Trois lignes de train de banlieue, dont la ligne 14 Candiac, pourraient disparaître, selon un article récemment publié par Radio-Canada. Les usagères et usagers rencontrés aux gares de LaSalle et Lachine ne sont pas enchantés par l’idée.
« Toutes les pierres sont retournées afin d’analyser la performance de tous les services de transport collectif, y compris les lignes de train de Mascouche, Candiac et Mont-Saint-Hilaire. L’objectif de l’ARTM est de continuer de développer le service partout sur le territoire, tout en respectant les limites des ressources financières disponibles », indiquait d’ailleurs l’ARTM, par voie de communiqué.
« Pour ce faire, plusieurs scénarios sont à l’étude. À ce stade-ci, les pistes étudiées sont préliminaires. Elles ne sont pas pour décision ou mise en application, notamment dans le cas des trains », ajoutait l’organisation.
En réponse à une question de Nouvelles d’Ici, on « veut rassurer la population, ce n’est pas demain qu’on va couper les lignes de train », a tenu à préciser l’ARTM, en ajoutant qu’il y a une reprise graduelle de l’achalandage sur l’entièreté du réseau.
Un changement de paradigme pour des usagères et usagers à LaSalle
Marie Hélène Leduc fait trois fois par semaine l’aller-retour à son travail à partir de la gare de LaSalle. Sa fille prend le train tous les jours de la semaine pour aller à l’école.
« Ce serait vraiment désastreux. Il faudrait que je recommence à prendre l’auto. Et puis, je ne sais pas comment ma fille pourrait aller à son école. On a choisi l’école en fonction du trajet. Il faudrait que je la laisse à un métro, en auto, en allant travailler. L’auto serait la seule option », se désole-t-elle.
Actuellement, son trajet total vers le Plateau-Mont-Royal lui prend environ une heure. Il grimperait à au moins 75 minutes, puisqu’elle devrait maintenant rajouter 30 minutes d’autobus pour se rendre à une station de métro.
De son côté, Barry Abdoulaye vit à LaSalle et n’était pas au courant de cette idée. Il prend parfois le train à la gare de LaSalle pour se rendre à la station Côte-Vertu, ou encore il se rend à la station Angrignon.
« Sans le train, ça me prend du temps le retour, parfois, une heure et quelques minutes. Donc avec la fatigue, c’est un peu difficile », affirme-t-il, en ajoutant que s’il n’y a plus de train du tout, il prendra la voiture.
Une perte de confort pour une usagère de Lachine
« Ça me dérange beaucoup, parce que je trouve que le train, c’est plus confortable. On a de la climatisation. On a de l’espace vital. On n’est pas pris dans un bouchon aux intersections pour embarquer sur les voies express avec les autobus. Les autobus sont tout le temps bondés. J’arrive au travail, et j’ai mal au cœur, j’ai une migraine », peste de son côté Marie-Catherine Tessier qui prend le train et habite à Lachine.
Étant donné qu’elle travaille au centre-ville, elle ne considère même pas l’option de la voiture. Le combo autobus-métro serait équivalent au train en termes de temps, mais elle n’aime pas du tout cette option.
« Depuis que je prends le train, mon transport au centre-ville s’est beaucoup amélioré. Je me sens plus en sécurité. Je trouve que dans les autobus puis dans le métro, on se fait plus brasser », ajoute-t-elle.
La photo en haut de cet article a été prise par Carl Sincennes.
Dernières nouvelles d’ici
- La voix de Cavelier : nouvelle voie d’information par et pour les élèves de l’école Cavelier-De LaSalle
- Conseil extraordinaire de LaSalle (11 décembre) : 322 625 $ de contrat d’entretien sanitaire à KSF, 450 127 $ pour la station de pompage Lyette, TDSL et Club Jeune Aire
- Demain Verdun : stimuler l’engagement pour un quartier plus vert
L’information locale, c’est important pour vous ?
Saviez-vous que vous pouvez vous impliquer dans ce journal numérique 100% local, à but non lucratif et indépendant qui a rejoint 199 135 lectrices et lecteurs en 2023 avec une équipe majoritairement composée de bénévoles.
Rejoignez notre équipe pour couvrir l’actualité locale de LaSalle, Lachine, Verdun et du Sud-Ouest ou si vous avez une entreprise, un commerce ou un organisme, devenez un Partenaire d’Ici pour vous faire connaître des milliers de personnes qui nous lisent chaque semaine tout en aidant à assurer la viabilité de notre journal à but non lucratif.