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Clinique communautaire de Pointe-Saint-Charles: une clinique médicale pas comme les autres

Une dizaine de citoyennes et citoyens ont pris part ce samedi 12 avril au premier Rendez-vous de santé organisé par la Clinique communautaire de Pointe-Saint-Charles. Cet évènement, consacré au thème Lutter contre le privé, a capté l’intérêt de l’assistance et provoqué un débat stimulant qui a débouché sur des propositions retenues pour des actions collectives.

La clinique communautaire de Pointe-Saint-Charles offre tous les services de santé de première ligne.

« On porte le mandat CLSC pour le quartier de Pointe-Saint-Charles. Donc ça, c’est notre grande particularité, c’est habituellement porté par les services du réseau public. On est le seul OBNL privé à porter ce mandat-là au Québec », explique à Nouvelles d’Ici le directeur général Martial Mainguy.

La clinique couvre quelque 5 000 usagers et usagères, soit le tiers de la population du quartier. Si on retranche les gens qui ont des médecins de famille ailleurs, il reste beaucoup de personnes orphelines.

« On a quand même une grosse majorité de la population de Pointe-Saint-Charles qui est accompagnée. Et il reste encore 2 500 à 3 000 personnes sans médecin de famille. On veut se concentrer aussi sur ces personnes-là pour leur offrir des services médicaux, même sans rendez-vous », affirme le directeur général.

Un modèle précurseur des CLSC

La clinique de Pointe-Saint-Charles, est née en 1968 à l’initiative d’étudiants en médecine de McGill inspirés par un modèle américain de santé de proximité, explique le président du conseil d’administration, Pierre Riley.

« C’étaient des services à la population démunie de Pointe-Saint-Charles, gratuits. Donc, les gens avaient accès à des médecins. Parce qu’il faut se souvenir qu’à l’époque dans les années 1970, les gens payaient pour voir un médecin, payaient pour aller à l’hôpital », raconte-t-il à Nouvelles d’Ici.

Le modèle a été implanté à Pointe-Saint-Charles et sa réussite a poussé Québec à le généraliser, connu aujourd’hui sous le nom de Centre local de services comunautaires (CLSC).

Le bâtiment qui abrite la clinique depuis les années 1980 est situé au numéro 500, avenue Ash. « On a un bail ici. On n’a pas de frais, on n’a pas de loyer, mais ça appartient à Santé Québec. On a des budgets. Nous, on est financé exclusivement par le ministère de la Santé et des Services sociaux », ajoute M. Riley.

Impliquer davantage la communauté

En plus des services accordés aux membres, la clinique appuie son modèle communautaire par l’implication citoyenne.

L’assemblée annuelle du conseil d’administration n’étant pas suffisante, la direction de la clinique a initié ces Rendez-vous pour renforcer le lien avec la communauté et la mobiliser autour des enjeux pour lesquels milite la clinique communautaire. En plus des informations, l’affiche de l’événement comporte deux poings levés.

Le premier Rendez-vous de la santé de la Clinique communautaire de Pointe-Saint-Charles.

Le Rendez-vous est un espace de rencontre et d’échanges informels où voisins et voisines viennent discuter et construire ensemble les moyens de lutter et défendre la santé et l’accès aux soins pour toute la communauté.

« L’objectif c’est de recréer des rendez-vous de façon régulière, peut-être quatre ou cinq fois par année où on va avoir des citoyens qui viennent s’engager sur des problèmes, des enjeux de santé. Ça peut être soit de l’information comme on l’a fait aujourd’hui sur la privatisation, mais aussi des actions très concrètes », complète M. Mainguy.

Les photos dans cet article ont été prises par Nouri Nesrouche le 12 avril 2025.


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Nouri Nesrouche
Nouri Nesrouche pratique le journalisme depuis 23 ans. Après avoir travaillé pour deux grands titres francophones en Algérie, il a intégré la rédaction de Nouvelles d’ici en juin 2024 grâce à la Bourse média de la Fondation canadienne des relations raciales. Durant sa carrière, Nouri a produit de grands reportages, notamment à l’étranger, des chroniques politiques, et beaucoup d’informations de proximité. En plus de la politique et des affaires civiques, il s’intéresse beaucoup à la culture.