Spécial élection fédérale partielle LaSalle-Émard-Verdun : Les personnes candidates du BLPL répondent
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Des candidats et candidates de la Campagne du bulletin le plus long répondent aux questions des lecteurs et lectrices

Dans le cadre de sa couverture de la campagne de l’élection partielle du 16 septembre, Nouvelles d’Ici a adressé un questionnaire citoyen à toutes les personnes candidates. Il était composé de questions liées à la crise du logement, et à la problématique du transport et la mobilité dans le Grand Sud-Ouest de Montréal, mais aussi la campagne du Bulletin le plus long (BLPL) et le blocage par META des médias canadiens en réponse à la loi fédérale C-18 ainsi que l’impact de ce blocage sur la démocratie.

Seize des 79 candidats et candidates du BLPL ont envoyé des réponses, dévoilant des opinions variées, tantôt divergentes, tantôt convergentes. Seul un candidat a développé un discours politique synthétique. Dans son premier paragraphe, Harout Manougian résume sa vision des choses. Selon lui « la triste vérité est que, dans le modèle politique actuel, ces problèmes ne seront pas résolus. En fait, ils continueront de s’aggraver. La raison en est que les décideurs politiques qui ont le pouvoir d’apporter un véritable changement ne croient pas que leurs électeurs sont leurs véritables patrons. »

Les autres candidats du BLPL ont répondu point par point. Voici une synthèse de leurs réponses.

Pour l’essentiel de l’information pour décider et voter le 16 septembre, consultez le Guide de l’élection fédérale partielle dans LaSalle-Émard-Verdun !

Logement : un défi et des solutions

La crise du logement à LaSalle-Émard-Verdun est un enjeu majeur, avec des loyers inaccessibles pour de nombreux résidents. Les candidats représentant le Bulletin le plus long (BLPL) aux élections déplorent « les promesses non tenues » par le gouvernement fédéral, tout en soulignant la complexité de la situation et l’urgence d’agir face aux défis sociaux, proposant aussi diverses solutions pour remédier à cette situation.

Blake Hamilton appelle à un financement accru pour les logements sociaux et coopératifs, tandis que Gerrit Dogger suggère de réhabiliter des bâtiments vacants. Jaël Champagne Gareau plaide pour l’inclusion du droit au logement dans la Charte canadienne et propose une taxe sur les logements vacants.

Alain Bourgault critique le manque de soutien fédéral depuis les années 1990, affirmant que les programmes récents favorisent les entrepreneurs plutôt que les locataires. Elliot Wand propose un modèle inspiré de Singapour, où le gouvernement fournit la majorité des logements.

Félix-Antoine Hamel adopte une approche radicale, plaidant pour la réquisition de logements vacants et un moratoire sur les condos de luxe. Mario Stocco évoque des solutions complexes, comme la limitation de l’immigration pour réduire la pression sur le marché locatif. En tout cas, John Francis O’Flynn, installé à Vancouver et candidat à Montréal, conseille aux résidents de LaSalle-Émard-Verdun de « ne jamais considérer Vancouver comme un endroit où résider, car les prix ici sont tragiquement les plus élevés au Canada. »

Enfin, Judy Hill souligne que l’afflux de travailleurs temporaires a exacerbé la crise.

Transports dans le Grand Sud-Ouest

L’élection partielle à LaSalle-Émard-Verdun révèle un débat intense autour du transport et de la mobilité dans le Grand Sud-Ouest de Montréal, mais des opinions divergentes sur son avenir. Les réponses mettent en lumière une frustration générale vis-à-vis des solutions proposées et un appel à des actions concrètes pour améliorer la mobilité dans la région.

Blake Hamilton souligne l’importance de la collaboration entre les différents niveaux de gouvernement pour redéfinir l’infrastructure de transport collectif, tout en insistant sur la nécessité d’intégrer les transports actifs comme le vélo. De son côté, Gerrit Dogger insiste sur l’amélioration des transports en commun pour réduire l’usage des voitures solitaires et souligne le besoin d’investissements dans le transport actif.

Jaël Champagne Gareau propose des projets concrets comme la relance de la ligne rose du métro, tandis que Laura Vegys (qui avoue ne pas connaître suffisamment le sujet) appelle à un véritable dialogue entre le député et la communauté. Plutôt sceptique, Steve Coull critique ce qu’il qualifie de gaspillage de la part des libéraux. « 800 millions pour l’étude, on peut y dire bye-bye, car jamais on ne les reverra ! », affirme-t-il, tout en remettant en question la notion de changement climatique. Pour sa part, Aline Bourgault appelle à une meilleure planification des transports collectifs.

