Le député de Marguerite-Bourgeoys, Frédéric Beauchemin, se prononce en faveur de la motion adoptée par le conseil municipal de Montréal, qui demande au gouvernement provincial la construction d’un mode de transport structurant dans le sud-ouest de l’île.
« Je ne l’appuie pas pour des raisons électoralistes. Je l’appuie, parce qu’on parle de développement économique soutenable à long terme de la région. LaSalle va avoir une population de 100 000 habitants dans quelques années », déclare l’élu membre du Parti libéral du Québec.
Durant la séance du conseil municipal de la Ville de Montréal du 17 février, la mairesse de LaSalle, Nancy Blanchet, a déposé la motion au conseil municipal, appuyée par Richard Deschamps, conseiller de ville du district Sault-Saint-Louis, et Christine Black, mairesse de l’arrondissement de Montréal-Nord. Elle a été adoptée à l’unanimité.
La Ville de Montréal demande notamment au gouvernement du Québec d’étudier le dossier d’opportunité « avec célérité », pour éventuellement mettre en œuvre les recommandations de l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM). La motion précise que l’option la plus favorisée par la population est un prolongement de la ligne verte.
« J’en ai parlé à qui de droit à Québec. C’est dans les mains de la [Coalition Avenir Québec]. Puis, ils dorment dessus actuellement », reproche-t-il. M, Beauchemin spécule que le gouvernement provincial n’a pas encore pris de décision car il essaie de réduire le déficit budgétaire de 11 G$.
Pour le porte-parole de l’Opposition officielle en matière d’économie et d’innovation, le coût de construction d’un transport structurant ne sera pas une dépense, mais un investissement à long terme. L’élu cite la proximité de LaSalle au centre-ville montréalais, ce qui représente un potentiel économique de taille.
En revanche, « LaSalle est cloisonné avec des barrières physiques réelles qui rendent la mobilité extrêmement difficile pour un quartier, pour une ville, pour un arrondissement », affirme M. Beauchemin.
Compressions en santé, le sort d’Aire ouverte en suspens
Pour réduire le déficit budgétaire, Québec envisage des compressions dans les services de santé. Pour M. Beauchemin, les compressions annoncées de 1,5 G$ sont « drastiques », si bien que les services en santé ne seront pas « au rendez-vous ».
Le programme gouvernemental Aire ouverte, qui possède des bureaux à LaSalle, à Lachine et dans Le Sud-Ouest, pourrait passer à la trappe ou être grandement amputé, a révélé La Presse.
Établi par le ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant, Aire ouverte offre des services de santé gratuits et confidentiels aux personnes âgées entre 12 et 25 ans, incluant des soins en santé mentale et en santé sexuelle.
M. Beauchemin se dit être devenu « cynique » en apprenant que Québec envisage des compressions dans un programme que le gouvernement en place a créé.
« Ils ont mis ce programme-là en place justement, parce que c’était supposé être plus efficace. C’était supposé optimiser le service aux citoyens, mais c’est une des premières choses qu’ils coupent. C’est totalement illogique », fustige l’élu libéral.
Toutefois, le ministre Carmant affirme qu’il est hors de question de supprimer l’offre existante du programme.
Frédéric Beauchemin est également critique envers la création même de l’agence Santé Québec qui, selon lui, dédouble les structures sans améliorer les services.
Pour remédier aux défis du secteur de la santé, il affirme que le parti libéral n’est pas opposé à la présence du privé, tant que cela soit « bien encadré », « mais on doit quand même avoir un service [public] de base qui fonctionne ».
Le porte-parole de l’Opposition officielle en matière d’économie et d’innovation croit que le recours à l’intelligence artificielle sera un moyen d’optimiser les opérations des services publics. Il est également favorable à un processus de reddition de compte sur une base annuelle.
La photo en haut de cet article a été fournie par le bureau du député.
Aziz Mestiri a contribué à la rédaction de cet article.
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