Commission parlementaire spéciale sur les impacts des écrans et des réseaux sociaux sur la santé et le développement des jeunes-point de presse- novembre- Lachine
Actualités Affaires civiques Affaires d'ici Consommation Éducation Île-des-Soeurs Lachine LaSalle Le Bronx Le Sud-Ouest Loisirs Politique Social Verdun

Commission parlementaire sur les impacts des écrans et des réseaux sociaux : une visite à l’école Paul-Jarry de Lachine

Les jeunes du Québec sont conscients de la problématique des écrans et de leur dépendance aux réseaux sociaux et veulent qu’on établisse des règles. C’est l’un des principaux constats de la Commission parlementaire spéciale sur les impacts des écrans et des réseaux sociaux sur la santé et le développement des jeunes.

À l’école primaire Paul-Jarry dans l’arrondissement de Lachine, jeudi 21 novembre, sa présidente Amélie Dionne, en compagnie des autres membres dont le député de Marquette, Enrico Ciccone, a tenu un point de presse pour couronner une tournée de 18 établissements scolaires de la province et livrer les premiers constats de la commission.

« La grande majorité des jeunes aujourd’hui obtiennent un cellulaire dès la fin du primaire […] et parviennent aussi en grande majorité à s’inscrire sur les réseaux sociaux dès l’âge minimal qui leur est imposé », a dit Mme Dionne. Les jeunes approchés par les membres de la commission ont parlé « à cœur ouvert », s’est-elle réjouit. Et la bonne nouvelle, souligne M. Ciccone, vice-président de la commission, est que les jeunes sont conscients des enjeux que posent les écrans. « Au moins, quand on est capable de reconnaître le problème, c’est ça qui nous encourage. Ils sont conscients qu’ils dépendent de la problématique et ils sont d’accord avec le fait d’interdire le téléphone dans les écoles. »

Un mandat sensible

Créée le 6 juin 2024 par l’Assemblée nationale du Québec dans le but d’examiner divers enjeux liés à l’utilisation des écrans et des réseaux sociaux par les jeunes, la Commission a consulté la population, jeune et moins jeune, ainsi que des experts pour recueillir des témoignages et opinions.

Parmi les questions à l’étude figurent le temps d’écran des jeunes, les mesures d’encadrement à l’école, l’accès aux réseaux sociaux à travers les jeux vidéo, la cyberintimidation, la pornographie en ligne et l’impact des applications sur la dépendance. Des consultations publiques ont eu lieu du 12 au 26 septembre 2024, et seront suivies d’une deuxième phase en hiver 2025.

Les citoyens, jeunes, parents et grands-parents sont invités à participer à cette réflexion, à exprimer leur point de vue et à consulter les témoignages d’experts en ligne jusqu’au 31 janvier 2025. Une large participation est souhaitée pour mieux comprendre les défis et les réalités liés à l’usage des écrans et des réseaux sociaux chez les jeunes.

L’exemple de l’école Paul Jarry

La commission a constaté qu’il y a du bon et du mauvais dans la relation des jeunes avec les écrans et les réseaux sociaux. Beaucoup ont signalé le fait qu’ils sont devenus « accros » par mimétisme, en copiant leurs parents qui passent aussi beaucoup de temps devant les écrans. D’autres ont souligné que pour établir le dialogue entre parents et enfants à ce sujet, les premiers ont besoin d’être outillés pour connaître et comprendre les réseaux sociaux utilisés par leurs enfants.

Outiller enfants et parents, c’est justement la démarche choisie par l’école primaire Paul Jarry où le cellulaire est interdit, comme ailleurs. Selon sa directrice, Marie-Andrée Durand-Burgonne, cette mesure a besoin d’être complétée par une offre de sensibilisation et d’éducation.

« Par rapport aux plateformes numériques, on a un beau projet de programmation pour enseigner la programmation de la maternelle à la sixième année, donc c’est une façon positive de montrer aux enfants comment bien utiliser Internet et les plateformes », confie-t-elle. L’école invite aussi chaque année, des policières communautaires pour animer des ateliers en classe sur l’utilisation des réseaux sociaux, les responsabilités et les implications. Les parents sont également informés et sensibilisés sur ces questions, ajoute la directrice.

Un rapport en mai 2025, des discussions avec les plateformes

La commission parlementaire spéciale devra fournir son rapport en mai 2025. Des recommandations sur la limitation de l’âge d’accès aux réseaux sociaux sont notamment à l’étude, les expériences d’autres pays aussi. Selon M. Ciccone, les canaux de discussion sont ouverts avec Meta, la maison-mère de Facebook et Instagram, en attendant de pouvoir trouver le moyen de discuter avec TikTok. Pour ce faire, la commission va utiliser tous les moyens dont l’Assemblée nationale du Québec dispose et elle possède les moyens nécessaires, affirme M. Ciccone, y compris faire comparaître les plateformes sociales.

La photo en haut de cet article a été prise par Nouri Nesrouche le 21 novembre 2024.


Dernières nouvelles d’ici


L’information locale, c’est important pour vous ?

Saviez-vous que vous pouvez vous impliquer dans ce journal numérique 100% local, à but non lucratif et indépendant qui a rejoint 199 135 lectrices et lecteurs en 2023 avec une équipe majoritairement composée de bénévoles.
Rejoignez notre équipe pour couvrir l’actualité locale de LaSalle, Lachine, Verdun et du Sud-Ouest ou si vous avez une entreprise, un commerce ou un organisme, devenez un Partenaire d’Ici pour vous faire connaître des milliers de personnes qui nous lisent chaque semaine tout en aidant à assurer la viabilité de notre journal à but non lucratif.

Pourquoi laisser Facebook décider si les nouvelles d'ici sont importantes pour vous ?Abonnez-vous à notre infolettre gratuite du vendredi pour continuer de vous informer sur l'actualité et les activités de votre quartier à Lachine, LaSalle, Verdun-IDS et dans le Sud-Ouest !
Nouri Nesrouche
Nouri Nesrouche pratique le journalisme depuis 23 ans. Après avoir travaillé pour deux grands titres francophones en Algérie, il a intégré la rédaction de Nouvelles d’ici en juin 2024 grâce à la Bourse média de la Fondation canadienne des relations raciales. Durant sa carrière, Nouri a produit de grands reportages, notamment à l’étranger, des chroniques politiques, et beaucoup d’informations de proximité. En plus de la politique et des affaires civiques, il s’intéresse beaucoup à la culture.