La Coopérative de Solidarité Abondance Urbaine Solidaire (CAUS) célèbre ses dix ans d’existence cette année. Cet organisme de Verdun a toujours voulu contribuer à nourrir les gens d’ici avec des produits frais locaux à un coût raisonnable.
Directrice générale de CAUS, Tracy Arial, raconte que tout a commencé avec des activités d’aquaponie (un système de production alimentaire qui unit la culture de plantes et l’élevage de poissons) et du marché fermier. La coopérative a aussi participé à la fondation de Grand Potager, l’organisme qui gère les serres municipales de Verdun et accueille de nombreux projets d’agriculture urbaine. Aujourd’hui, elle en est toujours membre.
Rêver l’agriculture en ville
« On était vraiment inspiré par la possibilité de l’agriculture urbaine de changer les habitudes des gens, d’être plus local et de soutenir les producteurs locaux. On veut que tout le monde puisse cultiver sa propre nourriture, apprendre à cuisiner et faire des achats locaux toute l’année », explique Mme Arial avant d’ajouter que cette initiative devait être éphémère au départ.
Depuis un an, CAUS s’est installé dans son propre local, Multi-CAUS. Il abrite une salle communautaire, un marché de produits locaux variés et un centre de transformation qui devrait bientôt entrer en fonction. Plusieurs activités se tiennent dans la salle communautaire, incluant les projections de films et documentaires proposés par Ciné-Verdun, des cours de tai-chi et autres activités.
Depuis sa création en 2013, l’organisme a dû faire face à de nombreux défis, dont le taux de roulement des gens. Elle cite en exemple les livreurs pour les marchés fermiers. Les bris d’équipement comme les réfrigérateurs ont aussi fait partie des défis courants au fil des années. « Qu’on soit un OBNL ou une très petite entreprise, les défis sont les mêmes », pense Mme Arial.
En plus de l’aquaponie et des marchés fermiers, des activités de compostage et le projet Cantine à la plage font aussi partie de l’offre de services de CAUS.
Sécurité alimentaire pour le plus grand nombre
« Nous croyons vraiment en l’économie sociale. Nous allons éliminer le gaspillage. Nous croyons que chaque personne peut faire sa part dans notre système global », insite-t-elle.
Avant la création de CAUS, Tracy Arial s’intéressait déjà à la sécurité alimentaire.
« Pour nous, la sécurité alimentaire inclut les fermiers. L’idée de travailler sur une alimentation sécuritaire et un projet local, c’était pour moi une façon d’accomplir mes rêves. C’est vraiment une chance de faire un changement dans le monde », ajoute-t-elle. Pour Mme Arial, notre système d’alimentation actuel est beaucoup trop industriel. Les difficultés auxquelles sont confrontées les fermiers d’ici sont réelles et doivent être comprises du grand public, selon elle.
Invitation à rencontrer des fermiers à Multi-Caus le 20 mai dans le cadre de Cultiver Montréal
Dans le cadre des activités de Cultiver Montréal, CAUS invite la population à rencontrer des fermiers le 20 mai sur le terrain du Multi-CAUS.
CAUS en chiffres en 2022
- Plus de 750 heures de bénévolat
- 743 membres, dont 651 sont aussi des consommateurs
- 2 employés et 2 saisonniers
- 22 membres producteurs
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