison de l’environnement.

La photo en haut de cet article a été prise par Carl Sincennes en juillet 2024 près des berges de Verdun, derrière la Maison Nivard-De Saint-Dizier.