Présentation d'Histoires d'espoir à Prismez-vous à LaSalle le 22 mars
Actualités Affaires civiques Affaires d'ici Communautaire Éducation Ensemble LaSalle Le Bronx Social Une

Histoires d’espoir : faire découvrir la réalité du parcours d’intégration des gens d’ici nés ailleurs

Pourquoi laisser Facebook décider si les nouvelles d'ici sont importantes pour vous ?Abonnez-vous à notre infolettre gratuite du vendredi pour continuer de vous informer sur l'actualité et les activités de votre quartier à Lachine, LaSalle, Verdun-IDS et dans le Sud-Ouest !

Mieux comprendre la réalité d’un parcours d’immigration et d’intégration au Québec : c’est ce que proposait un déjeuner-causerie qui s’est tenu le 22 mars à LaSalle dans le nouvel espace PRISMEZ-VOUS d’AIRSOM – Centre PRISME. À travers une présentation du projet Histoires d’espoir les acteurs et actrices du milieu communautaire laSallois ont pu découvrir cette réalité et prendre part à un atelier de médiation interculturelle sur l’intégration des demandeurs et demandeuses d’asile.

Invitation à découvrir, pour mieux comprendre, la réalité des demandeurs et demandeuses d’asile

Histoires d’espoir met de l’avant le parcours d’intégration de familles migrantes, plus particulièrement de demandeurs d’asile par le biais de courts documentaires, en montrant leurs défis, mais aussi la façon dont ils ont réussi à les surmonter.

Les coréalisatrices, Jade Bédard et Kristina Bastien, sont respectivement intervenante communautaire scolaire et éducatrice spécialisée. Dans leur documentaire, elles soulignent la résilience des personnes arrivées au Canada pour y demander l’asile face à certains obstacles, comme par exemple l’inaccessibilité au service de garde.

« Quand une mère monoparentale arrive avec des enfants en bas âge, elle veut bien contribuer à la société, mais c’est impossible pour elle de trouver un milieu de garde, car ils ne sont pas accessibles aux demandeurs d’asile », explique Mme Bastien, vidéaste et photographe du projet.

L’objectif de ce projet est aussi de sensibiliser la communauté en général, ainsi que les personnes intervenant d’une manière ou d’une autre auprès des demandeurs et demandeuses d’asile. 

L’apprentissage du français une question de temps et de… mobilité !

« En milieu scolaire, il y a beaucoup d’incompréhension sur l’apprentissage du français, il y a une impatience même. Ce n’est pas un manque de volonté ou d’intention de ces personnes, mais ce manque d’accès aux ressources les oblige à travailler plutôt que d’aller dans les classes de francisation », dit Mme Bédard. Ces femmes et ces hommes sont en mode survie depuis qu’ils ont quitté leur pays et continuent à l’être dans une certaine mesure une fois arrivés au Québec. Il ne s’agit donc pas d’un manque d’efforts de leur part quand ils ne peuvent prioriser l’apprentissage du français.

Ce fut notamment le cas de Joy Soeze, l’une des personnes qui se trouve dans le documentaire. Ayant migré du Nigeria vers le Canada en août 2019, elle a a dû arrêtée momentanément les cours de francisation pour s’occuper de sa fille malade.

Finalement, Histoires d’espoir veut aussi permettre aux migrants de se voir à travers les yeux d’autres immigrants qui ont vécu des difficultés semblables.

Certaines vidéos ont ainsi été présentées lors de la dernière rencontre du réseau Réussite Montréal qui réunissait bon nombre d’acteurs et d’actrices du milieu de l’éducation.

Un guide est aussi distribué en complément des vidéos afin de susciter et nourrir la discussion autour de ce sujet important.

Réalisé en grande partie de façon bénévole, le projet a cependant bénéficié du soutien du Centre de services scolaire Marguerite-Bourgeoys et du Carrefour jeunesse emploi de Lachine.

M. et Mme Barrera et Joy
M. et Mme Barrera et Joy Soeze – Crédit photo : Carl Sincennes

Parcours des Barrera, un couple d’ici né au Salvador

« Quand on est arrivés ici, on ne connaissait rien du tout et il n’y avait pas d’informations sur les ressources. Participer, c’est donner un peu de ce que l’on a reçu. Ce n’est pas facile au début », dit Jose Manuel Barrera, l’un des protagonistes du projet tout comme sa femme, Célina.

