Travaux de modernisation de l’Hôpital de Lachine : le point sur les travaux et l’absence de soins intensifs

Le Centre universitaire de santé McGill (CUSM) a tenu une rencontre d’information publique le 23 octobre au CHSLD Camille-Lefebvre afin de dévoiler à la population les plus récents développements concernant les travaux de modernisation et d’agrandissement de l’Hôpital de Lachine. On a entre autres appris qu’il y aurait des soins intermédiaires, mais pas de soins intensifs dans la nouvelle mouture.

C’était déjà le cas dans l’hôpital actuel, mais il n’y aura pas de soins intensifs dans cet « hôpital communautaire » 2.0.

En réponse à une question du public, Myriam Ménard, directrice adjointe de l’Hôpital de Lachine et du CHSLD Camille-Lefebvre, a détaillé les procédures.

« Les soins intermédiaires vont permettre de répondre à la grande majorité des besoins d’un hôpital communautaire comme l’hôpital de Lachine. S’il y a un besoin d’avoir l’expertise surspécialisée des intensivistes dans une situation de soin très complexe, on va transférer les patients au site Glen du CUSM ou à l’Hôpital général de Montréal ou au Neuro », a-t-elle expliqué.

Elle a dit que, comparativement à la situation actuelle, un patient qui deviendrait très malade pourrait être hospitalisé, s’il y a une pertinence, sur l’unité de soins intermédiaires plutôt qu’être transféré.

Quel est l’état d’avancement des travaux ?

Comme il est possible de le voir lorsqu’on se promène à côté de la nouvelle section en construction, on en est maintenant à la pose de la membrane noire qui sert à étanchéiser le bâtiment. La plomberie, la ventilation et les travaux électriques au sous-sol sont bien avancés, tout comme l’installation des cadres de fenêtre.

Également, on a procédé à la mise en place de l’armature pour la dalle flottante et l’installation de génératrices au niveau 7.

On s’affaire actuellement à la réalisation d’une chambre prototype. Chaque future chambre de l’agrandissement aura une toilette et une douche. Aussi, l’entrepreneur procède à la fermeture de murs au rez-de-chaussée et au niveau 2 ainsi qu’à l’imperméabilisation et l’isolation des murs extérieurs.

Selon l’échéancier, la livraison de la première phase du projet, soit la construction du nouveau pavillon de 15 000 mètres carrés, est toujours prévu pour 2026. Pendant ce temps, l’approvisionnement en équipements est déjà commencé afin de pouvoir les installer en cours de chantier.

De nombreux tests seront faits durant l’année et la réorganisation des unités entre le nouveau et le vieux bâtiment commenceront durant l’année 2026 pour une mise en service la même année. Le transfert de patients vers le nouveau et le réaménagement dans l’existant se feront en 2026-2027.

En ce qui concerne l’horaire des travaux, ceux à l’intérieur ont lieu du lundi au vendredi de 6h30 à 21h, le samedi de 6h30 à 18h et le dimanche de 9hà 15h. Les travaux à l’extérieur se font le samedi de 8h à 18h et le dimanche de 9h à 15h.

Une dérogation a été accordée par l’arrondissement pour permettre d’accélérer les travaux dans les limites de cet horaire. « Nous nous engageons à aviser les voisins du site par courriel lorsque certains travaux exceptionnels sont prévus », a indiqué Jean-Simon Frenette, directeur de projets à la Société québécoise des infrastructures. Il est possible de s’inscrire à l’infolettre ici pour recevoir les info-travaux.

À quoi ressembleront les soins dans l’agrandissement ?

Avec de nouvelles salles de chirurgie et une unité de retraitement des dispositifs médicaux, l’Hôpital de Lachine veut se spécialiser dans les chirurgies en urologie, ophtalmologie et orthopédie.

Les unités de soins (chirurgie, médecine et soins palliatifs) passeront de 47 lits à 55 lits dans les nouveaux espaces situés au 2e et au 3e étages de l’agrandissement.

L’unité de soins intermédiaires sera au rez-de-chaussée du nouveau bâtiment, vers la 13e avenue, tandis que l’unité de médecine de jour se situera à l’autre extrémité du rez-de-chaussée, vers la 16e avenue.

Plusieurs questions du public

En plus d’une question sur les soins intermédiaires, plusieurs résidentes et résidents du secteur ont mentionné qu’ils trouvent cela difficile de vivre avec un chantier « bruyant » à côté.

Une personne présente a également mentionné que certains travaux d’asphaltage n’ont pas été complétés ce qui cause beaucoup de bruit en raison de voitures qui passe sur un gros nid-de-poule. On lui a confirmé que le tout serait réparé.

Une autre personne a aussi demandé s’il y aurait assez de personnel pour travailler dans un hôpital qui aura pratiquement doublé de superficie.

« Il y a un plan. Il y a déjà un groupe de travail en ressources humaines qui est en action pour faire l’embauche et aller chercher le personnel qu’on a besoin pour être capable de répondre à l’ambition qu’on a », a répondu Mme Ménard.

La photo en haut de cet article a été prise par Carl Sincennes le 23 octobre 2024.