De leur côté, Alex Banks et Mario Stocco déplorent un manque de volonté politique et un financement insuffisant pour les infrastructures. Mark Moutter, un résident de Verdun, insiste, quant à lui, sur la nécessité d’équilibrer le financement entre le transport collectif et les infrastructures axées sur l’automobile. Enfin, Donovan Eckstrom, résident de l’Alberta et candidat BLPL à Montréal, conseille de tirer les leçons du Transit Light Rail d’Edmonton.

Campagne du Bulletin le plus long

Depuis son lancement, la campagne du « Bulletin le plus long » a suscité des réactions mitigées face à ses initiateurs qui eux se défendent en visant le déclenchement du débat autour de la réforme électorale. Mais avec 79 candidatures indépendantes BLPL pour l’élection partielle à LaSalle-Émard-Verdun, beaucoup pensent que cette initiative ne fait que parasiter le choix des électeurs et électrices.

« Qu’est-ce que le Comité du vote le plus long ? Est-ce un groupe de protestation ? Un projet artistique ? Une nuisance ? Quoi qu’il en soit, je parie que vous pensez à la réforme électorale en ce moment. », écrit la candidate Laura Vegys.

Les candidats s’accordent à dire que cette initiative représente une occasion unique d’élargir le débat démocratique et d’encourager une participation électorale plus active. Blake Hamilton souligne l’importance de diversifier les voix et d’inciter les citoyens et citoyennes à s’engager face à un système électoral perçu comme injuste. Gerrit Dogger et Jaël Champagne Gareau partagent cette préoccupation, appelant à une révision du mode de scrutin qui favorise la représentativité.

Alain Bourgault exprime un besoin urgent de réforme face à un faible taux de participation, ce qui décourage les électeurs de voter. Elliot Wand renforce cette idée en critiquant l’immobilisme du gouvernement sur cette question cruciale, tout en voyant une opportunité dans le mouvement pour éduquer les Canadiens sur leur système électoral.

Les opinions divergent cependant. Félix-Antoine Hamel estime que l’impact de cette campagne pourrait être limité, malgré l’effervescence médiatique qu’elle génère. Alex Banks et Mario Stocco, quant à eux, évoquent un intérêt croissant pour la réforme électorale, bien que les partis dominants soient réticents à changer un système qui leur est avantageux.

Blocage des médias canadiens par META

La décision de META de bloquer tous les médias canadiens sur ses plateformes, en réaction à la loi C-18, suscite de vives réactions parmi les candidats du BLPL qui y voient une menace pour la démocratie canadienne, et soulignent l’urgence de repenser le cadre réglementaire des médias afin de protéger le droit à l’information tout en garantissant la viabilité des médias canadiens dans une ère de dérégulation et de domination technologique.

Blake Hamilton souligne que cette action menace la démocratie en privant le public d’un accès à l’information essentielle, tout en appelant à un soutien accru pour les médias indépendants. Gerrit Dogger et Jaël Champagne Gareau s’interrogent sur l’efficacité de la loi, plaidant pour une réforme qui ne nuit pas à la presse.

Laura Vegys critique la loi C-18 comme une ingérence gouvernementale qui a entraîné cette situation regrettable, alors que Steve Coull voit dans cette action un signe inquiétant d’autoritarisme. D’autres, comme Alain Bourgault et Elliot Wand, pointent la nécessité d’une réglementation plus adaptée face aux géants technologiques, mettant en lumière la faiblesse de la législation canadienne sur la question.

Certaines voix, comme celles de Félix-Antoine Hamel et Mario Stocco, mettent en avant la résistance des médias dans un paysage dominé par les grandes entreprises, tandis qu’Alex Banks attribue la responsabilité de cette crise au gouvernement fédéral et plaide pour l’abrogation de la loi C-18.

Questions pour les personnes candidates à l’élection fédérale du 16 septembre 2024 : réponses des partis politiques

L’illustration en haut de cet article a été générée par l’intelligence artificielle Magic Média de CANVA.


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Nouri Nesrouche
Nouri Nesrouche pratique le journalisme depuis 23 ans. Après avoir travaillé pour deux grands titres francophones en Algérie, il a intégré la rédaction de Nouvelles d’ici en juin 2024. Durant sa carrière, Nouri a produit de grands reportages, notamment à l’étranger, des chroniques politiques, et beaucoup d’informations de proximité. En plus de la politique et des affaires civiques, il s’intéresse beaucoup à la culture.