Café des aînés-Lachine-Bibliothèque Saul-Bellow-janvier 2025
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Café rencontre des aîné.es de Lachine : un rendez-vous mensuel entre rires et réflexions

Chaque deuxième mardi du mois, des personnes aînées se retrouvent à la bibliothèque Saul-Bellow à Lachine autour d’un cercle de parole, du café et des biscuits. Le Café rencontre des aîné.es de Lachine est né de la rencontre entre Louise Rosenberg, retraitée, et Stéfanie Lavoie, travailleuse sociale du Réseau d’éclaireurs en santé psychologique.

Lors du premier rendez-vous de l’année, le 14 janvier, Quel est mon désir pour embellir ma vie en 2025 ? Quel est mon désir pour le mieux-être de ma collectivité ? était le thème abordé. La raison ? « Parce qu’on vit dans un contexte social qui nous affecte. On aime aussi contribuer, continuer à contribuer du mieux qu’on peut. Ça sert à ça aussi notre groupe, je pense », explique en entrevue Louise Rosenberg, l’initiatrice de ces rencontres.

Sans tarder, la discussion s’anime. Les mots de Mme Rosenberg résonnent: « ne plus compter totalement sur le gouvernement » et « s’organiser à l’horizontale ». L’assistance de 14 personnes, majoritairement des femmes, acquiesce et enchaîne sur leurs besoins et désirs d’une vie simplifiée, fondée sur l’entraide, des liens plus forts avec le voisinage, et une meilleure communication avec les jeunes.

Le sujet suscite des réactions variées. Les opinions, teintées de sociologie, de politique ou simplement nourries par l’expérience des années, s’expriment. L’écoute est attentive, mais les rires fusent lorsque l’humour se manifeste.

Pas de politique partisane

Les sujets de discussion sont variés, mais toujours centrés sur des thèmes qui touchent directement les personnes aînées. À chaque rencontre, un invité enrichit le débat. Au premier rendez-vous de l’année, Jean-François Lefebvre, co-fondateur du Groupe de recommandations et d’actions pour un meilleur environnement (GRAME), est venu parler.

En rebondissant sur l’idée de compter moins sur le gouvernement et plus sur l’organisation horizontale, il a évoqué la création de l’Écoquartier Lachine-Est, le succès des initiatives citoyennes pour un aménagement durable et aussi pour faire avancer le projet de tramway. « Ce tramway nommé désir », plaisante un participant.

L’expérience a captivé les membres du Café rencontre et a engendré un échange dynamique. Sa digression sur la candidature de Maja Vodanovic à la chefferie de Projet Montréal a provoqué, en revanche, de la réserve parmi l’assistance et un rappel du principe de non-partisanerie des débats.

Les deux heures d’échanges amicaux et enrichissants passent rapidement. « Aujourd’hui, ça m’a fait du bien », confie Suzanne Roberge, une participante. « On se sent très à l’aise, on sent qu’on peut se confier, moi aussi ça me fait du bien », renchérit une autre participante, Ginette Denis. La rencontre se termine sur une note positive et les mots d’espoir de Louise Rosenberg.

Par ailleurs, Stéfanie Lavoie annonce que le Réseau d’éclaireurs envisage de créer un café des personnes aînées à LaSalle. Elle recherche un LaSallois ou une LaSalloise sur place pour le lancer.

Résilience

Stéfanie Lavoie fait partie du Réseau d’éclaireurs en santé psychologie du ministère de la Santé et des Services sociaux. Le programme a vu le jour après le déconfinement, à la suite de la pandémie de la COVID-19. Il vise à soutenir des initiatives citoyennes de résilience, « pour sortir de la pandémie, pour retrouver notre pouvoir d’agir », avance Mme Rosenberg.

« On avait vu tellement d’horreur dans les résidences, les CHSLD que je me disais, non, je ne veux pas vieillir dans la peur, il faut qu’on se parle », partage-t-elle. C’est par un heureux hasard qu’elle a croisé Mme Lavoie alors qu’elle était récemment engagée dans le Réseau d’éclaireurs.

Le projet a rapidement obtenu l’approbation et un local, suscitant l’enthousiasme parmi la population aînée de Lachine. « Quand on a commencé, on était un tout petit groupe. Maintenant, parfois, cela monte jusqu’à 30 personnes. Ça varie d’un mois à l’autre. Les gens viennent sans obligation. Personne n’a besoin de s’inscrire. C’est assez relax », décrit l’initiatrice.

La photo d’ouverture a été prise par Nouri Nesrouche le 14 janvier 2025.


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Nouri Nesrouche
Nouri Nesrouche pratique le journalisme depuis 23 ans. Après avoir travaillé pour deux grands titres francophones en Algérie, il a intégré la rédaction de Nouvelles d’ici en juin 2024 grâce à la Bourse média de la Fondation canadienne des relations raciales. Durant sa carrière, Nouri a produit de grands reportages, notamment à l’étranger, des chroniques politiques, et beaucoup d’informations de proximité. En plus de la politique et des affaires civiques, il s’intéresse beaucoup à la culture.