Des hockeyeuses prennent une photo sur la patinoire.
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Des plages horaires dédiées à 100 % au hockey féminin à LaSalle et à Verdun

Des parties de hockey féminin récréatif se déroulent dans les patinoires extérieures réfrigérées Bleu Blanc Bouge de Verdun et de LaSalle. Cet hiver, les arrondissements offrent des plages horaires réservées uniquement aux femmes. 

Tous les mardis de 20h15 à 22h, des dizaines de femmes venues des quatre coins de la ville se réunissent chaque semaine à la patinoire du parc Willibrord à Verdun, pour se joindre à une partie entre deux équipes. 

Cette initiative a démarré dans le quartier de Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce, avant de venir à Verdun en 2024. Qu’elles soient débutantes, intermédiaires ou avancées, les femmes de tous âges sont invitées à se joindre au groupe.

Les patinoires du parc Hayward à LaSalle et du parc Willibrord sont deux des quatorze patinoires extérieures réfrigérées Bleu Blanc Bouge du Québec. Quatre autres se trouvent à Montréal à Ahuntsic-Cartierville, Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce, Montréal-Nord, et Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension.

Elles ont été construites dans le cadre du programme du même nom de la Fondation des Canadiens pour l’enfance, dont la mission est d’encourager la pratique du sport et augmenter le nombre d’installations sportives.

Partager le sport

« C’est que depuis toujours, les femmes n’ont jamais vraiment eu de place où on pouvait jouer à des sports de façon inclusive, mais gratuitement et informellement », raconte la verdunoise Marie-Élaine Pelletier en entrevue avec Nouvelles d’Ici.

Dans sa jeunesse, elle avait l’habitude de pratiquer le hockey avec son frère dans des patinoires extérieures. Toutefois, en grandissant, Mme Pelletier avait de la difficulté à trouver des espaces pour jouer confortablement en tant que femme.

« À chaque fois qu’on arrive pour jouer au hockey dans les endroits de pratique libre, malheureusement, c’est souvent à peu près une trentaine de grands garçons qui ont un différent niveau, une différente façon de jouer et ce n’est pas très inclusif », explique t-elle.

L’an dernier, elle a découvert la période réservée aux femmes sur l’horaire de la patinoire de Verdun. Dès sa première visite, elle a immédiatement aimé l’ambiance qui y régnait. Depuis, elle y retourne tous les mardis, car « dès que tu l’essaies une fois, tu veux continuer ».

Depuis le 8 janvier, l’arrondissement de LaSalle alloue une plage horaire exclusivement aux femmes pour réserver la patinoire du parc Hayward. Les hockeyeuses sont encouragées à s’approprier la glace tous les mercredis de 20 h à 22 h. Le prêt de patins et de casques est offert gratuitement.

Faible présence LaSalloise

Mme Pelletier a découvert cette offre il y a quelques semaines. Toutefois, elle constate que très peu de femmes se présentent à la période réservée, si bien que des hommes finissaient par occuper la glace en début de saison. 

Après quelques plaintes, la plage horaire de la soirée du mercredi est redevenue exclusive au hockey féminin, mais peu de femmes se sont présentées le 22 janvier, reconnaît Mme Pelletier. 

Depuis la mise en place d’une plage horaire réservée aux femmes, l’Arrondissement a comptabilisé quatre présences le 22 janvier, douze le 29 janvier et seize le 5 février.  Une vingtaine de personnes viendraient le 12 février, selon les estimations. La patinoire devrait être ouverte jusqu’à la première semaine de mars inclusivement.

À cause du bas taux de participation, Mme Pelletier craint que l’Arrondissement ne réserve plus le terrain à la pratique féminine du hockey. « Pour le moment, il n’y a pas d’intention de l’arrondissement de LaSalle de retirer les plages horaires destinées aux femmes », assure Philippe St-Aubin, chargé de communication pour l’arrondissement de LaSalle. 

Selon lui, il s’avère normal qu’une activité prenne du temps à gagner en attraction au départ et qu’il faut lui laisser le temps de se développer.

« Ce n’est pas que les gens ne veulent pas venir, c’est juste qu’ils ne savent pas », estime Mme Pelletier, qui croit que LaSalle pourrait davantage communiquer cette offre. M. St-Aubin affirme partager les offres d’activités sportives hivernales à travers différents canaux de communication. 

« Cependant, en raison du grand nombre d’installations sur le territoire, nous ne pouvons pas entrer dans les détails des activités pour chaque installation », explique t-il. Toujours est-il que le public est redirigé vers d’autres pages web afin d’avoir plus d’informations, ajoute le chargé des communications.

Marie-Élaine Pelletier est motivée à accroitre l’engouement pour la pratique du hockey féminin à LaSalle. Elle a même lancé une campagne publicitaire sur les réseaux sociaux pour encourager les laSalloises à venir. Plus elles sont nombreuses, mieux c’est, explique t-elle.

Elle confie que pour certaines hockeyeuses, la patinoire du parc Hayward n’est pas facilement accessible en transport en commun comparativement à celle du parc Willibrord. Pour contrer cela, un système de covoiturage a été mis en place pour les accommoder.

Une jeune fille de neuf ans s’était jointe à elles le 29 janvier, mentionne-t-elle. « C’est vraiment beau de voir les femmes évoluer, puis découvrir un sport qui, on pensait, était réservé aux hommes », conclut-elle.

La photo de couverture a été prise par Marie-Élaine Pelletier.


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Myrialine Catule
Résidente de Montréal-Nord, Myrialine couvre l’actualité du sud-ouest de Montréal grâce à la Bourse média de la Fondation canadienne des relations raciales. Elle termine actuellement son baccalauréat en journalisme avec une mineure en diversité dans le monde contemporain à l’Université Concordia. Elle a publié des articles dans les journaux étudiants The Link et The City ainsi que Heritage, un magazine offrant une approche du journalisme de solutions sur le chômage des jeunes en Ouganda. Pour elle, le journalisme est vraiment nécessaire pour aller à la rencontre des gens. C’est pourquoi elle est fière de pouvoir travailler à Nouvelles d’ici.