Pumptracks de LaSalle et de l’Île-des-Sœurs : écologiques ou pas ?

Alors que le pumptrack de LaSalle est presque terminé, la piste à rouleaux de l’Île-des-Sœurs est toujours en conception. Mais, qu’est-il fait pour mitiger l’impact environnemental de ces nouvelles zones minéralisées ?

Pumptrack de LaSalle, inauguration en octobre

La surface carrossable du futur pumptrack de LaSalle est pratiquement achevée. Il manque surtout le gazon et une clôture en bordure de rue ainsi que quelques accessoires. Son inauguration est prévue pour le mois d’octobre.

Pour cette installation, le contrat pour les travaux a été donné sous forme de conception-construction. 

« L’orientation de l’arrondissement a toujours été de verdir le plus possible, de réduire les îlots de chaleur et de déminéraliser quand on est capable. On avait un espace vert dans lequel on a enlevé un petit peu de verdure pour permettre des matériaux différents, mais on le fait au bénéfice de la population », déclare Nancy Blanchet, mairesse de LaSalle. Et d’ajouter qu’il y avait une volonté d’installer ce genre d’installation dans le secteur. Un groupe de citoyens s’est d’ailleurs mobilisé et a été consulté tout au long du projet.

Mme Blanchet mentionne aussi que ce projet va arriver à terme alors que le stationnement municipal de la 2^e Avenue, à quelques rues de là, sera lui déminéralisé et transformé en parc.

Afin de mitiger les impacts environnementaux, la gestion des eaux sur le terrain est faite dans le respect des nouveaux règlements de Montréal et du plan stratégique Montréal 2030, indique Isabelle Leduc, chef de division par intérim, soutien technique et réalisation de projets, à l’Arrondissement de LaSalle. L’eau est ainsi drainée par puits secs et gardée sur le terrain.

Également, le « gazon sur le site est de type écologique avec sa biodiversité, un mélange de trèfle et de fétuque. Il a été choisi méticuleusement », décrit Mme Leduc.

En plus de la piste d’asphalte, il y a aussi une section d’agilité en poussière de pierre avec de petits ponts en bois. En raison d’enjeux sur les hauteurs de dégagement avec Hydro-Québec, propriétaire du terrain, aucun arbre ne peut-être planté sur le site. Par ailleurs, la mairesse précise que tout ce qui est fait dans cette zone de servitude doit être approuvé par la société d’État.

Le pumptrack en question mesure à peu près 3000 mètres carrés.  De ce nombre, une surface d’environ 500 mètres carrés est pavé pour le pumptrack. Un autre 500 mètres carrés est consacré à la piste d’agilité. Le tout sera éclairé, grâce à la piste cyclable.

Pumptrack de l’IDS, un faible impact?

Depuis son annonce, le futur pumptrack de l’Île-des-Sœurs, à proximité du Domaine St-Paul, n’a cessé de faire couler de l’encre. Plus récemment, une pétition en ligne a été créée pour demander son implantation ailleurs, principalement pour des motifs environnementaux.

« L’impact environnemental et l’empreinte en GES de la future piste à rouleaux seront relativement limités », indique pour sa part Jude Bergeron pour l’équipe des communications de l’Arrondissement de Verdun, en réponse à nos questions.

Les surfaces non végétalisées occuperont 1000 mètres carrés de la superficie totale de 3747 mètres carrés du terrain dédié à la construction de la piste, ce qui équivaut environ à une superficie identique au tronçon de la rue Wellington entre De l’Église et Gordon.

La piste en enrobée bitumineux aura une superficie d’environ 850 mètres carrés. Les 150 mètres carrés restants serviront à aménager des dalles sur sol pouvant accueillir du mobilier et un sentier en criblure de pierre.

Selon les calculs de l’Arrondissement, les surfaces non végétalisées et projetées occuperont 5,8 % de la superficie totale du lot qui est de 17 230 mètres carrés. « Les superficies résiduelles, mise à part la petite section réservée aux travaux publics face au jardin communautaire, serviront à la conservation », ajoute M. Bergeron.

Tous les projets réalisés à Montréal sont évalués, selon les objectifs suivants du plan stratégique Montréal 2030 :

• accélérer la transition écologique,
• renforcer la solidarité, l’équité et l’inclusion,
• amplifier la démocratie et la participation et
• stimuler l’innovation et la créativité.

Concernant la transition écologique, « ce projet encourage la pratique d’une activité sportive (vélo de montagne) ne générant aucun GES, le vélo étant en soi un mode de transport zéro émission », affirme l’équipe des communications de Verdun.

Par rapport à la démocratie et la participation, « la piste à rouleaux encourage la pratique libre et démocratique d’un sport en rendant cette activité accessible à toute la population du quartier de L’Île-des-Sœurs. Cette piste peut aussi être utilisée pour pratiquer d’autres activités », conclut-on.

La photo, en haut de cet article a été prise le samedi 21 septembre 2024 par Karine Joly.