Mme Barrera explique que Mme Bédard a beaucoup aidé le couple d’ici né au Salvador à leur arrivée à LaSalle en août 2018.

« C’est une bonne initiative pour les gens qui arrivent maintenant. On veut les aider », affirme Célina Barrera.

Durant le déjeuner-causerie, plusieurs immigrants ont lancé à la blague, mais sur un grand fond de vérité que les premiers mots qu’ils ont appris sont : « Prochain arrêt ! » en référence à ce que l’on entend dans les autobus de la Société de transport de Montréal. Ils soulignaient ainsi à quel point ce n’est pas facile d’apprendre le français : cela demande du temps en classe, mais aussi en déplacement sur des lignes de bus sinueuses pour assister aux cours.

C’est le premier et le plus long défi à réaliser pour toutes les nouvelles personnes arrivant au pays qui ne maîtrisent pas déjà le français à leur arrivée, selon M. Barerra. Mais, pour lui comme pour bien d’autres, l’apprendre est une question de respect envers la province qui l’a accueilli.

Pour Mme Barrerra, le retour à l’école pour apprendre le français s’est avéré plus difficile, mais c’était très important pour pouvoir naviguer dans le système.

Le couple affirme avoir été bien accueilli dans le secteur, malgré plusieurs embûches comme la non-accessibilité au système de santé, en raison de leur statut de demandeurs d’asile et le manque d’informations.

« Chaque situation est différente, mais si tu es persévérant, tu peux réussir », conclut M. Barrera.

D’autres parcours de gens d’ici nés ailleurs

La photo en haut de cet article a été prise par Carl Sincennes au déjeuner-causerie Histoires d’espoir le 22 mars 2023 à PRISMEZ-VOUS.


Dernières nouvelles d’ici


L’information locale, c’est important pour vous ?

Saviez-vous que vous pouvez vous impliquer dans ce journal numérique 100% local, à but non lucratif et indépendant qui a rejoint 199 135 lectrices et lecteurs en 2023 avec une équipe majoritairement composée de bénévoles.
Rejoignez notre équipe pour couvrir l’actualité locale de LaSalle, Lachine, Verdun et du Sud-Ouest ou si vous avez une entreprise, un commerce ou un organisme, devenez un Partenaire d’Ici pour vous faire connaître des milliers de personnes qui nous lisent chaque semaine tout en aidant à assurer la viabilité de notre journal à but non lucratif.


Dernières nouvelles d’ici


L’information locale, c’est important pour vous ?

Saviez-vous que vous pouvez vous impliquer dans ce journal numérique 100% local, à but non lucratif et indépendant qui a rejoint 199 135 lectrices et lecteurs en 2023 avec une équipe majoritairement composée de bénévoles.
Rejoignez notre équipe pour couvrir l’actualité locale de LaSalle, Lachine, Verdun et du Sud-Ouest ou si vous avez une entreprise, un commerce ou un organisme, devenez un Partenaire d’Ici pour vous faire connaître des milliers de personnes qui nous lisent chaque semaine tout en aidant à assurer la viabilité de notre journal à but non lucratif.

Pourquoi laisser Facebook décider si les nouvelles d'ici sont importantes pour vous ?Abonnez-vous à notre infolettre gratuite du vendredi pour continuer de vous informer sur l'actualité et les activités de votre quartier à Lachine, LaSalle, Verdun-IDS et dans le Sud-Ouest !
Carl Sincennes, Initiative de journalisme local
En tant que journaliste, Carl couvre les affaires municipales et civiques pour Nouvelles d’Ici dans le cadre de l’Initiative de journalisme local. Il couvre l'actualité du sud-ouest de Montréal depuis 2019. Après avoir fait ses classes dans plusieurs stations régionales de Radio-Canada au pays, il a été journaliste pour le Messager LaSalle (devenu Métro LaSalle, durant son passage) et la radio CKVL, avant de rejoindre Nouvelles d’Ici. Carl a un baccalauréat en journalisme de l’Université du Québec à Montréal (UQÀM). Intégrer l’équipe de Nouvelles d’Ici était donc pour lui la suite naturelle des choses.