Le Centre Hortense-Duclos a ouvert ses portes le mois dernier. Au coin des rues Laurendeau et Le Caron, cet édifice abritait la Caisse populaire St-Paul auparavant. Aujourd’hui, après les travaux, l’enseigne des Caisses Desjardins s’y trouve toujours, mais seul un guichet automatique continue à desservir les membres.
Les rénovations ont pris plus de temps que prévu, mais elles sont maintenant terminées. À terme, six groupes communautaires pourront loger au Centre Hortense-Duclos. La Société d’histoire St-Paul/Émard, le Service bénévole aux aînés (SBA) et Concertation Émard/St-Paul ont déjà emménagé. Au cours des prochaines mois s’ajouteront progressivement La maison des jeunes RadoActif, Prévention Sud-Ouest et l’Association des familles calabraises. Cette dernière n’emménagera qu’une fois complétés les travaux au sous-sol, rendus nécessaires à la suite d’une inondation.
Qui était Hortense Duclos ?
Hortense Duclos, née Langlais, était une résidente du quartier Émard/St-Paul impliquée pendant des décennies dans divers organismes communautaires de l’arrondissement Le Sud-Ouest. Montréalaise d’adoption, elle s’est intégrée rapidement à la vie du quartier de son époux et s’y est impliquée tout en y élevant sa famille.
Elle est la co-fondatrice du club de l’âge d’or de la paroisse St-Jean-Damascène dont elle s’est occupée pendant 33 ans, notamment comme présidente. Mme Duclos a également été bénévole au sein de la Fédération des œuvres de charité canadiennes-françaises de l’ouest de l’île de Montréal, l’un des groupes fondateurs de Centraide.
Son fils Jean-Claude Duclos précise qu’« elle était une des têtes dirigeantes ». Elle a également siégé sur le conseil d’administration de la FADOQ Montréal. Son implication sociale, toujours bénévole, fut reconnue par ces organismes.
Enfin, elle a été dame de commanderie de l’Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem, une association de fidèles catholiques reconnue par le Saint-Siège.
Quand le fruit ne tombe pas loin de l’arbre
La famille d’Hortense Langlais Duclos a continué de faire vivre l’esprit communautaire que la grande bénévole a su lui transmettre.
Elle a aussi développé un attachement pour le quartier Ville-Émard. Les descendants de Hortense Duclos y habitent toujours, tant son fils Jean-Claude que ses petits-enfants, Lyne et Stéphane. Tous trois se sont également investis dans des organismes communautaires.
Jean-Claude est membre fondateur du Regroupement des organismes pour aînés du sud-ouest de Montréal (ROPASOM) ainsi que du Service bénévoles aux aînés (SBA).
Il est toujours actif au sein de ces deux organismes du sud-ouest qui visent le mieux-vivre des aînés.
L’implication bénévole de M. Duclos
En plus de son implication auprès du ROPASOM et du SBA, Jean-Claude Duclos est membre de la Société d’histoire St-Paul/Émard. Il est président de Maisonnette, un organisme de maintien à domicile des personnes en perte d’autonomie. Il s’est impliqué auprès de l’Arche Montréal, notamment pour lui permettre d’obtenir ses locaux actuels. Il est président du conseil d’administration de CADRE à LaSalle et s’investit dans cet organisme depuis plus de 17 ans.
Son engagement communautaire va bien au-delà du grand sud-ouest. Ancien militaire, il s’est également impliqué au Service d’entraide aux anciens combattants, dont il est officier. Il a reçu en 2019 la mention élogieuse du Ministre des anciens combattants pour son soutien aux vétérans qui ont besoin d’aide.
Il a été membre du Conseil d’administration de la FADOQ Montréal, et de bien d’autres organismes provinciaux, que ce soit auprès d’organismes comme la Fondation pour les aveugles ou à l’Association des retraités de l’enseignement, entre autres. Il a même été membre du Conseil consultatif national sur le troisième âge, représentant les aînés du Québec à Ottawa, tout comme l’avait fait sa mère.
Grand communicateur, il a œuvré bénévolement à Radio Centreville pour l’émission Le bel Âge avec Gilles Proulx. Maintenant à CKVL, il anime bénévolement l’émission Carrefour des aînés en plus de produire des balados.
La relève
Les enfants de M. Duclos ont aussi reçu en legs le goût de s’investir dans leur communauté. « On retient tous de la grand-mère », dit Stéphane Duclos. Dès leur jeune âge, sa soeur et lui ont tous les deux été inscrits dans le mouvement scout où ils ont appris à aider.
Lyne a fait des études en adaptation scolaire, puis a travaillé auprès des jeunes en difficulté. Elle s’est aussi impliquée au conseil d’administration du ROPASOM. Elle a participé à la campagne de financement de la maison de soins palliatifs Sault St-Louis en vendant des poinsettias et elle travaille actuellement au Service bénévole aux aînés (SBA) que son père a fondé. Elle y fait le jumelage des bénévoles et des bénéficiaires du transport.
Quant à Stéphane, il dira que sa grand-mère était très croyante et que c’était un être très sensible aux autres. Elle l’emmenait dans ses activités du club d’âge d’or. Dès son jeune âge, il s’occupait du café et aidait lors des sorties. C’est ce qui lui a appris à aider les personnes aînées. Il se rappelle avoir accompagné le groupe de l’âge d’or jusqu’à Ste-Anne-de-Beaupré pour aider les personnes en fauteuil roulant. Il a travaillé pendant trois ans dans un centre de refuge pour personnes en situation d’itinérance. Aujourd’hui, il est toujours bénévole pour le transport des personnes au SBA.
C’est donc la troisième génération qui s’implique bénévolement, plus particulièrement auprès des aînés et aînées de l’arrondissement du Sud-Ouest.
La photo de couverture a été prise par Francine Campeau.
Francine Campeau
Collaboration spéciale
Résidente de LaSalle depuis quelques mois, Francine a vécu 50 ans à Ville-Émard, après 11 ans à Saint-Henri. Retraitée après 25 ans de carrière comme avocate au privé, elle a également été gestionnaire au sein de la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ). L’un de ses buts est d’informer les personnes aînées quant à leurs droits. Francine Campeau est une membre de la deuxième cohorte des ateliers de journalisme citoyen de Nouvelles d’Ici.
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