Près de 40 personnes ont ramassé des déchets sur les berges de Verdun, le 9 novembre, pour les nettoyer en prévision de l’arrivée de l’hiver, dans le cadre d’une activité organisée par la branche verdunoise du parti politique Québec solidaire (QS).
Pour la député provinciale QS de Verdun, Alejandra Zaga Mendez, les enjeux de propreté sont considérables au bord du fleuve. De plus, elle fait remarquer que c’est l’accès le plus direct à la nature pour la population. « Quand on prend soin des berges, on prend soin de la maison », ajoute-t-elle.
L’élue affirme que l’environnement est une valeur clé de son parti. « On fait des conférences, on fait des assemblées, mais là, on voulait faire un geste organisé. » Selon elle, cette initiative permet de passer de la parole aux actes.
Les citoyennes et citoyens participant à l’initiative ont eu droit à des sacs, des gants et des pinces, matériel emprunté par QS à la Maison de l’environnement de Verdun. En deux heures, 100 kg de matières ont été retirés du bord de l’eau, dont 91 kg d’ordures et 9 kg envoyées au recyclage, selon un décompte effectué par l’organisation de cette corvée de nettoyage.
D’autres actions de nettoyage des berges par la Maison de l’environnement ont lieu chaque année vers la fin avril et la mi-octobre.
Donner l’exemple
Eli Njakara, habitante de Côte-Saint-Paul, dans Le Sud-Ouest, se balade souvent au bord du fleuve. Elle n’est pas très impliquée sur le plan environnemental, cependant, elle considère cet endroit comme une richesse commune. « C’est un petit coin de nature qui est très apprécié, qui nous fait du bien, et on considère que c’est nécessaire de contribuer à sa préservation. »
Pour Marie-Claude Gagné, militante de QS et résidente de Pointe-Saint-Charles, cette initiative citoyenne permet, dans un esprit de communauté, de « donner l’exemple » non seulement aux autres citoyens, mais aussi aux autres partis politiques et aux entreprises.
Depuis 2015, la Verdunoise Anne Chevrier se mobilise pour le ramassage de déchets, notamment les mégots de cigarette, son « cheval de bataille ». En les ramassant par terre a quelques mètres du fleuve, elle rappelle qu’un seul mégot suffit pour polluer 500 litres d’eau.
Sensible aux enjeux écologiques, Mme Chevrier affirme trier ses déchets chez elle, acheter local et n’utiliser la voiture que lorsqu’elle sort de Montréal. La population ne résoudra pas la crise à elle seule, admet toutefois la citoyenne, les gouvernements et les entreprises doivent faire leur part, soutient-elle. Mais, cela reste une bonne chose que la population fasse la sienne, selon elle.
Pour illustrer, elle évoque La légende du colibri, roman de Pierre Rabhi où un oiseau-mouche tente d’éteindre un gigantesque feu de forêt. « Le colibri va chercher une petite goutte d’eau, puis vient la mettre sur le feu. Puis, une autre petite goutte d’eau, sans cesse, sans cesse… Tout le monde lui dit : “T’es bien niaiseux, ça ne sert à rien.” Puis le colibri : “Je sais, mais je fais ma part.” Je trouve ça tellement cute. »
La photo, en haut de cet article, a été prise par Théo Bou Eid le 9 novembre 2024.
Dernières nouvelles d’ici
- Qu’est-ce qu’une fiducie foncière communautaire ?
- La communauté verdunoise écrit des lettres de soutien à des militants et militantes emprisonnés
- Fermeture du bureau de la SAAQ à LaSalle
L’information locale, c’est important pour vous ?
Saviez-vous que vous pouvez vous impliquer dans ce journal numérique 100% local, à but non lucratif et indépendant qui a rejoint 199 135 lectrices et lecteurs en 2023 avec une équipe majoritairement composée de bénévoles.
Rejoignez notre équipe pour couvrir l’actualité locale de LaSalle, Lachine, Verdun et du Sud-Ouest ou si vous avez une entreprise, un commerce ou un organisme, devenez un Partenaire d’Ici pour vous faire connaître des milliers de personnes qui nous lisent chaque semaine tout en aidant à assurer la viabilité de notre journal à but non lucratif.