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Jody Aveline de Verdun : la récupération de contenants profitable à plus d’un titre

L’article a été modifié pour rectifier que M. Aveline a fait don de 29 000$ à des associations caritatives depuis l’ouverture de Cans4Cash.

En 2015, le Verdunois Jody Aveline démarre une entreprise sociale de développement durable, Cans4Cash, un service de collecte de bouteilles et de canettes à domicile. Toutefois, près de dix ans plus tard, il a l’impression d’être de retour à la case de départ.

M. Aveline a créé l’entreprise lorsqu’il a appris que des millions de contenants sont abandonnés dans la nature, raconte-t-il en anglais à Nouvelles d’Ici. Ainsi, les « bouteilles et canettes pouvant être consignées disparaissent du système », ce qui engendre d’énormes pertes financières, selon lui.

Il s’est grandement inspiré des personnes qui récoltent les contenants dans les rues. C’est pour cela qu’il a décidé de les recruter, pour l’aider à bâtir son opération, tout en ramenant des individus vulnérables sur le marché du travail, dit-il. Entre 10 et 30% des profits de l’entreprise sont remis à des associations caritatives, sociales et environnementales. Ce qui correspond a plus de 29 000$ donnés au cours des dix dernières années.

Petit à petit, Cans4Cash prend de l’ampleur. L’organisation a réussi à accroître sa clientèle et à bâtir une équipe fiable. Puis, vient la pandémie, un coup dur. « Les canettes étaient là, mais il n’y avait nulle part où les rapporter », témoigne M. Aveline.

En attendant le retour à la normale, l’homme s’est impliqué dans diverses activités communautaires, notamment par le ramassage de 65 000 masques jetés à la rue. Toutefois, les opérations Cans4Cash ne se sont jamais rétablies comme il l’espérait.

M. Aveline confie avoir pensé à abandonner à plusieurs reprises. « Je vais atteindre ma dixième année en juin et c’est comme si j’étais de retour à ma première année », dit-il.

Le changement de loi, une lueur d’espoir ?

Bouteilles d’eau pétillante, de jus, de lait et de spiritueux, depuis le 1er mars, les contenants de plastique de type prêt-à-boire, entre 100 mL et 2 L, sont consignés pour 0.10 $ aux points de retour.

Avec l’élargissement de la loi, l’Association québécoise de récupération des contenants de boissons (AQRCB) estime qu’elle récoltera environ 1,5 milliard de contenants au système de consigne.

Quant à elle, l’agence Recyc-Québec affirme que « 700 millions de bouteilles d’eau en plastique sont jetées ou abandonnées dans la nature sans être recyclées. » 

Selon M. Aveline, cette politique est à double tranchant. Il croit qu’elle pourrait l’aider à remettre Cans4cash sur les rails en plus de protéger l’environnement. Par contre, « cela encourage l’utilisation des plastiques et je suis convaincu que nous devons nous en éloigner », affirme-t-il. 

Les contenants de verres et multicouches s’ajouteront à la liste des contenants consignés lors d’une troisième phase en 2027. L’ouverture de 400 centres Consignaction est prévue d’ici là, également à l’échelle du Québec.

Des heures et des heures de bénévolat par année

Durant sa jeunesse, M. Aveline a été condamné à effectuer 200 heures de travaux communautaires. C’est depuis qu’il a développé un fort intérêt pour le bénévolat, dès l’âge de 15 ans. Aujourd’hui, à 54 ans, il ne se lasse pas et continue d’offrir de son temps. 

Pour M. Aveline, faire du bénévolat « est très gratifiant dans le sens où je sais que j’aide les gens. » Il espère que d’autres puissent s’essayer et y trouver autant de plaisir que lui.

Depuis 2023, il dirige la banque alimentaire du magasin général de la coopérative de solidarité abondance urbaine solidaire (Multi-CAUS), situé au 6049 boulevard LaSalle, et tient ce service tous les mercredis.

La gérante de MultiCAUS, Michelle Marsolais, a immédiatement pensé à lui pour cette position. Elle savait que son ami « avait des capacités, l’entrain et des connaissances de toutes sortes pour mener le projet ». 

Mme Marsolais est ravie de l’avoir comme volontaire dans l’équipe, car il arrive à créer « une belle ambiance amusante pour les gens qui viennent chercher leur panier ». Aussi, il n’hésite pas à leur fournir des recettes de cuisine pour rentabiliser les denrées reçues. 

Les photos dans l’article ont été fournies par Jody Aveline.


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Myrialine Catule
Résidente de Montréal-Nord, Myrialine couvre l’actualité du sud-ouest de Montréal grâce à la Bourse média de la Fondation canadienne des relations raciales. Elle termine actuellement son baccalauréat en journalisme avec une mineure en diversité dans le monde contemporain à l’Université Concordia. Elle a publié des articles dans les journaux étudiants The Link et The City ainsi que Heritage, un magazine offrant une approche du journalisme de solutions sur le chômage des jeunes en Ouganda. Pour elle, le journalisme est vraiment nécessaire pour aller à la rencontre des gens. C’est pourquoi elle est fière de pouvoir travailler à Nouvelles d’ici.