C’est sous de chauds applaudissements que les finalistes montent sur le podium. Ce 28 septembre, le Parc des rapides à LaSalle s’est complètement transformé pour la compétition de surf de rivière, baptisée la Classique de la Vague à Guy. Au total, 32 surfeuses et surfeurs se sont affrontés au cours de cette première édition.
Dans la catégorie des femmes, Virginie Pellerin remporte la première position, Pénélope Coupal la deuxième et Catherine Luneau se classe en troisième place.
« Ce matin, quand je suis arrivée ici, je ne pensais même pas passer la ronde de quart de finale. Finalement, je finis, puis je gagne. Alors, je suis vraiment contente », reconnaît Mme Pellerin qui s’entraîne à la vague à Guy depuis cinq ans. C’était la première fois qu’elle participait à une compétition de surf de rivière.
Chez les hommes, Kiam Lemaire a ravi la première place, William Messier la deuxième place et Simon Vallée la troisième place.
Avant cela, 16 compétitrices féminines et 16 compétiteurs masculins ont pris d’assaut la vague à Guy sur leur longboard. Mélangeant une myriade de personnes de tous les niveaux et les âges. Chaque personne participante a sauté sur sa planche de surf à quatre reprises. Tout le monde disposait de 45 secondes pour faire ses preuves devant les juges à chaque tour.
Les notes sur une échelle de 1 à 10 reposaient sur des critères bien précis. Tout d’abord, la qualité des manœuvres était prise en compte, puis la fluidité, le style et l’innovation, ensuite la puissance et la mobilisation, finalement l’utilisation de la vague était aussi évaluée.
Première édition de la compétition de surf de rivière à LaSalle
Éparpillés ici et là, des longboards de neuf pieds et des combinaisons thermiques jonchaient le gazon dès 9 heures. Plusieurs surfeurs, familles, amies et amis étaient déjà présents sur les lieux pour discuter entre eux, d’autres se préparaient et s’étiraient avant le début de la compétition. L’enthousiasme et l’excitation régnaient dans le Parc des rapides.
L’eau froide du fleuve Saint-Laurent accompagnée d’une petite brise fraîche avec le soleil pointant son nez, les conditions ont finalement été réunies dans la matinée. Mais, l’épais brouillard, surprise qui a enveloppé le secteur plus tôt, a inquiété bien des organisateurs et organisatrices. Surtout que la météo avait annoncé une journée idyllique à 22 degrés.
« On est content d’avoir du beau temps, premièrement ça a été un stress cette semaine avec la pluie qu’il y a eu », a expliqué Jérémie Gauthier-Lacasse, porte-parole pour l’association Surf Grand Montréal et compétiteur. Selon lui, être arrivé à mettre sur pied un événement d’une telle envergure est déjà un succès, car il démontre la crédibilité de ce sport et l’engouement du grand public pour le rendez-vous.
Malgré une blessure à la jambe cet été, M. Gauthier-Lacasse a tout de même décidé de participer à la compétition tout en gérant ses propres attentes. « Je pense qu’on est toujours mieux de viser bas et atteindre haut, il y a moins de déception dans ce temps-là », lance-t-il à la rigolade.
« Il y a de plus en plus de talents émergents, puis le calibre est rendu assez élevé », ajoute M. Gauthier-Lacasse.
Pour Laurence Côté, c’est sa troisième performance qui a été la meilleure. « C’était ma première expérience de surf de rivière en compétition, puis c’est sûr qu’il y a un petit peu de stress qui embarque. On ne surfe pas aussi bien que d’habitude, mais je pense que c’est la même chose pour tout le monde », explique Mme Côté, également organisatrice de l’événement. Bien qu’elle ne se soit pas rendue à la demi-finale, cette dernière était aussi contente de son expérience.
Mme Côté est fière de montrer à ses jeunes enfants l’importance de sortir de sa zone de confort, de tester ses limites et de rester active. Résidant à Boucherville, elle se déplace trois fois par semaine à LaSalle pour pratiquer sur la vague à Guy depuis maintenant deux ans.
Des partenaires locaux soutiennent ce sport depuis bien longtemps
Chaque année, ce sport d’adrénaline attire de plus en plus de personnes majoritairement âgées de 20 à 40 ans, affirme Hugo Lavictoire, propriétaire de Kayak Sans Frontières (KSF) situé au Parc des rapides. Il souligne que des files d’attente se forment sur les deux sites de surf reconnus à Montréal, la vague à Guy et Habitat 67.
Pour M. Lavictoire ce n’est pas une mauvaise nouvelle. « Ce qu’on espère, dans le futur, c’est que ça va amener à la création de nouvelles vagues », ajoute-t-il. L’association Surf Grand Montréal, Eau Vive Québec et KSF étudient la faisabilité de créer des vagues artificielles sur le lit de la rivière afin d’ajouter plus de sites à Montréal. Ce type de projet s’est déjà réalisé autre part, affirme M. Lavictoire.
Reconnu dans le quartier, Eau Vive LaSalle a été le co-organisateur de la compétition aux côtés de l’association Surf Grand Montréal. L’organisme laSallois s’est occupé des démarches administratives pour que la compétition puisse se tenir à LaSalle, explique Philippe Lavallée, président d’Eau Vive LaSalle.
Tout au long de la compétition, 8 membres de l’organisme à but non lucratif étaient chargés d’assurer la sécurité et les secours sur l’eau. Une mission qui tient à cœur à M. Lavallée.
La photo de couverture a été prise par Myrialine Catule le 28 septembre 2024.
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