Exposition-Embobeliner la vie-Centre Henri-Lemieux-2025
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Embobeliner la vie à LaSalle : un voyage créatif à travers le textile au Centre Henri-Lemieux

Jusqu’au 13 avril, le Centre culturel et communautaire Henri-Lemieux accueille l’exposition Embobeliner la vie. C’est le fruit d’un projet de médiation culturelle d’une année, et d’une collaboration entre l’artiste en textile contemporain Carole Baillargeon et le Cercle des Fermières de LaSalle.

Le projet est une idée de la médiatrice culturelle de l’Arrondissement, Stéphanie Chalut. Son rôle est de réunir des artistes avec des organismes locaux ou des publics aux besoins spécifiques, autour de projets de médiation culturelle.

Cette fois, l’idée était de créer un projet autour du tricotage et de la broderie, traditionnellement réservées aux femmes, explique Mme Chalut. Les rencontres mensuelles ont permis d’instaurer un dialogue créatif et de casser la glace avec les participantes, estime Mme Baillargeon.

Les œuvres présentées à l’exposition sont le fruit de cette collaboration. Organisées autour de cinq ateliers thématiques — Accueillir, Ligne de temps, Jeux de bois, jeux de couleurs, Reviviscence et Excès (de) — elles témoignent de la richesse des émotions et des réflexions des participantes.

Chaque thème a été pensé pour encourager une exploration personnelle des souvenirs et des émotions liées à la vie quotidienne, ajoute Mme Baillargeon.

Un voyage sensoriel au cœur de l’exposition

Une création de Michelle Prévost, pour l’atelier du thème Excès (de).

L’exposition vous plonge dans un univers fascinant, où les œuvres s’épanouissent dans une scénographie soigneusement pensée.

La lumière joue un rôle crucial, créant une atmosphère galactique qui évoque des étoiles et des planètes.

Les pièces, accrochées aux murs, suspendues au plafond ou déposées au sol, sont réalisées à partir de divers matériaux tels que des bobines de fil, de la broderie, du tissu, du papier fait main et des teintures naturelles.

Les œuvres, comme Manège décousu ou Frisson, évoquent des objets familiers de la vie quotidienne, tels que des petits trains ou des poupées.

Chaque création est un témoignage des émotions vécues par les fermières, qui ont partagé des réflexions sur des thèmes tels que L’héritage de mes parents ou Les ruisseaux du cœur.

« J’ai voulu que chaque œuvre soit une métaphore de la vie, un fil narratif qui relie les participantes », précise Mme Baillargeon.

« Au bout du fil de sa vie »

Carole Baillargeon, qui vit et travaille dans la municipalité de Deschambault-Grondines, est une figure reconnue des arts textiles contemporains.

Avec près de quarante ans de pratique, son art se caractérise par le « surcyclage », une démarche qui consiste à donner une seconde vie à des objets désuets, qu’elle transforme en œuvres d’art.

Une création de Manon Lamoureux pour l’atelier Jeux de bois, jeux de couleurs

La bobine de fil est un symbole fort de son travail. « C’est quelque chose qui réfère à l’enfance, mais aussi aux textiles. Ça a beaucoup de potentiel. Aussi, il y a toujours cette métaphore de la vie, d’être au bout du fil de sa vie », explique-t-elle.

Pour Stéphanie Chalut, l’exposition Embobeliner la vie est un « résultat digne d’une exposition professionnelle ». Mme Baillargeon partage son enthousiasme et souligne la joie tirée des rencontres lors des ateliers. « C’est une belle expérience humaine finalement », conclut l’artiste.

Les photos dans cet article ont été prises par Nouri Nesrouche le 11 mars 2025.


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Nouri Nesrouche
Nouri Nesrouche pratique le journalisme depuis 23 ans. Après avoir travaillé pour deux grands titres francophones en Algérie, il a intégré la rédaction de Nouvelles d’ici en juin 2024 grâce à la Bourse média de la Fondation canadienne des relations raciales. Durant sa carrière, Nouri a produit de grands reportages, notamment à l’étranger, des chroniques politiques, et beaucoup d’informations de proximité. En plus de la politique et des affaires civiques, il s’intéresse beaucoup à la culture.