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« Ma première maison de la culture » : les artistes émergents à l’honneur dans Le Sud-Ouest

Dans le cadre du projet « Ma première maison de la culture », la Maison de la culture Marie-Uguay du Sud-Ouest mettra en avant les œuvres de cinq artistes émergents, chacun explorant des thématiques et des techniques uniques. Ces jeunes artistes ont été sélectionnés parmi 85 candidatures soumises et évaluées par un jury. Leurs œuvres seront exposées dans le hall de la maison de la culture de septembre 2024 à avril 2025.

Cette exposition collective met en lumière la richesse et la diversité des pratiques contemporaines, proposant aux visiteurs une immersion dans les réflexions personnelles et sociétales de ces cinq artistes.

Lors de la cérémonie de lancement tenue le 26 septembre à la maison de la culture, les heureux candidats ont été présentés, en présence d’élus et d’amateurs d’art, ainsi que le personnel qui a rendu possible cette initiative.

5 réflexions personnelles

Autoportrait d’Yvette Cakpo

La photographe d’origine béninoise, Yvette Cakpo, ouvre le programme. Son exposition « Vous prendrez une tasse de thé », actuellement visible dans le hall, est composée d’autoportraits célébrant sa culture à travers une mise en scène soignée qui met en valeur son talent dynamique.

Quinn Thibault, quant à elle, exposera sa céramique du 19 octobre au 1er décembre sous le titre « Ne pas toucher ». Ses créations, à la fois piquantes et délicates, établissent un contraste intrigant entre danger et douceur.

Avec son exposition « Façadisme », Octavio Rüest sera visible du 17 décembre au 26 janvier. Ce dernier explore les transformations urbaines et l’impact du travail dans un contexte capitaliste, s’inspirant du terme architectural « façadisme », qui évoque la préservation des apparences au détriment de la substance.

À partir de février, Tiffany Wang présentera « Génération », une réflexion sur ses origines à travers des suspensions réalisées avec des matériaux recyclés et d’objets récupérés. Ces œuvres délicates invitent à une méditation sur la nostalgie et la complexité de l’histoire personnelle.

Enfin, Olivier Roscanu dévoilera sa série « Condamnés au déferlement » du 15 mars au 27 avril. Ses peintures, qualifiées de tableaux-écrans, évoquent le monde numérique avec une saturation visuelle marquée. Le jury a apprécié son humour incisif ainsi que son indéniable talent artistique.

Inauguration de "Ma première maison de la culture. De gauche à droite : Ericka Alneus, conseillère à la ville de Montréal, les artistes exposants, Olivier Roscanu, Octavio Rüest et Yvette Cakpo, Benoît Dorais, maire du sud-Ouest, et Craig Sauvé, conseiller dans le même arrondissement.
Inauguration de « Ma première maison de la culture. De gauche à droite : Ericka Alneus, conseillère à la ville de Montréal et responsable de la culture au Comité exécutif, les artistes exposants, Olivier Roscanu, Octavio Rüest et Yvette Cakpo, Benoît Dorais, maire du sud-Ouest, et Craig Sauvé, conseiller dans le même arrondissement. crédit photo : Nouri Nesrouche

Le soutien institutionnel est fondamental

Ce dernier a décrit cette expérience comme « un premier pas vers sa carrière en art ». « C’est vraiment intéressant d’avoir cette opportunité de pouvoir commencer, se lancer », a-t-il déclaré à Nouvelles d’Ici.

Yvette Cakpo et Octavio Rueste, rencontrés par Nouvelles d’Ici lors de la soirée d’inauguration, soulignent l’importance significative des initiatives offertes par les maisons de culture pour les artistes émergents.

Pour Yvette Cakpo, sa première exposition en solo représente une expérience profondément personnelle et essentielle. « C’est vraiment une première expérience d’être affichée sur des murs avec un projet de ma création. Je suis extrêmement fière parce que c’est un projet qui est important pour moi. […] alors le fait d’être sélectionnée, ça compte énormément pour moi », explique Yvette avec beaucoup d’émotion dans la voix. 

De son côté, Octavio Rueste ressent également une grande reconnaissance pour avoir été sélectionné pour exposer dans une maison de la culture. C’est d’autant plus important, dit-il, que « pour développer sa pratique, on a besoin de passer certains caps, dont le fait d’exposer dans des lieux reconnus qui donnent accès à un statut qui est reconnu au niveau de plus d’institutions ».

Les deux artistes plaident pour une généralisation de telles initiatives, affirmant que cela permettrait à un plus grand nombre d’artistes de s’exprimer et de se faire connaître.

S’exprimant lors de l’inauguration de l’événement, Benoit Dorais, maire de l’arrondissement Le Sud-Ouest, a expliqué que la culture, loin d’être un élément marginal, est au cœur de notre identité collective. Il a aussi souligné le rôle essentiel que joue la Maison de la culture Marie-Uguay, et l’ensemble des établissements culturels de l’arrondissement, dans la vitalité culturelle du Sud-Ouest.

Les photos dans cet article ont été prises par Nouri Nesrouche le 26 septembre 2024.


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Nouri Nesrouche
Nouri Nesrouche pratique le journalisme depuis 23 ans. Après avoir travaillé pour deux grands titres francophones en Algérie, il a intégré la rédaction de Nouvelles d’ici en juin 2024 grâce à la Bourse média de la Fondation canadienne des relations raciales. Durant sa carrière, Nouri a produit de grands reportages, notamment à l’étranger, des chroniques politiques, et beaucoup d’informations de proximité. En plus de la politique et des affaires civiques, il s’intéresse beaucoup à la culture.