Des organismes communautaires de Verdun et de LaSalle ont souligné la Journée internationale des droits des femmes, ce 8 mars, avec la tenue de panels de discussion pour échanger sur les enjeux contemporains qui touchent les femmes.
Une vingtaine de personnes se sont réunies dans les locaux du Centre des femmes de Verdun (CFV) pour échanger sur les questions du contrôle du corps et des moyens de résistance.
« Ton corps, mon choix » est un discours grandissant dans la sphère publique, annonce l’intervenante communautaire et cogestionnaire du Centre des femmes de Verdun, Emmanuelle Bonneau-Lebleu.
Elle ajoute, en entrevue avec Nouvelles d’Ici, que ce courant masculiniste, qui s’oppose radicalement à l’avortement et la diversité de genre, crée beaucoup d’inquiétudes chez leurs membres, dû à son intensification aux États-Unis. Ainsi, les panélistes ont également abordé les phénomènes ciblant les personnes ne s’identifiant pas comme un homme cisgenre.
« On voit des attaques de toutes parts. La violence genrée aussi ne diminue pas », révèle Audrée T. Lafontaine, intervenante communautaire et cogestionnaire du CFV. Selon elle, cet événement est nécessaire pour apaiser les craintes, décortiquer la situation et échanger avec la communauté.
Un panel à LaSalle
Pour célébrer la Journée internationale des droits des femmes, l’organisme Bienvenue à l’immigrant (BAI) et Femmes objectifs constructives unies solidaires (FOCUS) ont organisé un panel de discussion à la Maison des entrepreneurs à LaSalle.
Les panélistes ont partagé leur opinion sur l’autonomisation de celles-ci. Elles ont aussi offert des conseils sur comment gérer les relations toxiques et affronter des communications difficiles autant en milieu professionnelle que personnelle.
Une journée symbolique dans la lutte pour l’égalité
Depuis 45 ans, le Centre des femmes de Verdun s’évertue à défendre les droits et intérêts des femmes à Verdun.
« Il faut se souvenir que des enjeux persistent et que l’égalité entre les femmes et les hommes n’est pas atteinte », rappelle le Conseil du statut de la femme dans un communiqué. C’était il y a seulement 85 ans que les femmes ont obtenu le droit de vote et d’éligibilité au Québec, décrit le Conseil.
Mme Bonneau-Lebleu trouve que cette journée symbolique a perdu de sa prestance aux yeux de la société. « Ça a été commercialisé. C’est devenu la journée des femmes puis, la fête des femmes. C’est correct de célébrer les femmes que tu admires autour de toi, mais je pense que c’est super de se rappeler les origines plus radicales de cette journée », dit-elle.
« Pour moi, c’est une date importante », explique la verdunoise Lorena Terán. Elle s’est empressée de se rendre au panel de discussion après avoir terminé sa journée de travail, puisqu’elle n’était pas en mesure de participer à la manifestation au centre-ville de Montréal. Selon elle, il est primordial de prendre part à ces espaces d’échange afin d’honorer la résistance des femmes.
La photo de couverture a été prise par Myrialine Catule le 8 mars.
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