Après plus de 21 ans à arpenter les routes du Québec en tant que policier, Jonathan Gagnon a laissé derrière lui l’asphalte pour naviguer vers les horizons de son métier de rêve, celui d’agent nautique. Originaire du Saguenay, il a grandi entre les lacs et les rivières. Son enfance a été marquée par la pêche avec son père et des aventures nautiques incessantes. Aujourd’hui, l’agent Gagnon s’inscrit dans le tableau vivant des rives de Lachine. Si vous côtoyez ces lieux, il est fort probable que vous l’ayez déjà vu avec son petit chapeau, sans même le savoir.
Un métier de rêve, en théorie…
Au doux soleil du matin, son visage révèle une sérénité qui reflète la quiétude des eaux qu’il protège. Loin du tumulte du trafic et des bruits urbains, Jonathan Gagnon chérit son travail. Appréciant cette atmosphère apaisée, il interagit avec la population de manière plus détendue, car les usagers de la voie maritime sont généralement en mode loisirs ou vacances. Évoquant cela, il se remémore ses années de patrouilleur routier, période empreinte de situations conflictuelles fréquentes.
À Lachine, il trouve l’un des joyaux de son métier, les paysages ravivant en lui la nostalgie des premiers plans d’eau qu’il a découverts en arrivant à Montréal. Parfois, en dehors de ses heures de travail, ces mêmes eaux deviennent un lieu de complicité avec son fils où ils partagent des moments précieux.
« Pour occuper ce travail, il faut avoir une passion pour le nautisme, le plein air et le travail physique, parce que contrairement aux patrouilles sur la route, on [les agents nautiques] peut faire des quarts de travail de dix heures debout à lever de l’équipement assez lourd », clarifie-t-il. Jonathan Gagnon ne se gène pas de dépeindre l’expérience de policier nautique comme un véritable «cauchemar» pour ceux qui s’attendent à un travail familier à celui d’un patrouilleur de route.
Un des alliés des flots montréalais
« Pour couvrir les 200 km de rivages autour de Montréal, on dispose de peu d’embarcations », indique Jonathan Gagnon, soulignant l’importance cruciale de la collaboration entre le SPVM et une constellation de partenaires, tels que la Garde côtière canadienne, la Garde côtière auxiliaire, le Service de sécurité incendie de Montréal, la Sûreté du Québec, Urgences-santé, Transports Canada et Parcs Canada.
Sur les cours d’eau de Montréal, chaque partenaire joue un rôle unique. L’agent Gagnon, quant à lui, est chargé de veiller sur les embarcations, s’assurant de leur conformité aux règles spécifiques, qu’elles soient propulsées par un moteur ou par la force humaine.
« Si on trouve quelqu’un en détresse, c’est sûr qu’on va quand même s’en occuper, mais ce n’est pas notre tâche première. Les pompiers c’est seulement du sauvetage », explique-t-il. Il précise néanmoins avoir reçu les formations nécessaires de ses partenaires pour affronter les situations qui peuvent surgir au gré de ses patrouilles.
Ce n’est pas le cycle des saisons qui freine la police nautique ! Bien que certains policiers retournent sur les routes pour compléter leurs heures, chaque semaine, ils sont appelés au poste nautique. Que ce soit pour des entraînements ou pour surveiller les lacs gelés, ils sont équipés d’embarcations hivernales pour affronter les rigueurs de ces étendues éphémères.
« Notre but n’est pas de donner des amendes », confie Jonathan Gagnon, soulignant que ces dernières dépassent toutes la barre des 200$. Lorsqu’il planifie ses journées avec ses collègues, il envisage chaque patrouille, chaque inspection, chaque intervention comme une danse délicate entre devoir et compassion, veillant à ce que les plans d’eaux de Lachine restent un havre sûr et paisible pour tous ceux qui les parcourent.
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Nouri Nesrouche a collaboré à la rédaction de cet article.
La photo de l’Agent Gagnon a été prise par Renaud Vaillancourt
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