Venus, une jeune de Lachine originaire d'Iran
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De l’Iran à Lachine en passant par l’Ontario: Venus, une jeune femme d’ici

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Venus, une jeune de Lachine originaire d'Iran
Venus, une jeune de Lachine originaire d’Iran – Crédit photo : Venus

Venus, une jeune iranienne de 17 ans résidente de Lachine depuis seulement quelques mois, fait son entrée en sol canadien en 2019. Avant de faire du Québec sa terre d’accueil, c’est en Ontario qu’elle avait posé ses valises.

Depuis son arrivée à Lachine, elle aime passer son temps dans les bibliothèques de Lachine, participer à des événements culturels et faire du bénévolat pour des organismes communautaires. 

« Maintenant, j’aime beaucoup mon école secondaire, la santé mentale des étudiants est prise en compte, la pression est beaucoup moins forte que celle que je vivais à l’école dans mon pays d’origine. », souligne-t-elle. 

Selon elle, les matières à étudier sont plus complexes en Iran. Montrer de la vulnérabilité ou de la difficulté à comprendre peut attirer des réprimandes de la part des enseignants. 

Admise à l’université Concordia en comptabilité, Venus terminera son secondaire sous peu.

Une envie d’ailleurs face à une vie en Iran qui ne lui convient plus

C’est un climat de peur qui prévaut en Iran. Les droits de l’homme et de la femme y sont bafoués et toute résistance est sanctionnée violemment. Malgré son amour pour sa culture et son pays d’origine, Venus s’y sentait constamment impuissante. 

Victime de maltraitance physique à l’école à 14 ans, elle décide de partir loin et pour de bon. Elle effectue des recherches et trouve un agent d’immigration. C’est alors qu’elle choisit d’en parler à sa mère. Cette dernière ne la prend pas au sérieux au début. 

Sans relâche, Venus relance le sujet jusqu’à ce que sa mère capitule et lui dise : «  d’accord, mais parles-en à ton père. »  Prenant son courage à deux mains, l’adolescente présente son projet à son père qui refuse la proposition catégoriquement. Cependant, la jeune fille qui aime les défis n’abandonne pas. Elle tient son bout.

Après un an de négociations et de procédures, sa demande est acceptée. 

Choc de cultures à son arrivée au Canada

Son arrivée n’est pas de tout repos. Le choc culturel est inévitable.

Installée à Hamilton, puis à Toronto, la jeune femme iranienne doit s’adapter et apprendre l’anglais.

Les gens autour d’elle s’expriment librement, ce qui la confronte à ses habitudes et à son éducation. Pour apaiser son malaise et son isolement  elle fait sienne l’attitude de son nouvel entourage.

Venus décide d’adopter la fameuse devise en anglais : « Fake it until you make it !», qui peut se traduire par « Fais semblant jusqu’à ce que tu y arrives !». La stratégie fonctionne. Elle réussit à s’exprimer de mieux en mieux, elle aborde les autres élèves et développe des relations amicales avec ses camarades.

Ne craignant plus le rejet, elle se concentre sur ceux qui l’acceptent et se bâtit ainsi une nouvelle vie, une nouvelle famille qu’elle quitte cependant pour s’installer au Québec. 

Bien à Lachine, Montréal et au Québec !

Trouvant les gens d’ici sont plus sympathiques et ouverts d’esprit qu’en Ontario, elle est heureuse d’avoir fait ce choix pour faire sa vie au Canada et réaliser ses buts.  

Avide d’aider les autres et de connecter avec les gens, Venus cherche toutes les occasions de rencontrer de nouvelles personnes et de s’engager socialement. 

D’un abord facile, elle s’implique dans diverses organisations culturelles de Lachine. Parallèlement à sa profession de comptable, elle compte bien tout faire pour devenir un agent de changement social dans sa nouvelle communauté d’adoption.

Nicoleta Stoodley

Nicoleta Stoodley
Collaboration spéciale
Résidente de Verdun, Nicoleta a une grande expérience de la rédaction. Les portraits et les couvertures d’événements n’ont plus aucun secret pour elle.

La photo en haut de cet article de Venus a été fournie par cette dernière et est utilisée avec sa permission.


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