Des élèves travaillent dans une classe.
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Des élèves de 6e relancent le journal de l’école primaire des Découvreurs à LaSalle

Sous l’impulsion de leur enseignante, Geneviève Boucher, les élèves de 6e année de l’école primaire des Découvreurs, sur la 39e avenue à LaSalle, ont redémarré le journal étudiant L’éclair des Découvreurs, inactif depuis 2016. Non seulement ces derniers rédigent des articles d’une demi à une page, mais apprennent les tâches d’un journaliste professionnel, comme préparer des questions, prendre des photos et enregistrer les entrevues.

La genèse du journal

Après quelques années en veilleuse, l’éducateur en charge de l’équipe sportive a voulu reprendre le vocable utilisé dans le passé et a demandé à Mme Boucher si elle voudrait couvrir les évènements. Lorsqu’elle a questionné ses élèves sur la création d’un journal, ces derniers étaient très emballés.

« Ils étaient super excités, ils voulaient tous participer. Ils me talonnaient en me demandant : quand est-ce qu’on commence le journal étudiant ? Je n’ai pas eu le choix de mettre en action rapidement, parce que je sentais la pression. Il y a beaucoup de choses intéressantes qui se passent à l’école, mais souvent on ne sait même pas ce qui se passe dans les autres classes », dit-elle.

Elle a donc créé un tableau pour noter les sujets proposés par les élèves et ses idées à elle. Dans ce tableau en ligne, on retrouve aussi des informations pertinentes et le nom de l’auteur. Pour la deuxième édition qui est en préparation, le fonctionnement est le même. S’ils terminent rapidement, ils peuvent même écrire un second article en contactant l’une des deux rédactrices en chef.

Le tout est rassemblé dans un document en ligne que non seulement elle, mais aussi les rédactrices en chef, peuvent éditer. Tout est centralisé dans un dossier en ligne. Les sujets sont variés, allant du sport, à l’événement d’Halloween, mais aussi au portrait d’une personne et même à une section « jeux ».

Les journalistes en herbe ont accès à une caméra, une enregistreuse et leur Chromebook. Lorsque leurs travaux sont terminés, ils peuvent prendre du temps libre en classe pour aller réaliser des entrevues au sein de l’école, sans la présence de leur enseignante, et ensuite transférer l’enregistrement sur l’ordinateur afin d’écrire le verbatim.

Une des rares différences avec un média professionnel est que les élèves doivent faire valider leurs questions par l’enseignante et les intervenantes ou intervenants. Mme Boucher va également relire et corriger les textes, mais une grande partie du travail d’édition est fait par les élèves eux-mêmes, dont la page frontispice. Des tutoriels et un guide de rédaction sont à leur disposition.

Bien qu’elle encourage les élèves à ne travailler là-dessus qu’en classe, certaines personnes sont si motivées qu’elles travaillent sur leur article durant le weekend.

« Il y a déjà beaucoup de commentaires positifs de la part du personnel de l’école, des autres élèves. Ils se sentent super valorisés, c’est bon pour l’estime de soi, parce qu’à cet âge-là, on est un peu à la recherche de notre identité. Ils sont motivés, ils travaillent bien ! », s’exclame la responsable du journal.

Même si le journal est ouvert à tous, Mme Boucher mentionne que, pour participer, les élèves doivent être à jour dans leurs travaux ou prendre l’engagement d’en faire à la maison. Ils ont également la possibilité de le faire sur l’heure du dîner ou durant la récréation.

Geneviève Boucher souhaite d’ailleurs que l’initiative perdure dans le temps. Des éditions sont prévues chaque deux mois, mais s’il n’en tenait qu’à eux, il y en aurait mensuellement. Déjà des élèves d’autres classes sont parfois invités à collaborer. La première édition, publiée en octobre, est composée de 20 pages, et 13 élèves volontaires y ont collaboré.

« L’écriture, ce n’est pas facile dans nos classes, c’est vraiment une matière qui est difficile pour certains. On a beaucoup d’élèves ici qui viennent d’ailleurs, dont le français n’est pas leur première langue, mais là ça permet d’éprouver du plaisir en écrivant », se réjouit-elle en mentionnant que l’une des élèves était en classe d’accueil l’an dernier et participe maintenant au journal.

Selon les échos reçus, cela a créé de belles discussions entre les élèves et leurs parents qui étaient curieux de les lire.

Des enfants en rang d'oignon
L’équipe du journal et la responsable posent fièrement avec la toute première édition papier.

Les élèves partagent leur expérience

Gracy, rédactrice en chef, explique qu’une nouvelle section « petites annonces » a été rajoutée pour la prochaine édition de Noël.

« J’ai toujours rêvé d’être journaliste. Quand Mme Geneviève a dit au début de l’année qu’elle allait commencer un journal, j’étais vraiment prête et tellement excitée de le faire. Je prends du plaisir à le faire », confie Gracy, qui souhaite entrer au Programme d’éducation intermédiaire (PEI) à l’école secondaire Cavelier-de-LaSalle, l’an prochain. Elle souligne que tous et chacun apportent leur expertise au journal, comme Mathéo et Gabrielle, qui ont suivi des pratiques de volley-ball pour écrire leur article.

« J’aime faire des articles, parce que j’aime écrire, mais je n’ai jamais pensé être journaliste. Je ne sais pas si je vais faire ça dans ma vie. Je suis contente de participer. J’ai déjà écrit deux articles sur des sports, un sur le cross-country et un sur le volley-ball », raconte Gabrielle.

« Ce qui m’a intéressée dans le journal, c’est de m’impliquer plus, parce que l’année prochaine, on s’en va au secondaire, donc c’est aussi de m’impliquer plus dans les travaux scolaires », complète Léonie.

Plusieurs journalistes étudiants soulignent qu’ils ont appris plusieurs choses.

Pour Lina, « on ne se rend pas vraiment compte, mais on travaille quand on participe au journal. Ça nous permet de travailler notre écriture et ça nous aide à ne pas toujours utiliser les mêmes mots et avoir un meilleur vocabulaire. Ça fait que, quand on parle oralement, on va se souvenir de ce qu’on a écrit dans nos articles ».

« On travaille en équipe. On s’entraide les uns les autres, parce qu’on n’est pas spécialisé dans les mêmes choses. Certains savent mieux écrire, d’autres savent mieux faire la mise en page. Alors on s’aide entre nous », complète Andrea.

Les photos dans cet article ont été prises en novembre par Carl Sincennes.


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Carl Sincennes, Initiative de journalisme local
En tant que journaliste, Carl couvre les affaires municipales et civiques pour Nouvelles d’Ici dans le cadre de l’Initiative de journalisme local. Il couvre l'actualité du sud-ouest de Montréal depuis 2019. Après avoir fait ses classes dans plusieurs stations régionales de Radio-Canada au pays, il a été journaliste pour le Messager LaSalle (devenu Métro LaSalle, durant son passage) et la radio CKVL, avant de rejoindre Nouvelles d’Ici. Carl a un baccalauréat en journalisme de l’Université du Québec à Montréal (UQÀM). Intégrer l’équipe de Nouvelles d’Ici était donc pour lui la suite naturelle des choses.