Maison des jeunes de LaSalle situé au 170 rue Orchard.
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Prévenir la violence: le bilan de la Maison des jeunes de LaSalle

Article modifié le 25 janvier 2025, pour préciser la situation de la violence chez les jeunes de LaSalle.

La Maison des jeunes (MDJ) de LaSalle n’a signalé aucun cas de violence dans leurs locaux au chalet du parc Hayward durant la dernière année. Son directeur, Sébastien Babeux, parle d’une diminution de la violence chez les jeunes de LaSalle, bien que persistent des défis de participation.

Directeur de la MDJ depuis maintenant dix ans, M. Babeux se rappelle qu’à son arrivée, la situation était complètement hors de contrôle. 

« Il y a quelques années, j’avais une intervenante qui, quasiment une fois par deux mois, fallait qu’elle se mette entre des garçons qui se battaient. Ça n’arrive plus du tout, » soutient-il. Il ajoute qu’auparavant, les jeunes n’étaient pas à l’aise de se promener dans leur propre quartier. 

En 2024, la MDJ laSalloise a reçu 384 110 $ dans le cadre du programme Prévention Montréal 2024-2025 de la Ville de Montréal. L’organisme dispose de cinq projets phares destinés aux jeunes âgés entre 12 et 17 ans, pour les accompagner et prévenir la violence en milieu urbain. Le directeur explique que la mise en place de ces projets a permis « d’éteindre des feux en amont ».

À titre d’exemple, La vie devant soi offre des sessions de formation, pour les préparer à la vie adulte. Gestion du stress et des finances, ainsi que la cuisine, sont quelques-uns des apprentissages visés. Poing final repose sur des collaborations entre la MDJ et les écoles de LaSalle, avec notamment des activités de médiation.

Les réalisations et les échecs 

« La maison des jeunes est un filet de sécurité pour nos adolescents », affirme le directeur. C’est pourquoi l’équipe de la MDJ de LaSalle offre des activités dans leurs locaux ainsi qu’en milieu scolaire.

Cependant, M. Babeux admet que certains de leurs projets font face à un taux plutôt bas de participation. L’organisme dénombre entre 20 et 30 jeunes par jour au chalet du parc Hayward, où est basée la MDJ laSalloise. C’est une baisse comparativement à la cinquantaine qui avait l’habitude de fréquenter le chalet avant la pandémie.

Les activités ayant peu attiré leur clientèle, tel que le cours d’auto-défense, ne seront pas reconduits. M. Babeux préfère laisser la place à une nouvelle offre.

Sinon, d’autres activités ont une participation satisfaisante selon lui. Le projet Rapides et pas dangereux, qui met de l’avant la pratique du sport chez les jeunes, attire les foules semaine après semaine au centre récréatif et communautaire de LaSalle. 

Les activités parascolaires offertes dans le cadre de Poing final, dont des cours de chant à l’école secondaire Cavalier-De LaSalle ou des ateliers de construction offerts à la MDJ de LaSalle, ont particulièrement plu aux jeunes. 

Dans le cas du travail de rue connu sous le projet Rejoindre mon quartier, M. Babeux se dit fier du travail accompli durant la dernière année.

L’été dernier, la MDJ a reçu le titre de centre d’accès au matériel d’injection (CAMI). Il s’empresse d’ajouter que les usagères et usagers qui nécessitent cet accès ne viennent pas directement auprès de la MDJ de LaSalle, mais doivent plutôt passer par les travailleuses de rue. 

Pour cette année, M. Babeux a plusieurs idées d’activités de plus grande envergure pour les jeunes accompagnés par la MDJ de LaSalle. Toutefois, dans l’immédiat, l’organisme n’a pas le budget pour les faire naître. 

La photo de couverture a été prise par Myrialine Catule le 17 janvier 2025.

Aziz Mestiri a collaboré à la rédaction de cet article.


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Myrialine Catule
Résidente de Montréal-Nord, Myrialine couvre l’actualité du sud-ouest de Montréal grâce à la Bourse média de la Fondation canadienne des relations raciales. Elle termine actuellement son baccalauréat en journalisme avec une mineure en diversité dans le monde contemporain à l’Université Concordia. Elle a publié des articles dans les journaux étudiants The Link et The City ainsi que Heritage, un magazine offrant une approche du journalisme de solutions sur le chômage des jeunes en Ouganda. Pour elle, le journalisme est vraiment nécessaire pour aller à la rencontre des gens. C’est pourquoi elle est fière de pouvoir travailler à Nouvelles d’ici.