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Un premier journal étudiant à l’école primaire L’Eau-Vive à LaSalle

Sous l’impulsion de Lyne Bériault, enseignante en maternelle-accueil, et Jennifer Morin, secrétaire, l’école primaire L’Eau-Vive à LaSalle a, depuis le début de l’année scolaire, son propre journal étudiant baptisé L’Écho des élèves.

Offert tous les mercredis après-midi après les classes aux élèves volontaires, l’atelier de journalisme trottait dans la tête de Mme Bériault depuis plusieurs années. Les enfants qui participent s’engagent à s’impliquer dans la production d’au moins une édition. Ces jeunes peuvent avoir un ou plusieurs articles à produire à chaque édition, selon leur motivation ou leur capacité.

Pour réussir, les élèves doivent eux-mêmes effectuer leurs recherches et proposer des questions d’entrevue qui seront approuvées par les responsables, mais pas par les personnes interviewées. Les responsables se chargent de la correction et de l’édition finale.

« Jennifer [Morin] et moi, on voulait que ce soit la vision des jeunes et leurs sujets à eux, parce que c’est eux qui savent ce qui intéresse les autres jeunes de l’école. Puis, le journal, c’est pour eux », explique Lyne Bériault.

Avant de se mettre à la tâche, les journalistes en herbe ont eu droit à une rencontre éditoriale où ils ont pu proposer et faire approuver leurs sujets. En plus des sujets d’Halloween, la première édition comprenait les sports, les recettes, les jeux vidéo et l’entrevue du mois. Et tant que les sujets respectent le code de vie de l’école, ils peuvent être acceptés.

Par exemple, une des journalistes présente les traditions de Noël dans son pays d’origine.

Une deuxième rencontre éditoriale a eu lieu la semaine dernière pour attribuer les sujets de la prochaine édition qui paraîtra pour Noël. Cette fois-ci, les articles devraient être plus complets et l’édition devrait faire 20 pages.

Bien que ce soit une occasion pour tous de pratiquer leurs habiletés en français, cela revêt un caractère encore plus spécial pour certains d’entre eux qui ne parlaient pas français avant d’arriver à L’Eau-Vive et qui rédigent maintenant des articles.

« On s’est dit que ça serait une bonne façon d’améliorer leur français et puis qu’ils voient ça comme quelque chose d’agréable et non pas juste un travail ardu. Ça a l’air de fonctionner. Ils sont super motivés et vraiment à leurs affaires », affirme Mme Bériault.

En plus du français, elle croit que ça augmente le sentiment d’appartenance à l’école et les habiletés en travail d’équipe. Normalement, seuls les élèves du 3e cycle (5e, 6e année) peuvent y participer, mais s’ils démontrent leur motivation et leur aisance en français, les élèves de 4e année peuvent aussi se joindre.

Tous les participantes et participants utilisent des Chromebook pour effectuer leurs recherches et rédiger dans un Google Docs. En plus des responsables, trois éditrices donnent un coup de main aux autres journalistes.

Les responsables espèrent avoir produit quatre éditions cette année et peut-être en faire six l’an prochain.

Qu’est-ce que c’est d’être un journaliste en herbe ?

« Je participe au journal étudiant, car j’aime beaucoup faire des journaux et dire les choses qui se passent dans le monde », affirme Isabella, l’une des journalistes en herbe.

« J’ai choisi de faire le journal étudiant, parce que j’aime beaucoup écrire. J’ai beaucoup d’idées dans ma tête qui doivent sortir. J’aime ça, parce qu’on a le droit d’écrire ce qu’on veut, sauf des choses méchantes », confie de son côté Bellevira, l’une des éditrices.

« Je me suis inscrite au parascolaire, parce que je voulais travailler en équipe et écrire mes idées. Aussi, je crois que c’est amusant de montrer à toute l’école ce qu’on a écrit », ajoute une autre éditrice, Gabriela. « Je recommande à tous de participer, parce que ça t’aide à mieux écrire, c’est amusant et tu peux travailler en équipe », ajoute-t-elle.

« On écrit le mot des éditrices au début, parfois, on peut donner des idées aux autres, on encourage. On écrit ce qu’on a envie d’écrire. On doit aussi trouver des choses intéressantes que les élèves vont aimer lire. On doit être lisible », résume l’autre éditrice, Ariane. Ce sont les éditrices qui s’occupent également des Google Docs.

La photo en haut de cet article d’une bonne partie de l’équipe de L’écho des élèves a été prise par Carl Sincennes le 20 novembre 2024.


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Carl Sincennes, Initiative de journalisme local
En tant que journaliste, Carl couvre les affaires municipales et civiques pour Nouvelles d’Ici dans le cadre de l’Initiative de journalisme local. Il couvre l'actualité du sud-ouest de Montréal depuis 2019. Après avoir fait ses classes dans plusieurs stations régionales de Radio-Canada au pays, il a été journaliste pour le Messager LaSalle (devenu Métro LaSalle, durant son passage) et la radio CKVL, avant de rejoindre Nouvelles d’Ici. Carl a un baccalauréat en journalisme de l’Université du Québec à Montréal (UQÀM). Intégrer l’équipe de Nouvelles d’Ici était donc pour lui la suite naturelle des choses.