À la Théière à Lachine, de la poésie pour s’attacher à sa communauté

Le projet pilote Bibliothèque humaine et de poésie : partage d’expérience et d’art offert par le centre La Théière ravit les personnes y participant depuis quelques semaines à Lachine.

Depuis le 29 juillet, cette activité ouverte à tous a accueilli cinq membres souhaitant en apprendre davantage sur les différentes formes poétiques : sonnet, haïku, ballade, ode et plus encore.

Ce programme a été mis sur pied par Michael Matthews, originaire de LaSalle et étudiant en loisirs thérapeutiques à l’université Concordia, dans le cadre de son stage universitaire. Divisé en trois sessions, il permet au membre du groupe de raviver une passion perdue ou bien tout simplement de se remettre dans le bain de l’écriture. 

« J’avais un objectif précis en tête en venant ici. C’est parce que j’ai commencé à travailler sur mon journal sur la nature », confie Diane Laferrière qui aspire à inclure de la poésie dans son livre.

Au cours de l’atelier, les participantes et participants ont la liberté de témoigner de leur propre expérience de la poésie, leur intérêt et leur connaissance ou bien de la façon dont cette forme d’art est entrée dans leur vie.

Chaque personne est grandement encouragée à commenter les exemples de poèmes dûment préparés par l’animateur. Tout le monde était étonné de l’interprétation différente de chacun après la lecture des poèmes. Pour M. Matthews, comprendre un poème dépend justement de cette interprétation.

Créer des liens

L’un des aspects essentiels de ce programme est de créer une zone neutre encourageant l’échange et le partage d’expériences personnelles entre les membres de la communauté de Lachine.

« Je veux apprendre à connaître cette communauté et nouer des amitiés avec les gens d’ici », mentionne Hanaa Al-Ramli qui a emménagé à Lachine il y a un mois de cela. Cette activité lui permet de briser la glace avec son nouveau voisinage. 

En mettant au point ce programme avec l’aide de la directrice générale de La Théière, Tamara Peel, M. Matthews envisageait de créer une bibliothèque humaine. Au lieu d’emprunter des livres, les gens peuvent discuter pour en apprendre plus sur divers sujets tout en créant des connexions les uns avec les autres.

« Parfois, on ne sait pas forcément grand-chose sur une personne, même si on la voit souvent», explique t-il. Cette activité est justement une occasion d’en apprendre un peu plus sur une personne qui ne fait pas partie de votre cercle habituel. « Une fois que vous venez ici, il y a des gens de différentes régions et cultures. C’est agréable de se réunir, d’apprendre à se connaître et d’avoir une bonne conversation », conclut M. Matthews.  

C’est le 26 août qu’aura lieu le dernier atelier de ce programme. Il est ouvert à tout le monde. Bien que les ateliers soient offerts en anglais, une traduction en français est disponible pour ceux et celles qui en auraient besoin.

La photo des membres du groupe participant à l’atelier du 12 août a été prise par Myrialine Catule.