Tout le monde ne peut pas devenir professeur. L’enseignement est un secteur où il est difficile de se faire apprécier de tous. C’est parfois ce qui nuit à l’éducation. Certains enseignants ne peuvent supporter les moqueries des jeunes tandis que d’autres ont de la facilité avec eux. C’est le cas de Serge Joseph. Ce professeur de l’école secondaire Monseigneur-Richard à Verdun, débordant de bonté et de passion, enseigne l’histoire aux jeunes et les divertit de manière sensationnelle. Mais ce qui fait de lui un professeur unique, c’est la relation qu’il entretient avec ses élèves de secondaire 2.
De Haïti à Verdun en passant par Montréal-Nord et Bois-de-Boulogne
Haïtien d’origine, M. Joseph débarque au Québec à l’âge de 6 ans. Il fait son secondaire à Montréal-Nord. Élève modèle, il réussit à intégrer l’un des meilleurs collèges de la ville à l’époque, le collège Bois-de-Boulogne. Qui parvenait à intégrer Bois-de-Boulogne ? « C’étaient des élèves, la plupart du temps, qui venaient des collèges privés » se souvient-il.
Par la suite, il étudie à l’Université de Montréal pendant cinq ans et obtient son baccalauréat en histoire. Il fait aussi un peu de philosophie et de théologie. Pour terminer son parcours universitaire, il se spécialise en science de l’éducation pour devenir ce qu’il a toujours voulu être : enseignant.
Aujourd’hui encore, le prof d’histoire ne se passionne pas seulement pour les études. Avide lecteur, il joue du piano à un niveau avancé.
C’est aussi un grand amateur de hockey. Ancien partisan des Bruins de Boston et des Oilers d’Edmonton, il est maintenant en amour avec les Canadiens de Montréal. Déçu de leur performance actuelle, il espère avoir la chance de revivre un autre défilé sur la rue Sainte-Catherine.
Le coeur en classe malgré la COVID-19
En mars 2020, quand il apprend que les écoles vont fermer pendant deux semaines au début de la pandémie, M. Joseph attend avec impatience de reprendre le travail. Mais, la COVID-19 devient incontrôlable.
La fermeture des écoles jusqu’à la fin de l’année scolaire a beaucoup affecté son moral. Il s’ennuie énormément de ses élèves alors que, divorcé, il vit seul chez lui. Sans compagnie, il a trouvé ça très difficile. Il est même passé proche de la dépression à cause du confinement.
Empathique, généreux et aimable comme il l’est, le professeur ne souhaiterait aucunement que cette situation arrive à son pire ennemi. « La solitude, c’est l’ennemi numéro un de l’être humain » déclare-t-il. Comme tous les autres professeurs, il trouve qu’enseigner à distance n’est pas une tâche facile. Mais, son énergie débordante, son magnétisme et sa passion d’enseigner aident beaucoup les élèves à se concentrer et à être plus captivés par cette nouvelle façon d’apprendre.
Après les cours, la retraite ?
« C’est sûr que j’y pense des fois parce que le gouvernement m’a envoyé des papiers comme quoi en 2023 techniquement, je pourrai partir sans être pénalisé »
Lorsque l’heure de la retraite sonnera pour Serge Joseph, il aimerait découvrir d’autres pays. Puisqu’il ne connaît pas beaucoup l’Europe, c’est le continent où il aimerait le plus voyager. L’Italie, la France, le Portugal, l’Espagne et l’Angleterre sont les pays européens qu’il souhaiterait le plus visiter. Mais, l’Asie l’attire aussi. La retraite lui permettra de profiter un peu plus de la vie, lire plus de livres et finalement avoir une qualité de vie plus saine.
« À un moment donné, comme tout le monde, quand l’heure de la retraite va sonner, il faut partir.» ajoute l’enseignant. Un départ qu’ils seront nombreux à regretter dans les couloirs de Monseigneur-Richard, car Serge Joseph est le genre de professeur qu’un élève rêve d’avoir.
Cédric Filiatrault
Collaboration spéciale (texte et photos)
Résidant à Verdun et ancien de l’école secondaire Monseigneur-Richard, Cédric Filiatrault est étudiant au cégep André-Laurendeau dans le programme journalisme.
Il a également pris la photo de M. Serge Joseph en haut de cet article qu’a édité Karine Joly.
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