Collecte des mégots au kiosque du camp Éco Héros
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Chasse aux mégots, plutôt qu’aux papillons pour les jeunes au parc des Rapides à LaSalle ?

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Vendredi 5 août en matinée, autour d’un kiosque au parc des Rapides à LaSalle, les yeux rivés sur le gazon, un petit groupe d’enfants affairés traque le moindre mégot de cigarette abandonné ici et là par quelque adulte négligent.

Leur collecte s’avère fructueuse tant la négligence est grande. En une heure et demie de ramassage, les enfants ont recueilli un peu plus de 2 000 mégots compilés et entassés dans des bocaux. Et uniquement à proximité du kiosque aux abords du stationnement attenant ! C’est dire l’envergure du problème…

C’est dans le cadre du camp de jour Éco-Héros proposé cet été encore par Héritage Laurentien que ces jeunes de LaSalle et des environs participent à cette chasse à ces gros pollueurs de petite taille. Un travail en étroite collaboration avec le programme Mégot Zéro de la Société pour l’action, l’éducation et la sensibilisation environnementale de Montréal (SAESEM).

Collecte des mégots au kiosque du camp Éco Héros
Collecte des mégots au kiosque du camp Éco Héros – Crédit photo : Davide Buscemi

D’ailleurs, le lieu choisi pour cette cueillette particulière est hautement symbolique : « c’est celui du sanctuaire d’oiseaux migrateurs en face sur l’Île aux Hérons », s’alarme Vivienne Zikos, assistante dans le domaine « éducation à l’environnement » pour l’organisme à but non lucratif, également chargé de préserver la bonne santé environnementale du parc des Rapides.

Retrouvés dans le Saint-Laurent, ces mégots peuvent avoir été laissés là, selon l’éducatrice, par des pêcheurs ou d’autres personnes fréquentant les rives. Elle les sillonne régulièrement au cours de séances de « chasse aquatique » avec des jeunes, en quête d’écrevisses mais qui trouvent souvent ces déchets flottant à la surface de l’eau. Léger, le mégot vogue ou vole au gré du vent. Il se retrouve donc facilement dans les égouts ou dans le fleuve.

Pour décrire l’ampleur du problème montréalais, Mme Zikos partage une anecdote : l’un des enfants du camp de jour s’est rendu, la veille, au Parc-nature du Cap-Saint-Jacques et a trouvé… un tapis de mégots à l’arrêt de bus ! Ils sont vraiment partout…

Le Conseil jeunesse de LaSalle travaille d’ailleurs sur une campagne de mobilisation qui sera lancée prochainement : le défi 5000 x 500. C’est l’un des collaborateurs bénévoles de Nouvelles d’Ici, Rohan, qui en sera le porte-parole.

À Verdun aussi, les jeunes d’ici s’impliquent !

Si la jeunesse laSalloise s’implique pour faire la chasse aux mégots, ce n’est pas la seule.

Avec son Mégofest, l’arrondissement voisin de Verdun n’est pas en reste. Demain Verdun en collaboration avec le Carrefour Jeunesse Emploi a aussi tenu un kiosque d’information sur la rue Wellington en juillet.

À LaSalle, Verdun et Lachine, le cendrier de poche de Mégot Zéro est présenté comme la solution portable à ce problème. Une fois collectés, ramassés ou écrasés dans l’un des milliers de cendriers urbains installés par la Ville de Montréal à travers 16 de ses 19 arrondissements, les mégots peuvent être recyclés.

Au terme de ce recyclage, les fragments de cigarettes sont transformés en compost tandis que le plastique des filtres retrouve une deuxième vie sous la forme de palettes ou de mobilier urbain.

S’ils ne le sont pas, un seul d’entre eux peut polluer jusqu’à 500 litres d’eau et mettra douze ans avant de se décomposer.

La SAESEM précise que « les mégots constituent près de 30% des déchets dans nos rues et sont la première source de pollution océanique ».

La photo de la collecte de mégots au parc des Rapides en haut de cet article a été prise par Davide Buscemi le 5 août 2022.


Également à Verdun…


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Davide Buscemi, Initiative de journalisme local
Davide a couvert les affaires municipales et civiques pour Nouvelles d’Ici dans le cadre de l'Initiative de journalisme local de juillet à septembre 2022, à son départ. Il est venu à Montréal il y a quelques années pour étudier le journalisme et a choisi d'y immigrer. Diplômé de l'Université de Montréal, Davide a signé des articles pour le journal local Info Petite Nation du groupe Inmedia, l'AFP, Quartier Libre, Night Life et Électricité Plus. Passionné des mots et curieux du monde qui l’entoure, il n'a pas fait le choix du journalisme par hasard.