Des membres du centre communautaire La Théière 50+ se rencontrent tous les mardis jusqu’au 11 mars, dans le sous-sol de la Maison du Brasseur à Lachine. Les réunions servent tout simplement à discuter dans une autre langue.
Ces ateliers de conversation linguistique viennent d’être lancés pour encourager les personnes bilingues ou polyglottes à retomber en amour avec le français, l’anglais ou l’espagnol, dans une atmosphère sociale et conviviale.
Le 28 janvier, une quinzaine de personnes s’était divisée entre trois tables avec des bénévoles pour les guider. Six personnes se trouvaient à la table du français, cinq à celle de l’espagnol et quatre à celle de l’anglais.
Ester Valoira, une bénévole chargée de la table d’espagnol, guide habilement la conversation grâce à une feuille de route remise au début de la séance. Celle-ci permet de garder les discussions animées et diversifiées. «À l’âge que nous avons, c’est très important d’apprendre des choses, sinon le cerveau s’endort», confie l’animatrice.
Tout au long de la séance, elle maintient la conversation en espagnol et offre constamment des mots d’encouragement tels que « Muy bien! », ce qui signifie très bien, pour leur donner confiance. Lorsqu’une personne a de la difficulté à trouver un mot, elle n’hésite pas à traduire.
« Ça fait très longtemps que j’apprends l’espagnol, mais on ne l’entend pas tous les jours », mentionne Louise Laliberté, une des participantes de la table aux côtés de Madeleine Rozon, Patricia Hayes et Suzanne Clements.
Il y a environ cinq ans, Mme Clements a commencé à apprendre cette langue pour pouvoir discuter avec son gendre hispanophone. Toutefois, elle avait besoin d’aide pour améliorer sa prononciation et ses formulations de phrase. « Si je parle espagnol et que je ne dis pas les mots comme il faut, elles vont me corriger», dit-elle au sujet du groupe de soutien.
Au fil des années, Mme Hayes avoue avoir oublié les notions d’espagnol apprises lorsqu’elle était au cégep. «J’apprends l’espagnol avec Duolingo, mais c’est mieux de le parler pour mieux le connaître. C’est comme ça que j’ai appris mon français », affirme Mme Hayes. Aujourd’hui, c’est sa quatrième langue après l’anglais, le français et le russe.
Mme Hayes s’est remise à apprendre des langues pour garder son cerveau actif, affirme-t-elle. Elle souhaite ainsi prévenir les risques d’avoir des symptômes de démence ou de la maladie d’Alzheimer, alors qu’ils sont fréquents dans sa famille.

Critères de participation
Melissa Maselli, coordonnatrice des bénévoles et des relations communautaires à La Théière, explique que ces ateliers visent un public possédant des notions de base dans la langue sélectionnée. Le projet étant d’améliorer les compétences linguistiques soit en français, en anglais ou en espagnol, ajoute-elle.
« C’est une façon de pratiquer, dans un espace sécuritaire aussi et avec l’aide de bénévoles », énonce Mme Maselli. Avant chaque séance, elle prépare une thématique et une feuille de questions pour initier les conversations à chaque table. Du café, du thé et des collations sont également offerts gratuitement aux participantes et participants.
Pour l’instant, les ateliers sont uniquement offerts cet hiver, exclusivement aux membres de La Théière. Mme Maselli n’exclut pas l’idée de reconduire l’activité si elle s’avère être un succès.
Pour devenir membre de l’organisme, il faut avoir 50 ans ou plus, et l’adhésion est gratuite en 2025. Les personnes peuvent ensuite s’inscrire aux séances le vendredi précédent, à la réception de la Maison du Brasseur.
Les photos dans l’article ont été prises par Myrialine Catule le 28 janvier.
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