Cégep André-Laurendeau : manifestation contre le gel d’embauches du personnel non-enseignant

Des employés de soutien du Cégep André-Laurendeau ont manifesté le 31 octobre pour dénoncer le gel du recrutement à l’extérieur de la fonction publique qui entre en vigueur dès le 1^er novembre dans toute la province.

« Le gouvernement dit que ça ne touchera pas les emplois qui sont en soutien direct à l’élève. On s’entend que le personnel administratif, le personnel ouvrier, le personnel qui s’occupe du ménage, c’est du personnel qui est essentiel au fonctionnement d’un cégep », a affirmé Marc Amyot, président du Syndicat des employés de soutien du Cégep André-Laurendeau (SESCAL) à la foule présente qui comprenait aussi des professionnels et même quelques cadres venus les soutenir.

Il cite en exemple un laboratoire qui ne pourrait bien fonctionner sans une personne qui s’occupe des achats.

« Un gel d’embauche, ça va avoir un impact sur les services à la population, les services qu’on donne dans les cégeps qui permettent de former les gens pour leur travail. C’est de l’austérité déguisé. On sait qu’il y a une augmentation de la clientèle dans les prochaines années. On a besoin d’augmenter les embauches », a-t-il ajouté durant son allocution.

Cette action était l’une des nombreuses autres ayant lieu dans la province dans le cadre de la campagne « Des compressions qui font peur ».

« Ce qui se passe dans le réseau collégial ou en éducation, ça se passe depuis des années. Ce que ça pourrait faire, c’est que les cégeps vont se retourner vers des sous-traitants, parce qu’il va manquer de personnel pour compléter le travail », a précisé à la foule Ariane Bilodeau, conseillère à la mobilisation à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

En entrevue avec Nouvelles d’Ici, M. Amyot confirme que les différents syndicats du Cégep sont en pourparlers avec les ressources humaines afin de trouver des solutions.

« Ils (i.e : le gouvernement) veulent aller vraiment loin en disant, par exemple, qu’ils n’auraient pas le droit d’octroyer un nouveau contrat à une personne qui est occasionnelle ou remplaçante. Les nouveaux contrats doivent être uniquement octroyés à des personnes qui sont déjà salariées régulières », continue-t-il en ajoutant que le gel d’embauches touchera pratiquement toutes les catégories d’emploi.

Il fait valoir que cette politique mènera inévitablement à des chaises vides, car il n’est pas possible de pourvoir tous les postes vacants uniquement à l’interne, et avec une surcharge de travail pour les employés restants.

La photo en haut de cet article a été prise par Carl Sincennes le 31 octobre 2024.