C’est au cœur du bucolique parc Lacoursière que Nouvelles d’Ici a rencontré, en juin dernier, la nouvelle présidente de l’Association des propriétaires et résidents de l’Île-des-Sœurs (APRIDS). L’engagement de Geneviève Guay dans cette association citoyenne en est un de longue date. Depuis 7 ans, cette militante siège à son conseil d’administration et a pris part à tous ses projets.
La raison d’être de l’APRIDS
Avec conviction, la présidente partage la mission de l’association qu’elle préside depuis quelques mois : favoriser l’installation et le maintien des familles sur l’Île-des-Sœurs (IDS) et faciliter leur accès à des services publics de qualité tout en assurant la protection de l’île.
« Je pense qu’il est important que l’Île-des-Sœurs demeure un quartier de familles. Pour qu’il y ait une vie sociale dans un quartier, une cohésion, et de la solidarité, il faut que toutes les générations soient représentées », explique Mme Guay.
À travers ses initiatives, ses revendications, ses dossiers solidement fouillés mais aussi ses victoires obtenues depuis trente-sept ans, l’APRIDS a construit sa crédibilité. Geneviève Guay tient à souligner que l’association bénéficie souvent du soutien de partenaires aux intérêts communs dans la réalisation des dossiers plus complexes.
Priorité absolue : une école secondaire à l’IDS
Pour l’APRIDS, la vocation familiale de l’île est indissociable de l’existence d’une école secondaire dans le quartier. Son absence pousse de nombreuses familles à quitter l’île quand leurs enfants deviennent adolescents. C’est d’ailleurs l’association qui a été à l’origine de la création de la Coalition pour des écoles publiques à l’Île-des-Sœurs, où elle joue un rôle très actif. Grâce à des efforts concertés, cette coalition a réussi à persuader des décideurs publics de l’importance d’établir une école secondaire sur l’île. Malgré les nombreuses contraintes budgétaires retardant sa concrétisation, Mme Guay reste résolument engagée dans ce projet.
Plusieurs autres dossiers importants occupent activement l’APRIDS : la protection de la nature, le développement immobilier harmonieux, l’optimisation des transports en commun en synergie avec le REM, ainsi que la nécessité d’implanter des infrastructures culturelles et sportives.
L’association s’est impliquée dans le dossier du parc Lacoursière et de son lac, dont la situation s’est améliorée grâce à d’importants travaux de l’Arrondissement. Tout n’est pas encore résolu, cependant, puisqu’il y a toujours des algues.
Le bruit du REM demeure un autre sujet de plaintes citoyennes, et ce malgré certains travaux effectués par CDPQ Infra.
Enfin, le projet de passerelle reliant l’île à la terre ferme recueille l’adhésion de l’APRIDS, car elle permettrait d’accéder plus facilement aux équipements culturels et sportifs, tout en augmentant la sécurité de l’île.
L’association privilégie les échanges avec le conseil élu de l’arrondissement de Verdun et toutes les parties prenantes, des échanges basés sur le dialogue et des débats constructifs visant la recherche de solutions. L’APRIDS est, et tient à demeurer comme le souligne sa présidente, politiquement neutre. « Sans perdre notre esprit critique, je pense qu’on a construit d’excellentes relations et quand on exprime nos inquiétudes sur un dossier, on a l’impression d’être écoutés », précise-t-elle.
Un virage axé sur une information précise et de qualité
Souhaitant rendre hommage à Daniel Manseau, le précédent président de l’APRIDS qui est toujours membre du conseil d’administration, Mme Guay souligne son apport dans le virage vers une information rigoureuse et détaillée qu’il a fait prendre à l’association. Ancienne journaliste, elle explique que les dossiers qui affectent les résidents de l’Île-des-Sœurs font l’objet d’une vigie constante et d’une recherche approfondie.
Pour elle, une information fiable est essentielle. L’APRIDS observe ainsi ce qu’il se passe sur divers groupes de discussion Facebook locaux. Lorsque des informations erronées sont détectées, elle fait son possible pour intervenir rapidement en fournissant des données factuelles et vérifiées. Mme Guay dit avoir constaté un apaisement des débats.
« C’est fou à quel point il y a d’enjeux importants dans un petit quartier comme le nôtre. Et à quel point l’information fouillée, étayée et crédible, peut alimenter le débat d’une façon constructive », confie-t-elle à Nouvelles d’Ici.
Quels défis pour l’association citoyenne ?
Identifier des solutions qui satisferont la majorité de la population est un défi constant. Faire l’unanimité est impossible dans le quartier, comme ailleurs. L’approche adoptée par l’APRIDS pour minimiser les risques de division est de faire valoir tous les points de vue pour favoriser un consensus autour des recommandations proposées.
L’autre défi évoqué par Mme Guay lors de son entrevue avec Nouvelles d’Ici est la question de la relève au sein de son conseil d’administration. Plusieurs des membres de l’association citoyenne y œuvrent depuis longtemps et la relève se fait discrète. La porte reste pourtant ouverte pour la prochaine génération de bénévoles impliqués.
En apprendre plus
La photo en haut de cet article est une photo de Carl Sincennes au conseil d’administration du CSSMB du 27 juin 2023 où Mme Guay pose régulièrement des questions.
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